L’appendice du Maroc Audrey Azoulay à la tête de l’Exécutif en France ?
Par Kamel M. – Deux médias français et pas des moindres ont annoncé la fille de l’inamovible conseiller du roi du Maroc à deux postes clés dans le gouvernement en cours de formation en France. Le Canard Enchaîné croit savoir qu’Audrey Azoulay serait inscrite sur les tablettes d’Emmanuel Macron pour succéder à Jean Castex à Matignon ; Le Journal Du Dimanche la voit, lui, au Quai d’Orsay, en remplacement de Jean-Yves Le Drian. Si une de ces deux hypothèses venait à se confirmer, cela lèverait définitivement le doute au sujet de l’hégémonie sioniste sur les centres de décision politique et les leviers économiques en France, où de nombreux responsables à la solde de Rabat sont déjà infiltrés au plus haut niveau dans les différents rouages de l’Etat.
Imposée à la tête de l’Unesco après des grenouillages de coulisses par la France à laquelle appartient réellement cette instance onusienne, selon des sources en son sein qui ont révélé que l’écrasante majorité de ses fonctionnaires portent la nationalité française, la fille d’André Azoulay avait planté le décor en déclarant, suite à la décision d’Israël de se retirer de l’organisation, qu’en sa qualité de directrice générale de l’Unesco, elle regrettait «profondément» de recevoir la notification du gouvernement israélien, se disant «convaincue que c’est au sein de l’Unesco, et non pas en dehors, que les Etats peuvent le mieux agir pour contribuer à résoudre des différends qui touchent aux domaines de compétence de l’organisation». Par «différends», elle entendait la «prévention de l’antisémitisme» et le «développement d’un programme unique d’enseignement de la mémoire de la Shoah». Même enveloppé dans la volonté de «défendre la liberté d’expression», la dynamique insufflée à l’institution «culturelle» depuis la nomination d’Audrey Azoulay venait d’être révélée au grand jour. «Israël a toute sa place au sein de l’Unesco», avait assuré la directrice générale dans une tentative d’inciter Tel-Aviv à revenir sur sa décision après la grande victoire de la Palestine qui venait de gagner sa place haut la main.
Le Makhzen et sa représentante à l’Unesco avait, à une autre occasion, voulu mettre l’opinion internationale devant le fait accompli en retirant la ville sahraouie occupée de Laâyoune d’une liste de villes «marocaines» invitées à prendre part au programme Réseau mondial des villes apprenantes. Selon un communiqué de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, il aurait été question d’une «erreur», car Laâyoune «ne réunit pas entièrement les critères exigés». D’après des sources proches du dossier, c’est la même Audrey Azoulay qui avait fait pression pour que l’institution à la tête de laquelle elle a été cooptée en 2017 intègre la ville sahraouie dans le programme. Mais, devant le tollé général soulevé par cette décision, les instigateurs de cette manœuvre avaient fini par se rendre à l’évidence qu’elle était vouée à l’échec.
C’est sous la direction de cette même Azoulay que l’Unesco excluait l’Algérie des pays abritant le dattier lors de son inscription au patrimoine mondial. Quatorze pays ont été intégrés à ce classement, exit l’Algérie qui, pourtant, produit le meilleur label au monde.
Avec un autre sujet de Mohammed VI à la tête du gouvernement ou de la diplomatie en France, le Makhzen aura ajouté aux régimes sous son emprise un pays européen à la dérive, après s’être assuré la bienveillante protection d’Israël où il compte plus d’un million de fidèles, dont un certain nombre exerce une grande influence sur la politique intérieure et extérieure de l’Etat hébreu à travers des ministres et des conseillers agissants. Le tout sous la stricte surveillance du lobby sioniste qui nomme et dégomme selon ses intérêts propres.
K. M.
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