Route transsaharienne : accord des pays membres pour la création d’un corridor économique

Nasri corridor économique
Kamel Nasri, ministre des Travaux publics. D. R.

Les ministres du secteur des Travaux publics et des Equipements des pays membres du projet de la Route transsaharienne se sont accordés sur l’accélération de la création d’un corridor économique, fruit de la valorisation du projet de la Route transsaharienne, a indiqué, lundi à Alger, le secrétaire général du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi.

Lors d’un point de presse, en marge de la 73e session du CLRT, rapport l’APS, Ayadi a souligné que cet accord fait suite à une étude réalisée par la CNUCED ayant recommandé la mise en place d’un corridor économique à travers un mécanisme régional devant assurer une coordination «efficace» entre les pays membres pour valoriser la Route transsaharienne.

Cette valorisation, a-t-il dit, devra passer par la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d’investissements, le tout soutenu par la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

En présence des ministres du secteur des pays membres du projet de la Route transsaharienne (Algérie, Tunisie, Niger, Nigeria, Mali et Tchad), le ministre des Travaux publics, Kamel Nasri, a pour sa part relevé l’avancement du projet au niveau des six pays.

De ce fait, il a indiqué qu’il a été proposé d’aller vers la promotion de la Route transsaharienne pour parvenir à un système permettant la facilitation des échanges commerciaux sur l’ensemble du corridor, avec l’utilisation des TIC dans le but de valoriser ce réseau routier.

Pour sa part, le ministre nigérian des Travaux publics et de l’Habitat, Mu’azu Sambo, a rappelé que la Route transsaharienne était «quasiment achevée», ce qui doit permettre désormais d’aller vers un accord de gestion économique du corridor entre les six pays membres.

De son côté, la ministre tunisienne de l’Equipement et de l’Habitat, Sarah Zafarani, a affirmé l’intérêt des pays membres pour la réalisation d’études et la finalisation des travaux afin de soutenir l’investissement.

«La Tunisie s’engage à travailler avec les pays membres du CLRT pour parvenir à un corridor économique, densifier les échanges commerciaux et hisser la sécurité au niveau de cette route», a-t-elle assuré.

Pour l’Algérie, cette route est considérée comme un axe stratégique, car elle traverse 10 wilayas sur une distance de 2 022 km, depuis Alger jusqu’à In Guezzam, frontalière avec le Niger, à l’extrême sud, en passant par Blida, Médéa puis El-Meniaa, In Salah et Tamanrasset.

R. E.

Commentaires

    Amin99
    28 juin 2022 - 18 h 23 min

    Excellente initiative concernant le sujet de création d’un corridor économique avec sa zone d’échange, il était temps.
    Construire la route transaharienne c’est bien, étendre la ligne de chemin de fer jusqu’à l’extrême sud c’est encore mieux.
    Il faut s’inspirer des grands pays du monde comme la Russie, la Chine, le Canada, les États-Unis ou l’Australie qui possèdent de vastes étendues riches en minerais, en produits agricoles et autres diversités.
    Leurs longs trains de marchandises dépassent souvent les 1000m, il faut voir le monde en grand.
    De part sa situation geographique, l’Algérie pourrait être le carrefour de l’Afrique dont le transit de marchandises qui lui rapportera des revenus substantiels et procurera à l’Afrique subsaharienne un gain de temps de plusieurs jours par rapport au transport maritime.
    A bon entendeur

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