L’agent du Makhzen Françoise Dominique Bastide : c’est reparti pour un tour !
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Ça devient le feuilleton de l’été. L’agent du Makhzen Françoise Dominique Bastide n’en démord pas et appelle à la rescousse la marmaille de Bousbir en renfort. C’est ainsi qu’elle a fait appel à son frère, bourgeois bellâtre de Nice, qui m’accuse de venir polluer l’atmosphère et de répandre de fausses informations sur sa sœur qu’il présente quasiment comme Mère Teresa. Je répondrai à ce nouvel Aldo Maccione, le Dom Juan des piscines, que sa sœur n’a pas à publier mes articles sur sa page Facebook si elle estime que je pollue son espace. Quant au «désintéressement» de Madame Bastide, son appétit pour les joies de la colonisation s’étale en long et en large dans la presse marocaine et sur les réseaux sociaux. Le colonialisme est inscrit dans ses gènes puisque cette personne se glorifie de détenir une lettre manuscrite du Maréchal Lyautey, datée de 1921, dans laquelle celui-ci remercie son arrière-grand-père Emile Laugier pour avoir participé aux œuvres sociales de Casablanca. Un colon n’est jamais «désintéressé» et il s’avère que toute la famille de Madame Bastide profite de son implantation dans le territoire occupé de Dakhla. Tout ce petit monde participe joyeusement à la grande bouffe du poulpe et de la tomate, produits appartenant aux richesses du Sahara Occidental et auxquels on peut ajouter l’huître qui a fait de Dakhla «la capitale africaine des huîtres».
Nous ne doutons pas un seul instant qu’il doit se trouver quelque général des «Forces armées royales», si ce n’est le roi lui-même, pour avoir saisi l’opportunité d’investir dans l’huître de Dakhla. Cette ville étant considérée comme la Mecque de l’aquaculture «au Maroc», on comprend aisément qu’elle attire tous les parasites de France, de Navarre et du Maroc dont font partie Madame Bastide et sa famille, avides de profiter des attraits de cette région du Sahara Occidental au détriment du peuple sahraoui, et qui, bien sûr, pour rester dans le sujet de l’aquaculture, s’accrochent à leurs privilèges comme… des moules à un rocher. Ce qui est fou avec ces gens, c’est qu’ils sont dans le déni le plus total et affichent un mépris absolu pour toute réalité historique.
Les uns et les autres arrivent au galop sur la page Facebook de Françoise Dominique Bastide pour soutenir l’égérie du poulpe, de la tomate et de l’huître de Dakhla, comme Omar Hasnaoui Chaoui, président de la Fondation Hélios, diplomate établi à Washington DC, qui n’en rate pas une pour taper sur l’Algérie et qui, apparemment, d’après le texte qu’il a écrit, n’aime pas mon vocabulaire. J’en suis tout marri. Vraiment. Il n’aime pas non plus la «junte» et a une dent contre notre ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qu’il considère comme un «récidiviste». Selon lui, l’Algérie serait «un état en décomposition, dirigé par une junte de très médiocres calibre». J’ai laissé la phrase telle que je l’ai trouvée, avec les fautes d’orthographe, dans un article du Maroc Diplomatique daté du 21 juillet 2021. «Querelle artificielle entre le Maroc et l’Algérie», dites-vous sur la page Facebook de Madame Bastide ? Que nenni, Monsieur le diplomate. C’est une rupture totale et irréversible. Nous ne sommes pas des peuples frères et nous n’avons rien en commun. Je comprends tout à fait votre dégoût, j’éprouve exactement le même sentiment devant votre faculté à nier l’évidence, à savoir que vous êtes les colonisateurs d’un territoire qui ne vous appartient pas, que vous spoliez un peuple de ses richesses et que vous vous engraissez à son détriment, tout en faisant des courbettes devant un roi aux mœurs plus que légères, qui lui-même s’aplatit devant ses maîtres la France et Israël. Je trouve cela absolument dégoûtant.
Ça se bouscule au portillon : un autre se présente à la suite des habituels béni oui-oui qui acclament la star de Dakhla, un nommé Larbi Bellaha, ancien «roi du tabac», ex-directeur d’Altadis Maroc, auparavant «la Régie du tabac» – et on sait tous ce que représente la Régie du tabac au Maroc –, ancien chargé de mission au cabinet du ministre des Finances marocain, qui nous met des liens vers divers sites dont celui d’un ancien diplomate – encore un ! – du nom d’Ali Achour, ancien consul général à Malaga et à Madrid, puis ambassadeur successivement au Venezuela, en Norvège, au Brésil et auprès du Saint-Siège et de l’Ordre de Malte. Depuis 2015, Ali Achour est conseiller de la Fondation diplomatique à Rabat et collabore au magazine Diplomatica. Ce Achour a écrit plusieurs livres sur le Sahara «marocain», bien sûr, et divers textes dont «Lettre à un ami algérien», une perle de perfidie, dont voici le lien : https://www.barlamane.com/fr/lettre-a-un-ami-algerien/?fbclid=IwAR26vq9SwwyMUI4JFqEjMNkfu1bJozW8gKBdHWqP1NE1GO3lSH7esSNPJu4.
Un autre lien nous envoie vers une étude sur la prostitution en Algérie réalisée par une sociologue algérienne, Keltouma Aguis, et diffusée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, organe sous tutelle du ministère français de l’Intérieur, donc tout à fait «indépendant», n’est-ce pas, et pas du tout tendancieux. Effectivement, la prostitution existe dans tous les pays du monde mais, en Algérie, nous n’en faisons pas une attraction touristique comme c’est le cas au Maroc. De plus, l’Etat algérien met tout en œuvre pour démanteler les réseaux et pour apporter une aide aux prostituées, plusieurs liens vers des articles de presse faisant mention de ce travail de l’Etat figurent en fin de l’étude. Donc, Monsieur le roi du tabac, nous n’avons aucun problème à nous regarder dans le miroir. Par contre, puisque vous êtes nanti et que vous avez du temps libre, consacrez-vous donc à apporter une aide aux enfants livrés sans défense aux pédophiles occidentaux qui pullulent dans votre pays, le Maroc ayant remplacé la Thaïlande en matière de tourisme sexuel.
Un autre, un certain Mohamed Lazrek, notaire de son état à Casablanca, est venu se joindre à la chorale en faveur de Mme Bastide. D’emblée, il me définit comme agent du DRS, ce dont je suis très fier car rien n’est plus important à mes yeux que de servir mon pays. Ensuite, pour appuyer ses propos et étaler sa culture – comme on étale de la confiture –, il fait appel à Diderot, Montesquieu et Rousseau – rien que ça – pour qualifier le gouvernement algérien de dictature dirigée par une «junte» – leitmotiv makhzénien bien connu – et qu’il oppose – et il a bien raison car nous n’avons rien en commun – à la «monarchie sociale et religieuse millénaire» marocaine où le roi de la tomate règne en commandeur des croyants adeptes du baisemain et de la génuflexion, et en chef suprême de la nation en compagnie de l’affriolante fratrie Azaitar. Selon cet olibrius, le roi de la tomate et du cannabis n’aurait pas besoin de «chiner dans les gros marchés publics pour s’empiffrer de ristournes pécuniaires». Et de nous écrire une longue tartine – de confiture – pour faire le panégyrique de la monarchie et, comble de l’imbécilité, pour vanter l’hymne marocain composé par un Français. On laissera ce larbin soumis à ses multiples prosternations serviles. Qu’il bavote devant la main de son roi de comédie tant qu’il veut, après tout, si le fait de se mouvoir courbé l’enchante, grand bien lui fasse. Nous savons que tous les Marocains souffrent de scoliose à force de s’incliner et cela ne nous importe pas. Notre problème, c’est l’acharnement de ces zigotos contre l’Algérie.
Ce personnage insignifiant, qui se targue d’écrire en français tout en faisant des fautes d’orthographe et de style, prétend me donner des leçons d’histoire tout en insultant notre armée. Sachez, Monsieur l’érudit, que notre ANP est une armée populaire qui est l’héritière de la glorieuse ALN (retiendrez-vous ces acronymes ou est-ce trop demander à votre cerveau embrumé par le shit ?). L’ALN a chassé la France hors d’Algérie, cette même France qui est toujours votre maître, tout comme l’est aussi l’entité sioniste d’Israël qui massacre le peuple palestinien et que notre armée a combattue. Mais votre roi Hassan II a préféré trahir les armées arabes, dont l’armée algérienne, au profit des Israéliens. Traître un jour, traître toujours, dit l’adage. Vous êtes tous des larbins : larbins de votre roi jouisseur et de ses sbires du Makhzen, quand ce n’est pas de ses amants, larbins des Français, larbins des Israéliens et larbins des pervers occidentaux qui viennent abuser de vos enfants. Quant à la terminologie facebookienne dont vous prétendez être un expert, je me moque de savoir si les personnes qui viennent applaudir les grandes pensées philosophiques et humanistes de votre icône de la colonisation et de la pêche au poulpe, à savoir Françoise Dominique Bastide, sont de vrais amis ou des amis virtuels, fans ou pas. Ils sont tous complices de la même idéologie, à la fois dominatrice envers le peuple sahraoui et obséquieuse par rapport à un système féodal et archaïque incarné par votre roi d’opérette.
Puisque tout le monde revendique du territoire, je veux que mon pays retrouve sa frontière naturelle à Oued Moulouya. Quant au Sahara Occidental que vous occupez illégalement et contre les résolutions de l’ONU, il faudra nous expliquer à quel moment de l’histoire il a appartenu au Maroc. Vous avez l’art de présenter les faits selon votre avantage sous prétexte que des tribus aient dominé certaines régions dans un lointain passé. Si l’on suit votre logique, en tant que descendant direct des Almohades et du calife Abd Al-Mumin ou Abdelmoumen, comme mon nom l’indique, je revendique au nom de ma famille tout le territoire du Maroc et une partie de l’Espagne, l’Andalousie. Vous trouvez que c’est ridicule ? C’est pourtant ce que votre roi criminel Hassan II, qui a tué Ben Barka avec l’aide des services français et qui a massacré les Sahraouis, a fait en envoyant défiler un peuple de moutons bêlant lors de sa marche de colonisation. Vous n’avez rien à faire au Sahara Occidental qui ne vous appartient pas !
Pour terminer, on ne me menace pas, Monsieur le laquais. Je n’ai aucune leçon ni aucun conseil à recevoir de quiconque et certainement pas d’un valet de votre espèce. J’écris ce que je veux, sur qui je veux et quand je veux. J’interviendrai à chaque fois que l’un des vôtres ouvrira son clapet contre mon pays. Et contrairement à vous, je ne suis pas un mercenaire. On ne m’achète pas. Quant à aller passer des vacances à Dakhla, j’irai volontiers quand les sangsues de votre acabit en auront été chassées par le Polisario et que je recevrai une invitation des représentants de la République arabe sahraouie démocratique.
Il est en tout cas réjouissant de voir tout ce beau monde s’agiter et se précipiter à la défense de cette Françoise Dominique Bastide, ce qui confirme bien son appartenance au Makhzen. CQFD.
M. A.
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