Les postes frontaliers entre l’Algérie et la Mauritanie réceptionnés octobre prochain
Les deux postes frontaliers Chahid Mostefa-Benboulaïd en cours de réalisation entre l’Algérie et la Mauritanie devront être réceptionnés en octobre prochain après la réduction des délais de réalisation de 24 à 12 mois, ont indiqué lundi des responsables de la Direction des équipements publics lors d’une visite d’inspection du directeur général des Douanes, Noureddine Khaldi, rapporte l’APS.
L’Algérie prend en charge la réalisation de ses deux postes dont les travaux de réalisation ont atteint un taux d’avancement de 60% avec une enveloppe financière de plus de 34 millions de dinars, selon les explications fournies par le directeur des équipements publics de la wilaya, Fateh Slim.
Inspectant les chantiers, le DG des douanes a mis l’accent sur le respect des normes internationales dans la réalisation de ces infrastructures, formant le vœu de voir les entreprises de réalisation honorer leurs engagements quant au respect des délais.
Khaldi a visité auparavant le poste frontalier temporaire où il a suivi un exposé sur l’activité d’exportation via ce poste. Le bilan des services douaniers a fait état de l’exportation de plus de 10 000 tonnes de produits algériens vers la Mauritanie à travers ce poste durant les 4 premiers mois de 2022.
En détail, il s’agit de 240 opérations d’exportation effectuées par des opérateurs économiques algériens vers le marché mauritanien représentant une valeur de plus de 854 millions de dinars. En 2021, les mêmes services ont enregistré 438 opérations d’exportation de quelque 14 000 tonnes pour une valeur de plus de 14,8 milliards de dinars.
Concernant l’import autorisé depuis 2021, il s’agit de l’importation d’un volume dépassant 4,4 tonnes de produits, essentiellement des produits halieutiques pour une valeur de plus de 11 millions de dinars.
Dans une déclaration à la presse, le DG des Douanes a affirmé que cette visite intervenait sur recommandation des pouvoirs publics afin de booster le commerce extérieur et relancer les postes frontaliers du pays.
«Le poste frontalier Chahid Mostefa-Benboulaïd avec la Mauritanie, pays frère, ne diffère point des autres postes terrestres. Nous espérons à travers cette visite inciter les cadres et agents douaniers au niveau de Tindouf à davantage de disponibilité, notamment au niveau de ce poste», a-t-il déclaré, relevant une grande mobilisation des autorités locales pour accélérer la réalisation des deux postes.
Une forte volonté anime également les corps de sécurité, en tête desquels l’Armée nationale populaire pour concourir à la réussite de cette importante réalisation, a ajouté Khaldi.
Il s’agit par cette visite, poursuit le DG des Douanes, de s’enquérir de l’état des unités des douanes à Tindouf, notamment au niveau du poste, assurant avoir donné des orientations quant à l’impérative accélération de l’opération de délivrance des déclarations douanières à l’import et à l’export.
Il a également donné des consignes pour œuvrer à donner un nouveau souffle à ce poste qui aura certainement un impact positif sur les populations locales, en matière de résorption du chômage et l’augmentation de la dynamique commerciale vers la Mauritanie et les pays de l’Afrique de l’Ouest. Les efforts se poursuivront pour atteindre l’objectif de réalisation de plus de 7 milliards de dollars américains, a-t-il affirmé.
Le premier responsable des douanes poursuit, mardi, sa visite dans la wilaya avec au programme l’inspection du siège de l’inspection des douanes en sus d’une rencontre avec les opérateurs économiques.
Le poste frontalier a été inauguré le 19 août 2018 par les autorités algériennes et mauritaniennes au niveau du point kilométrique PK-75 au sud de Tindouf.
Cette infrastructure frontalière entre l’Algérie et la Mauritanie constitue un apport qualitatif aux relations de coopération bilatérale et un moyen de facilitation des déplacements et passage des personnes et d’intensification des échanges commerciaux entre les deux pays d’une part, et avec les autres pays de l’Afrique de l’Ouest, d’autre part.
Il se veut aussi un moyen de consolidation de la coopération sécuritaire et de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, dans l’intérêt des deux pays.
R. E.
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