Vieux nouveau fléau

argent fléau
Il est quasi impossible de récupérer les capitaux placés dans des paradis fiscaux. D. R.

Par Abderrahmane Mebtoul – Pour la majorité des experts juristes consultés, il est quasi impossible de récupérer les capitaux placés dans des paradis fiscaux, en actions ou obligations anonymes et, dans la majorité des cas, mis au nom de tierces personnes, souvent de nationalités étrangères. Rappelons-nous les fonds du FLN dans certains comptes spéciaux durant la Guerre de libération nationale dont une partie n’a jamais pu être restituée.

Dans plusieurs rapports, la Banque d’Algérie faisait état de dizaines de milliards de dinars d’infractions de change constatées par les services des Douanes et les services de sécurité. Précisons que la gestion des transferts et du contrôle des changes dépend de la Banque d’Algérie, et que le gouverneur de cette dernière est directement sous l’autorité du président de la République et non du ministre des Finances. Donc, ces problèmes ne sont pas nouveaux et ont déjà été soulevés par le passé.

Rappelons également que le 11 août 2012, le ministère des Finances, par un tapage médiatique, annonçait la promulgation du décret exécutif 12/279 portant institution d’un fichier national des fraudeurs ou contrevenants à la réglementation de change et mouvement de capitaux. Ce décret exécutif fixait pourtant les modalités d’organisation et de fonctionnement du fichier national des contrevenants en matière d’infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux et vers l’étranger.

Il devait être institué auprès du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie une banque de données dans laquelle serait enregistrée toute personne, physique ou morale, résidente ou non-résidente, ayant fait l’objet d’un procès-verbal de constat d’infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux vers l’étranger. Le Comité national et local des transactions, l’Inspection générale des finances, les directions générales des changes de la Banque d’Algérie, des Douanes, des Impôts, de la Comptabilité, l’agence judiciaire du Trésor, la cellule de traitement du renseignement financier et le ministère du Commerce étaient les structures et institutions qui pouvaient accéder au fichier.

Les transferts de devises via les marchandises sont également encouragés par les subventions généralisées mal ciblées, bien que servant de tampon social, source de gaspillage à l’origine des fuites des produits hors des frontières que l’on ne combat pas par des mesures bureaucratiques. D’une manière générale, la gestion administrative (flottement administré) du taux de change du dinar a intensifié les pratiques spéculatives.

Comme j’ai eu à le souligner dans de précédentes contributions, l’importance de la dépense publique entre 2000 et 2022, période durant laquelle les départements ministériels ont été dépourvus de contrôle, ce qui a donné lieu à des réévaluations intolérables, ce qui a accentué les surcoûts exorbitants et parfois des délits d’initiés, accentués par la désorganisation du commerce intérieur et l’absence de maîtrise des mécanismes économiques internationaux.

L’Algérie doit faire le ménage au sein de son économie en mettant en place de nouvelles méthodes de gestion, tant dans les administrations que dans les entreprises.

A. M.

Comment (9)

    citoyen algerien
    21 août 2022 - 11 h 41 min

    l’Algérie a besoin de démocratie politique, économique et sociale, pour se développer et libérer les énergies humaines, quand on regarde l’Algérie on est en retard, le reste c’est du bla bla

    Très bien…
    12 août 2022 - 16 h 53 min

    “L’Algérie doit faire le ménage au sein de son économie en mettant en place de nouvelles méthodes de gestion, tant dans les administrations que dans les entreprises.”

    Comment et on commence quand ??
    Les Constats c’est un bon DÉBUT mais après il faut des PROPOSITIONS Réalistes et Applicables.
    Je suis pas un EXPERT mais a un moment donné :
    “c’est Au Pied du Mur qu’on reconnaît le Maçon”
    Donc, Pardon, je vais passer mon Tour pour Commenter ..des Commentaires qui Commentent …encore des Constats sans solutions.

    dz
    12 août 2022 - 15 h 33 min

    in fine ces gens non cure de l algerie ils s ent moques comme leur derniere chemise justement lorsque notre economie depend de la devise euro dollars les revenus issu du gaz et du petrole doivent etre gere comme un bon pere de famille ces gens qui ont plonge leur main de le pot miel profitant de leurs positions pour s enrichir il n ont rien creer juste se servirent ces sont certainement des milliards de dollars de perdu pour le devellopement ç93 POU R CENT DES REVENUS VIENNENT DES HYDROCARBURES DIX ans de prison ce n est rien si l etat ne recupere pas ses devises de gre ou de force ces gens passeront devant le peleton execution comme en chine et je suis pour tu detruis mon pays ou tu le sabotes pas de cadeaux des algeriens chouadas nos freres sont morts pour nous pour notre libertee pas pour des voleurs

    Amin99
    10 août 2022 - 22 h 30 min

    Mettre en place des mécanismes de régulation, c’est bien mais ceci n’empechera pas les fraudeurs de s’arrêter tant que la confiance dans notre monnaie n’est pas avérée.

    Il y’a une logique simple à comprendre: Tant que le dinar Algerien fluctue, la fuite de capitaux continuera.

    Le dinar est une monnaie qui suit le cycle pétrolier, quand le prix du pétrole est haut, le dinar s’apprécie, quand le prix du pétrole est bas, le dinar se déprécie ce qui génére de l’inflation.

    Les fluctuations de notre monnaie ne sont pas bonnes pour les affaires, les hommes d’affaires cherchent à protéger leurs économies dans des monnaies refuges. Les devises étrangères apportent de la stabilité et donc la confiance à ces derniers, c’est une réaction inhérente à tous les investisseurs et hommes d’affaires dans le monde.

    La seconde raison qui pousse la fuite des capitaux, c’est le tarissement des réserves de change qui survient à chaque crise pétrolière et freine directement le déroulement des affaires.

    Malheureusement, nous constatons que les fluctuations de la monnaie génèrent de l’inflation, encouragent la spéculation, baissent le pouvoir d’achat des ménages, déstabilisent l’economie et accentuent le mécontentement et les mouvements sociaux.

    Afin de solutionner efficacement ce problème et limiter la fraude, Il est de notre intérêt de diversifier notre économie et augmenter nos exportations hors hydrocarbures afin de securiser nos approvisionnement en devises étrangères et rendre notre monnaie plus forte et stable dans le temps.
    A bon entendeur

    Elephant Man
    10 août 2022 - 18 h 28 min

    On note qu’il est pourtant possible d’émettre des sanctions embargos et voler l’argent des milliards de dollars du gouvernement Libyen du Guide le Colonel Gueddafi Allah Yarhmou et plus récemment de Russie et oligarques Russes donc cet argent Algérien volé est récupérable par l’État Algérien et pour le Peuple Algérien.
    Pour faire court.

    dz
    10 août 2022 - 17 h 38 min

    a mon avis l argent est perdu pour le tresor algerien cet argent est en europe aux emirats et en turquie se sont peut etre des milliards qui sont perdus il faut traquer les familles menacer emprisonner pas de pitiee seulement il faut la volontee une fois accompli les annees de detentions je pense quil seront libre dans peut de temps et quil pourrons aller avec leurs familles passer leur retraite a laise et dans le luxe leur enfants dans de bonne universite paris londres etats unis ca vaut la peine d etre ministre et la majoritee des algeriens dans les problemes quotidiens

    dz
    10 août 2022 - 16 h 56 min

    nos chouadas doivent se retourner dans leur tombes que des crapules c est pas &dix ans de prison mais perpete pour ces voleurs ils sont censes servirent leur pays ce sont des traitres comme les terroristes
    les algeriens sont en droit de demander des comptes cinq ans de prison cest risible ou alors les juges sont de meches tebboune devrait se pencher sur ce probleme si il veut etre credible envoyer moi tous ca dans le sahara une prison speciale pour ces escrocs lscense

    mais la seule solution c'est de changer nos billets de banques algériens
    10 août 2022 - 14 h 40 min

    et surtout mettre en prison les voleurs dont on a la preuve qu’ils ont détourné de l’argent, à rester en prison à vie jusqu’à la restitution de l’argent. maintenant si on condamne un voleur quia volé 50 millions d ‘euros à 3 ans de prisons dont il ne fera que la moitié, tout le monde va voler. personne ne gagnera 50 millions d’euros en 3 ans! alors passer trois en prison puis retrouver le bonheur le calcul est si vite fait!
    puis il y a une autre solution c’est de changer notre monnaie qui n’est pas une devise, à ce moment là, tous ceux qui passent à la banque pour échanger leurs vieux billets en dinars doivent justifier leur provenance quand ça dépasse une certaine somme. avec cette opération l’algérie gagnera au bas mot environ 50 milliards de dollars. mais il faut un jeune décideur, courageux et surtout audacieux pour oser prendre cette décision. l’histoire de la réussite des USA, qui devient une super puissance, est basée que sur l’audace et le courage de ses hommes.

      Anonyme
      13 août 2022 - 19 h 51 min

      Il ne faut pas oublier ce qui est arrivé au regretté Boudiaf. Ces gens la sont sans pitié, toujours tapis dans l’ombre, et continuent a tirer les ficelles.

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