Une «porte de sortie» par la «médiation» de Kissinger pour éviter la débâcle ?
Par Amar Djerrad – L’agressivité est un exutoire de la peur. Les Etats-Unis se testent, en permanence, par des guerres, contre les pays faibles afin de se soulager de la frayeur de perdre leur leadership ou de subir, sur leur sol, une guerre d’anéantissement d’un pays aussi fort qu’il lui prévoit. Leur comportement continuellement irrationnel par leurs actions illégales, provocantes et paranoïaques ne peut conduire qu’à l’impasse. Toute réplique ne peut être que légale et légitime.
Le jour où un pays comme la Russie, se sentant en danger les a mis en sérieuse difficulté, ils ont mobilisé tous les moyens lourds (y compris la propagande de guerre) pour la persuader à renoncer, voire à abdiquer tout en s’évertuant à mettre la justice et l’humanité de leur côté.
La Russie, irréductible quand il s’agit d’un problème existentiel, n’a fait que répondre légitimement à un besoin naturel de sécurité suite à une injustice ; forcée de le régler sur le terrain de combat contre un quasi ennemi qui l’a décidé par «guerre proxy».
« La propagande (dit-on) est le contraire de l’artillerie : plus elle est lourde, moins elle porte.»
Le temps de l’échec redouté
C’est l’heure de la panique dans le système frelaté politique, militaire et informationnel occidental ! Toutes leurs sournoiseries et leurs boniments, cachés sous un sophisme futile, sont mis au grand jour ! Stratèges dans le mensonge hier pour expliquer l’échec de «Poutine», subitement ils deviennent stratèges pour «expliquer» leur échec par d’autres mensonges amalgamés à des vérités relativisées, en y ajoutant «selon les Russes». Toutes les vérités cachées pendant des mois sortent en désordre, avec parcimonie et ce, grâce aux images incontestables et humiliantes des redditions, des destructions d’arsenaux militaires et des villes sous contrôle russe ! Pour supporter leur honte et leur mauvaise foi, ils y ajoutent quelques «infos» absurdes comme preuves de l’échec des Russes pour faire diversion tels «Poutine limoge des généraux qui ont échoué» et tutti quanti si bien que Libération a titré cette idiotie qui a fait la risée des internautes «Derrière la chute de Marioupol, la défaite russe», comme si en Ukraine on joue à «qui perd gagne» avec la Russie. Ou bien ce journal de caniveau du détestable Times britannique qui se permet d’outrager l’intelligence de ses lecteurs par un article qu’il a intitulé «Le bataillon Azov a enlevé un symbole néonazi de ses insignes, qui aidait jusque-là à nourrir la propagande russe» comme si le changement de logo efface les crimes et l’idéologie de ces bataillons.
Pour ne pas se déjuger des mensonges passés démentis par la réalité incontestable, ils posent maintenant des questionnements sur la «qualité des nationalistes ukrainiens» : «sont-ils tous néonazis ?» ou d’en minimiser l’importance après des critiques et des révélations, etc. Dans quelques semaines, nous les verrons faire une sorte de «mea culpa» avec de fausses justifications pour espérer regagner la confiance de leurs lecteurs et téléspectateurs … pour mieux les tromper plus tard pour d’autres évènements. Pour cette espèce, le mensonge est salutaire quand il rassure et s’accommode avec leur incompétence, leur cupidité et leur arrogance ; surtout quand la mort ne les vise pas (ou leurs proches) ou que le terrain d’essai des combats se déroule via un proxy ! «La guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissant pas et qui se massacrent au profit d’hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas.» (Paul Valéry)
Les atlantistes constatent qu’ils sont bien en voie de perdre la guerre avec la Russie (voir aussi l’article de Moon of Alabama). Une guerre multiforme ; militaire, économique, politique, tactique et stratégique ! A ce jour, rien des multiples actions coercitives, même les plus crasses et inhumaines, n’a eu d’effets significatifs susceptibles d’«anéantir» la Russie et ce malgré une coalition active de plus de 30 pays ! Cette Russie est même sur le point de gagner un rôle cardinal dans le nouvel ordre mondial multipolaire, dédollarisé, qui s’esquisse de jour en jour ! Jens Stoltenberg, le SG de l’OTAN, a évoqué récemment en Finlande devant le président finlandais ces «concessions» pour avoir la paix. Selon lui, «… La question est de savoir quel prix (les Ukrainiens) sont prêts à payer… Combien de territoire, combien d’indépendance, combien de souveraineté sont-ils prêts à sacrifier ?» Même l’influent média international Open Democracy parle même de «fatigue ukrainienne».
En effet, quand des soldats et des officiers ukrainiens désertent ou se rendent par centaines, que des milliers périssent sur le champ de bataille à la merci de l’artillerie russe, que les munitions manquent ou que l’écrasante majorité de l’armement fourni par l’OTAN est détruit ou confisqué ou se retrouve en vente sur le marché noir, etc. il y a motif acceptable pour abandonner la partie, sauver ce qui reste dont la face, par orgueil ! Même le Washington Post, par un revirement étonnant, reconnaît les conditions catastrophiques des forces ukrainiennes. La bataille engagée pour le Donbass semble sceller le sort de la guerre en faveur de la Russie et mettre un terme à toute forfanterie et verbiage politico-médiatique occidental.
Rappelons que c’est la énième fois depuis au moins dix ans que les Russes «quémandent» (pourrions-nous dire) des discussions, des négociations, etc. pour s’entendre sur une solution équitable en matière de sécurité. Mais à qui s’adressent-ils ? A des impérialistes bouffis d’orgueil, sûrs de leurs forces, de leurs stratégies, de leur avantage et de leur réussite. On voit les conséquences et les résultats après seulement trois mois.
Une «sortie» par Kissinger pour éviter la déroute ?
C’est dans ce contexte délétère de guerre, de panique, d’hystérie collective et du délitement de l’armée ukrainienne pilotée par les Etats-Unis que l’on observe, ces derniers temps, chez les atlantistes un changement de rhétorique visible dans leurs informations, les images diffusées, leurs éditoriaux, leurs débats, leurs commissions, leurs déclarations, et au regard de l’agitation dans tous les sens de leurs instruments politiques, diplomatiques, médiatiques et propagandistes. Curieusement, ce sont les Américains qui avouent inconsciemment être les commanditaires en demandant aux Russes un cessez-le-feu au lieu des Ukrainiens. La seule option qui se suggère est d’accepter ce qui a été perdu avant que ce qui ressemble aujourd’hui à une impasse ne se transforme en déroute. Il s’agit bien d’un rétropédalage face à une réalité qui risque d’anéantir les derniers atouts à faire valoir, dont des négociations à minima.
Les mentors américains ont bien saisi le grave danger qui guette le grand capital américain, d’où cette «sortie» par Kissinger dont on a fait croire, par feinte et dissimulation, qu’elle a «suscité une fureur». Kissinger «lucide», dit-on ? Nous pensons qu’il a toujours été lucide, mais pour les intérêts américains exclusivement, mêmes illégitimes, au détriment des intérêts de tout autre pays souverain, y compris européen. Un rétropédalage sans perdre la face ? Sans aucun doute ! On y voit donc dans cette «immixtion» de Kissinger (vu son âge avancé) un bon signe d’un échec salutaire pour le reste du monde ! En effet, comme on dit «il arrive que le diable porte pierre».
Kissinger a déclaré qu’il ne fallait pas laisser la guerre s’éterniser en engageant des négociations qui doivent convenir la Russie. «Les négociations doivent commencer dans les deux prochains mois, avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter» et de suggérer que l’Ukraine devait envisager des concessions territoriales à la Russie. Il poursuit : «L’Ukraine aurait dû être un pont entre l’Europe et la Russie mais, maintenant, alors que les relations sont remodelées, nous pouvons entrer dans un espace où la ligne de démarcation est redessinée et la Russie est entièrement isolée. Nous sommes maintenant confrontés à une situation où la Russie pourrait se couper complètement de l’Europe et chercher une alliance permanente ailleurs. Cela peut conduire à des distances diplomatiques semblables à celles de la Guerre froide, qui nous feront reculer de plusieurs décennies. Nous devons lutter pour une paix à long terme.» Quand on lie ce discours avec la politique monétariste qui a appauvri une partie du peuple américain, le déficit budgétaire de plus de 3 000 milliards de dollars, l’abus sans retenue de la planche à billets génératrice d’inflation, on comprend l’appel d’urgence de Kissinger et ses mentors à stopper la guerre en Ukraine avec la Russie, qu’ils doivent percevoir comme «carburant» susceptible de précipiter la grave crise économique et financière qui pointe à l’horizon !
Kissinger est un pur produit de l’impérialisme américain qu’il a soutenu, perfectionné et étendu. Il a donc grandement participé en acteur à ce qui se déroule d’affreux et de criminel dans le monde. Son intervention à Davos est une continuité de son engagement à défendre par tous les moyens les intérêts illégitimes de son pays, depuis des décennies. C’est un des idéologues du capital financier anglo-américain. Il n’intervient que pour avertir des graves risques qui guettent ce capital en provoquant ainsi, avec la stratégie adoptée, la redoutable Russie. Surtout qu’il fallait l’éloigner de la Chine, devenue première puissance économique au lieu de la rapprocher. Sa sortie médiatique est bien d’empêcher un délitement de la puissance de son pays par l’effondrement prévisible de son système économique et financier prédateur qui se décline au fur et à mesure que les provocations, les sanctions et les contraintes sur la Russie s’intensifient et que, à l’opposé, les ripostes se constatent plus néfastes pour les atlantistes que pour la Russie.
Si Kissinger semble raisonnable dans cette intervention qui va apparemment dans le sens des souhaits russes, c’est qu’il a vu que son pays risque une déculottée mémorable et, à échéance, une déchéance irréversible de leader mondial ! Comme les Américains n’ont de principes et de morale que ceux de l’argent et leurs intérêts exclusifs illicites, la solution la moins pénible est celle de négocier pour au moins maintenir leur position de leadership mondial. Même dans ce cas, ils resteront malhonnêtes, fourbes, perfides et tricheurs car ils ne respectent jamais leurs engagements, même écrits. A la moindre occasion, ils ne s’embarrasseront d’aucun scrupule pour renier tout ! La preuve est donnée il y a quelques jours à propos de cette loi visant à empêcher la présence russe en Afrique par des sanctions à l’encontre des gouvernements et acteurs africains qui seraient favorables à cette présence.
Pourquoi Kissinger âgé de près d’un siècle ? Il nous semble un intermédiaire, envoyé par sa doxa pour faire le médiateur afin d’éviter à l’Amérique une débâcle annoncée créée par leur politique hégémonique cupide et folle.
Faire croire au monde que le plus grand défenseur des intérêts américains, de surcroît détesté par le reste du monde pour ses forfaits, propose une solution qui arrange les Russes vise, à notre sens, à stopper net un autre échec, mais des plus humiliants pouvant anéantir un siècle de domination impérialiste assistés par leurs vassaux européens, eux-mêmes colonialistes et néocolonialistes, avec leurs politiciens, leur presse et leurs «experts» et ce, de la bouche même de Klaus Schwab, le fondateur du Forum économique mondial qui, selon un tweet et en caméra cachée, avoue : «Nous les avons tous dans nos sacs, les politiciens, les médias et, surtout, les experts et les scientifiques.»
La «philosophie» de la vie est simple pour les Américains ; elle est toujours «impérialo-civilisatrice» pour accaparer les richesses des autres. L’idée d’une «mission civilisatrice» est une exécrable tromperie ! «… Une théorie imaginée en France et dans d’autres pays européens qui se considéraient seuls pays civilisés ou de civilisations supérieures et qui se donnaient pour devoir de… civiliser les populations non européennes, selon une dichotomie remontant aux anciens Grecs et Romains dont ces pays européens se posaient comme les héritiers» (selon Wikipédia). Nous sommes bien au XXIe siècle dans le même paradigme !
Ce que Kissinger dénonce c’est le «mauvais choix» car «ils se sont trompés» (selon l’interprétation d’un analyste) ; entendre dans la politique et la stratégique. Il fallait donc autre chose de plus élaboré pour défaire la Russie ! En somme, l’objectif reste le même celui d’«affaiblir», au moins, la Russie et de l’empêcher de s’allier à la puissante Chine. Il n’est donc pas du tout question d’équité, de sécurité pour la Russie (ou pour la Chine), de paix ou de concurrence loyale. Il propose donc, à notre sens, la ruse de négocier pour limiter les dégâts et d’ajourner, en quelque sorte, l’objectif fondamental qui est de ne jamais voir la Russie et la Chine puissantes économiquement et militairement, au risque de voir s’accélérer le déclin impérial des atlantistes, en particulier américain. La zone indo-pacifique (voire océanique) apparaît bien plus stratégique pour les Américains que l’Europe qui n’est qu’un faire-valoir totalement acquis. Kissinger n’intervient pas pour rendre à la raison les atlantistes quand ils provoquent ou agressent, mais quand il pressent leur échec.
Quand on observe qu’à cette guerre en Ukraine vient se greffer le problème de Taïwan, politiquement pro-américain mais, surtout, un territoire chinois inaliénable quitte, pour la Chine, à déclencher une guerre, on comprend la hantise de Kissinger d’arrêter l’escalade, en négociant avec la Russie «dans les deux prochains mois, avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter», tout en proposant de concéder des territoires ukrainiens russophones déjà annexés par la Russie. «Pour avoir la paix», il leur demande d’accorder à la Russie ce qu’ils lui ont refusé dans la paix et qu’elle a obtenu par la force ! Ce sont des territoires, non négociables, revenus à la Russie, définitivement perdus pour l’Ukraine en désintégration.
Contrairement aux «experts» de salons et des plateaux télé, Henry Kissinger, à Davos, exprime l’inquiétude qui gagne les atlantistes, en particulier les grands financiers, la réalité inquiétante des combats en Ukraine, la puissance technologique militaire de la Russie et sa puissance économique par les matières premières inévitables, ainsi que sa conviction sur la détermination de Poutine à mettre en échec la politique mondialiste et hégémonique de son pays qui risque de perdre l’essentiel s’ils ne négocient pas avec la Russie avec des «concessions». Leurs propagandes agressives et leur voix d’ogre, face à la puissance russe, n’étaient donc qu’une disproportion par rapport à leurs aptitudes réelles ! «Tel un épouvantail, il ne fait peur que de loin», dit un proverbe égyptien.
La devise amorale des atlantistes se résume donc ainsi : je mens, je provoque pour dominer, si nécessaire par la force armée, je vole les richesses et si ça se gâte, je négocie pour gagner du temps et accumuler afin de pouvoir recommencer plus tard ! Cela est clairement exprimé par Mike Pompeo, ex-secrétaire d’Etat américain : «J’ai été directeur de la CIA et nous avons menti, triché, volé. C’était comme si nous avions eu des stages entiers de formation pour apprendre à le faire.»
De par leur histoire continue, riche et le plus souvent héroïque, les Russes sont connus pour leur résilience, leurs engagements anticolonialistes ; imbattables sur ces terrains, y compris militaire. Il suffit simplement de se demander pourquoi toute l’Europe réunie avec les Etats-Unis n’ont pas osé déclarer honnêtement et ouvertement la guerre à la Russie, mais en manipulant et armant sournoisement l’Ukraine et des mercenaires ; en annonçant avec dédain des sanctions économiques qui se sont dangereusement retournées contre eux. L’entêtement à vouloir faire du mal, en niant les principes, n’est autre qu’une réaction de faiblesse qui peut tromper la vigilance et voiler les conséquences.
Nier tous les principes sur lesquels se construisent l’équilibre et l’harmonie entre les groupes humains ou les individus uniquement pour punir un adversaire réclamant un droit qui, lui pourtant, les respecte est la chose la plus crasse, la plus diabolique qui peut mener à la chute.
Diableries et aberrations du «pas d’énergie russe» !
Les atlantistes ont toujours caché leurs diableries, en temps de paix, dans la bonne morale, le bien et la vérité ! Mais leur hypocrisie et leurs mensonges sont mis à découvert dans l’adversité. «Dans les plus calmes fleuves, les diables pullulent», dit un proverbe russe. Leurs diables sont bien sortis pour se retrouver face à une redoutable force tranquille qu’ils croyaient impuissante et corrompue.
Les Etats-Unis obligeant l’Europe à acheter du gaz de schiste cher pour minimiser sa relation avec la Russie, les dirigeants européens annoncent la fable de se défaire totalement du pétrole et gaz russes, suivant le programme «REPowerEU». En fait, ce n’est qu’un fourvoiement qui traduit une incompétence puisque sa réalisation exige d’énormes investissements, des années pour sa mise en œuvre et une refonte de la politique extérieure et ce, pour un résultat insignifiant sur la Russie qui a des demandeurs plus sûrs et crédibles de matières premières et qui s’autosuffit. L’aberration est qu’ils menacent la Russie – de façon effrontée et répétitive – qu’ils n’achèteraient plus son pétrole et son gaz mais, une fois qu’ils auront trouvé un substitut ou un autre fournisseur. Comme si la Russie, qu’ils doivent croire plus abrutie qu’eux, ne sait pas leur dire qu’elle peut les «aider» en arrêtant immédiatement les livraisons. Respectueuse des contrats, elle a dû leur laisser le soin de décider eux-mêmes du sort de leur économie. Ils cherchent en quelque sorte, éperdument, dans un trou – en prévoyant de dépenser des fortunes non disponibles –, ce qui est à portée de leur main à bas prix. Il faut être aliéné pour le faire ! L’UE est en effet gouvernée, selon un commentateur, par des «imbéciles téméraires».
Alors que la situation se dégrade chez eux, leurs politiciens hurlent sur le risque de famine – dont la Russie serait la cause – qui guette… l’Afrique (qui n’a rien dit) et non leurs pays. Quelle trouvaille ! Ils savent parfaitement que les populations africaines, entre autres, soutiennent l’action russe. A propos du blé, l’UE, par la voix d’Ursula von der Leyen, explique que la faible livraison de blé (russe et ukrainien) est causée par la Russie qui «a transformé délibérément en boomerang les sanctions européennes», alors que les Russes imputent le problème aux conséquences des sanctions qui interdisent aux navires russes d’utiliser les infrastructures côtières occidentales et au minage, par l’Ukraine, des zones maritimes. Les plus grands transporteurs y ont adhéré, craignant les sanctions américaines.
Si la Guerre froide s’est terminée par l’effondrement de l’URSS, la deuxième guerre froide se terminera sans doute – au vu de l’évolution des choses sur le terrain des combats et les nouvelles alliances hors Europe – par l’effondrement de l’OTAN et de l’UE, par des changements importants dans le système d’échange dans le monde, dans le système des relations internationales et dans le système de gouvernance mondiale. Et au président vénézuélien d’asséner : «L’ère de la domination militaire des Etats-Unis dans le monde est terminée… Nous vivons une époque de transition géopolitique qui définira le destin du XXIe siècle.»
Addendum
Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne et haut représentant pour les Affaires étrangères et la Sécurité, évoque les «canaux de communication (qui) n’ont jamais été fermés… Il faut continuer de parler avec la Russie», alors qu’il n’a cessé de prôner un règlement du conflit avec la Russie par «des moyens militaires».
Pour avoir une idée sur ce menteur, hypocrite et méprisant personnage, voici ce qu’il dit pour accuser Poutine en recourant de façon crasse à la navrante stratégie de «l’inversion accusatoire». Une manipulation consistant à accuser la Russie de crimes que ses alliés coupables (Etats-Unis, GB, France, en particulier) ont commis, ou commettent encore, pour dominer des pays dans le monde : «Ce que fait Vladimir Poutine n’est pas seulement une grave violation du droit international, c’est une violation des principes fondamentaux de la coexistence humaine. Avec son choix de ramener la guerre en Europe, nous assistons au retour de la loi de la jungle… Sa cible n’est pas seulement l’Ukraine, mais la sécurité de l’Europe et l’ensemble de l’ordre international, fondé sur des règles, basé sur le système des Nations unies et le droit international. Son agression prend des vies innocentes et foule aux pieds le désir des gens de vivre en paix… forçant les gens à fuir. Nous voyons une catastrophe humanitaire… Pendant des mois, nous avons déployé des efforts sans précédent pour parvenir à une solution diplomatique…»
Josep Borrell n’a rien dit, et ne dit rien ; n’a rien vu et ne voit rien de ce qu’ont fait ses maîtres maléfiques en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Serbie, au Liban, au Tchad, au Yémen, au Mali, en Guinée, en Cote d’Ivoire, au Rwanda, etc. sans parler de l’Indonésie, du Vietnam, du Cambodge, de la Corée, de l’Iran, de l’Algérie, du Guatemala, de Cuba, de Laos, du Brésil, de Panama, du Congo, de la République Dominicaine, du Chili, du Nicaragua, des Philippines, etc.
A. D.
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