Le physicien Antonio Turiel nous écrit : «Mes propos ont été mal interprétés !»
Par Kamel M. – Le physicien espagnol Antonio Turiel nous a dressé un message à travers lequel il dément avoir encouragé une quelconque invasion de l’Algérie pour faire main basse sur le gaz algérien, comme nous l’avons rapporté sur la base d’une interview qu’il a accordée à Diario De Leon dont la journaliste qui a conduit l’entretien nous a également écrit, en abondant dans le même sens que le membre du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CISC).
«C’est dommage que personne [ici] ne comprenne l’espagnol, car ce que je dis c’est exactement le contraire de votre article», a réagi le scientifique, en expliquant que ce qui a été repris, c’est «le sous-titre de l’article originel où j’ironisais sur les excuses que nos leaders seraient capables de fournir pour justifier une telle aberration». «Cela fait déjà des années que je dénonce l’hypocrisie de la politique extérieure européenne et son mal déguisé, le néocolonialisme, surtout durant cette période de crise énergétique», a-t-il ajouté. «J’ai toujours été contre n’importe quelle aventure militaire européenne ou espagnole en Afrique du Nord», a-t-il insisté, en nous demandant de rectifier l’information erronée à cause d’une mauvaise traduction.
La journaliste Cristina Fanjul, auteure de l’interview d’Antonio Turiel qui a été publiée dans Diario De Leon, a également posté un commentaire dans lequel elle nous prie de «rectifier car, a-t-elle souligné, Antonio Turiel dit exactement le contraire de ce qui a été publié». «Antonio Turiel parle du danger que représenterait une agression de l’Algérie par l’Occident et n’invite pas ce dernier à commettre un tel acte.» «Il est totalement contre cette éventualité», a-t-elle poursuivi, en estimant que ses propos «ont été déformés ou mal compris, dans la mesure où il parlait ironiquement».
La situation est à ce point sensible que l’article d’Algeriepatriotique semble avoir donné lieu à un branle-bas de combat à Madrid où les autorités espagnoles multiplient les appels du pied pour tenter de convaincre leurs homologues algériennes de revenir sur leur décision de suspendre le Traité d’amitié et de rétablir les relations gâtées par la décision de Pedro Sanchez de violer le droit international en s’alignant sur la thèse marocaine de l’autonomie au Sahara Occidental.
La mise au point du chercheur et de la journaliste espagnols confirme, en tout cas, que le gouvernement socialiste ne jouit pas du soutien d’une large frange d’Espagnols qui dénoncent sa politique étrangère, notamment celle se rapportant aux relations avec l’Algérie.
K. M.
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