L’exil et la déportation dans la littérature algérienne
Une contribution d’Ali Akika – L’exil (el-ghorba) et la déportation, des mots sur une tragédie qui a fait saigner l’âme des Algériens. Outre la domination directe, cette séquence de l’histoire jetait du sel sur la plaie provoquée par le colonialisme. Pour les Algériens, exil et déportation nous rappellent des contrées lointaines : France, Syrie/Palestine, Cayenne (Guyane), la Nouvelle-Calédonie. Les déportés sont compagnons de l’Emir Abdelkader ou de Mokrani en 1871, d’autres étaient condamnés au bagne pour des raisons politiques qualifiées de crimes. Cette séquence brutale de notre histoire a fait l’objet d’études, d’articles, de reportages télé. Il manque pourtant à cette séquence une Nedjma d’un Kateb qui mettrait le nez dans les merdiques et fameux «bienfaits» de la colonisation. Dans mes errances, j’ai rencontré des petits, petits-enfants de l’exil ou de la déportation (1). Il eut mieux fallu au lendemain de l’indépendance écrire l’histoire de la déportation, symbole de la non-humanité du colonialisme, que faire le procès de la langue française. Je prendrai deux exemples pour illustrer cette manie de soulever un sujet pour cacher des problèmes réels et plus urgent.
Le cas de Malek Haddad quand il décida de ne plus écrire en français. Et Kateb Yacine en qualifiant la langue de Molière de butin de guerre. Avec le recul du temps, on peut dire que le jeu n’en valait pas la chandelle. L’utilisation d’une langue étrangère n’est pas propre aux Algériens. Elle est chose normale à travers l’histoire chez tous les peuples. La culture et la philosophie de la Rome antique et celle de la Grèce de Platon et d’Aristote et d’autres civilisations ont été écrites dans des langues que presque plus personne ne parle. Chez nous saint Augustin, auteur du socle doctrinal du christianisme, écrivait en latin et sa pensée était pétrie de la culture grecque et de «sonorités et couleurs» numidiennes et puniques. A notre époque, on vit le même phénomène pour des raisons différentes. Un chef-d’œuvre écrit dans n’importe quelle langue finit par traverser l’histoire parce que son questionnement des luttes, des aventures de l’humanité et des mystères de la vie garde sa pertinence.
Mais revenons à Kateb et à Malek Haddad. La motivation de celui-ci fut de nature idéologique-politique quand il constata que la langue française n’était pas lue ou comprise par le lectorat populaire. Parce qu’au lendemain de l’indépendance l’analphabétisme était chose répandue, la misère et l’aliénation culturelle due à la colonisation ayant complété le douloureux tableau colonial. Malek Haddad tira les leçons de cet état de fait et se tut. Un autre écrivain, Rachid Boudjedra, tenta l’expérience d’écrire en arabe mais est revenu vite de cette aventure. Preuve que les problèmes qui sont à la croisée de la politique, de la culture et du temps nécessaire à la maturation des phénomènes se résolvent par la maîtrise de ces données…
Quant à la métaphore ou l’image du butin de guerre de Kateb Yacine, l’écrivain fait référence aux effets de la guerre car, depuis la nuit des temps, le vainqueur fait payer le vaincu. On l’a vu avec l’Allemagne moderne qui paya sa défaite de 1914-18, a par la suite engendré la guerre de 1939-45. Dans le cas de l’Algérie, Kateb signale malicieusement que le butin de guerre des Algériens ne coûta pas un sou à la France puisqu’une langue n’est la propriété de personne. De plus, l’utilisation de la langue française, c’est tout bénéfice pour le commerce de la France qui n’a pas besoin de payer des interprètes pour vendre ses gadgets. Et enfin Kateb, à travers sa Nedjma, sa plume et son verbe ont confirmé, en quelque sorte, les ressources de la langue française et son potentiel poétique… Ne serait-ce que pour ce service rendu au commerce de la France et au rayonnement de sa littérature, Kateb avait sa place au prix Goncourt bien avant certains plumitifs.
A partir de l’expérience de ces trois écrivains, ouvrons ici une petite parenthèse sur la place et le poids d’une langue dans la carte l’identité d’un écrivain. On connaît la formule que beaucoup d’écrivains ont fait leur, «mon pays, ma patrie, c’est ma langue». Petite coquetterie ou bien petite parcelle de vérité ? Ce que je sais, en me fiant à l’exemple d’écrivains étrangers, quand on est américain ou russe, écrire dans sa langue maternelle ou en français, on reste américain ou russe (2). On peut à la rigueur se les «accaparer», c’est le péché mignon de la France, en les définissant par la formule «c’est le plus anglais de nos écrivains ou c’est le plus français des écrivains américains». Les écrivains dont le pays a été colonisé ne bénéficient pas de ces privilèges. Ai-je besoin de faire remarquer la bienveillance, sinon la fascination pour l’Américain ou le Russe ?
Ces derniers sont évidemment regardés sous le prisme de la littérature de leur pays et un peu en «vertu» de la puissance économique ou militaire de ces mêmes pays. Mais la secte qui gère la littérature française avec son brin de suffisance range ses propres écrivains régionaux et, évidemment, des pays ex-colonisés dans des cases intitulées «pas tout à fait ou pas encore de la Littérature». Il y a quand même un Mais dans la suffisance de ladite secte. Car, avec un Kateb Yacine, un Mohamed Dib ou un Boudjedra, elle ne s’amusera pas à les mettre dans telle ou telle case. La raison ? On la trouve dans l’hommage d’un Jean-Paul Sartre ou d’un Edouard Glissant pour la langue de Kateb Yacine. C’est une langue qui échappe aux règles, surtout de l’Académie française, une langue travaillée et pétrie par et dans l’univers de Kateb, avec sa propre langue poétique et sa culture enracinée dans une terre et une histoire. Un Kateb qui écrit une pièce de théâtre sur Robespierre alors que d’autres lui préfèrent Danton. Robespierre qui dirigea les premiers pas de la Révolution française et Danton parlent la langue française mais surement pas le même langage… Robespierre décapité, on a vu les virages de ses successeurs de Napoléon jusqu’à la bourgeoisie d’aujourd’hui, héritière de Danton.
Ainsi, avec Kateb, Dib et Boudjedra, nous avons affaire à des écrivains qui ont un rapport particulier avec la langue française. J’y vois là un facteur auquel on n’y pense pas d’emblée. Et ce facteur, je l’ai déniché dans une expression de Kateb Yacine, «vivre dans la gueule du loup». Image choc car un loup qui n’a pas faim est paisible comme un agneau, mais quand l’homme lui interdit l’accès à son habituel terrain de chasse, les loups attaquent en meute. Vivre dans la gueule d’une société, c’est vivre ses contradictions, en faire l’expérience et construire son propre rapport au pays, à la société et à la culture qui vont constituer les mères nourricières de ce territoire nommé Littérature. On aura compris que cette littérature, quelle que ce soit la langue utilisée, n’est pas un simple alignement de mots ou bien une enfilade de lieux communs. Elle a comme ambition de faire une représentation du monde où l’homme n’est pas un loup affamé pour l’homme…
La première génération de nos écrivains, les Kateb, Dib, Mammeri, Bourbonne, Haddad, Feraoun, Boudjedra, Alloula, Mimouni, Assia Djabar, Amrouche, Roblès, Sénac ont fait l’expérience de vivre dans la gueule du loup. Ce qui n’est plus le cas de nos jours dans une Algérie qui connaît tant de bouleversements. Nous sommes donc face à une autre génération. Des plumes talentueuses ont surgi des tempêtes propres au pays avec ses loups et ses modestes et talentueux écrivains (3) comme Tahar Djaout, Nourdine Saâdi (Nono), Salah Guemriche, Anouar Benmalek, Areski Métref, sur qui les «lumières de la secte parisienne» ont été quelque peu chiches avec leur «bienveillance». Un comportement qui n’étonne pas ceux qui connaissent les dessous de l’édition en France.
Car même l’art est devenu une marchandise banale qui obéit tout autant aux lois du marché que n’importe quelle transaction commerciale. Et nos écrivains cités ne peuvent franchir l’obstacle du lecteur-roi derrière lequel se cache 90% de l’édition pour ne pas les publier. Cependant, trois écrivains échappèrent aux dures lois du marché car leurs œuvres abordaient les «réels» avec des focales photos qui grossissent les peurs ou pimentent les fantasmes de la société française. Des peurs qui s’ajoutent aux préjugés hérités de la guerre d’Algérie et des tensions sociales dans les banlieues où étaient concentrées les «populations des cités».
Avec l’irruption de l’islamisme politique, des éditeurs sentant bon l’odeur de ce «filon d’or» de l’islam en général, se ruèrent sur ces thèmes qui s’ajoutèrent à ceux de la guerre d’Algérie, des problèmes d’«intégration» des «beurs et beurettes». Pour une image présentable de la colonisation, quoi de mieux que de revisiter L’Etranger, le roman d’Albert Camus, un très grand écrivain prix Nobel de littérature. Le revisiter non pour relancer les ventes d’une œuvre injustement oubliée, que nenni. L’Etranger est l’un des romans français le plus vendu et le plus traduit dans le monde. Le pauvre Camus, on s’en est déjà servi pour décrédibiliser le monumental Jean-Paul Sartre, issu de la grande bourgeoisie à qui on opposa Camus, l’enfant d’Alger (4), dont le père est mort dans les tranchées de la guerre 1914-18 et la mère femme de ménage. Qui dit mieux pour faire pleurer dans les chaumières d’où viendrait un certain Michel Onfray qui, se cachant derrière Camus, nous apprend que l’armée française a torturé en Algérie (5) en réponse au terrorisme du FLN. Pauvre Camus, il voulait la paix en Algérie et réclama naïvement un cessez-le-feu. Mais de là à le faire passer pour un salaud, il n’y a qu’un Michel Onfray pour utiliser un mensonge dans le seul but d’attirer un peu de lumière à l’occasion du centenaire de la naissance du prix Nobel de littérature.
Mais revenons à Camus de «l’étranger» qui vivait au milieu des Arabes mais qui les éjecte de son univers romanesque. Bof, c’est son droit, l’écrivain a «tous les droits», comme on sait, il peut écrire ce qu’il veut. Les Algériens, de toute façon, s’en moquent ; ils savent qui ils sont en piochant dans leur histoire où leurs ancêtres guerroyaient dans le pourtour de la Méditerranée, en traversant Gibraltar et les Alpes, en siégeant à Rome et, paraît-il, en devenant roi dans cette Antique Grèce aux mille et une provinces et visages… Ainsi, Michel Onfray et autres écrivains français avaient saisi le centenaire de Camus pour régler leur double compte avec Sartre, l’ami de Fidel Castro, et avec la guerre d’Algérie.
Mais il y a aussi Kamel Daoud qui s’est emparé du roman L’Etranger pour donner un nom à un Arabe, à un autochtone donc, tué par un étranger, certes, né en Algérie mais qui se refusait de couper le cordon ombilical avec un pays imaginaire. Entre parenthèse, Camus avait une admiration sans borne pour la civilisation helléniste et se voyait mal se fondre dans une Algérie appartenant à une autre civilisation. Vouloir réparer un oubli qui n’en est pas en vérité, Kamel Daoud s’en chargea. Donner un nom, une sépulture, ce sont là les fruits d’une culture et de son rapport avec l’indicible de la mort, rapport différent, selon les époques et les civilisations. La littérature est plus modeste, en tout cas, elle n’est pas une affaire de sentiment, un écrivain, me semble-t-il, ne doit pas l’ignorer. Pas plus qu’il ne peut trafiquer les faits pour faire oublier l’Histoire. Les guerres en Palestine et en Ukraine nous le rappellent, et comment !
Le deuxième écrivain qui s’intéressa à la tragédie de la guerre d’Algérie est Boualem Sansal. Il ne trouva pas mieux que de faire domicilier des gamins de ces émigrés venus gagner leur pain en France dans un «village allemand», au milieu de cette France, «ce cher et vieux pays», selon la formule de De Gaulle. En utilisant l’image du village allemand qu’il a dû confondre avec le village gaulois d’Astérix résistant aux Romains, Sansal puisait goulument dans la mentalité nauséabonde de cette France moisie. Il condamnait ainsi ces jeunes «des cités» à la double peine. La peine du racisme vulgaire des beaufs français doublée de l’image infâme de l’idéologie nazie. Sans être expert de sondage, on devine aisément les lecteurs et électeurs qu’il a visés. Le troisième, c’est Yasmina Khadra qui plongea ses lecteurs dans la Nostalgérie. Il a peint une Algérie avec son soleil généreux qui mettait en lumière les corps de jeunes gens bien nourris et des jeunes filles qui étalaient leurs charmes sur les plages. Ça c’est le côté cour réservé aux pieds-noirs (Européens). A l’arrière-cour, plongés dans le noir de la nuit, les Algériens se bougent pour libérer le pays.
Ainsi, la guerre est une question de couleur dans une terre qui tourne autour du soleil, d’où le titre du roman d’une poésie quelque peu enfantine, Ce que le jour doit à la nuit. L’auteur, qui était officier supérieur de l’armée algérienne, oublie que la guerre est un processus d’actes de violence dont l’objectif, en Algérie, est de libérer le pays. L’adaptation du roman au cinéma renforce l’aspect factice et mensonger des décors et des sujets filmés. Ces trois romans de trois écrivains sont une construction «intellectuelle et artistique» qui n’obéit nullement aux paramètres de base de l’art. Aristote, dans son traité sur l’art, insiste sur les deux paramètres de l’art : la vraisemblance et l’histoire. Outre l’appartenance de ces romans à la littérature de l’estomac, titre d’un essai français, ces écrivains nous offrent leurs états d’âme sur la Palestine, les «sauvageons» des banlieues, la guerre «des mémoires». Comme ils ont le droit d’écrire ce qu’ils veulent dans leurs romans et faire des déclarations publiques, l’opinion, le public, le citoyen lambda est, lui aussi, en droit d’exposer son point de vue. Car une œuvre artistique une fois dans le domaine public n’est plus tout à fait une affaire privée. C’est ce qui s’est passé avec ces trois écrivains qui ont fait l’objet de critiques acerbes à cause de la vision qu’ils ont de leurs compatriotes.
La violence des réactions d’un public qui avait raison de se rebeller contre le mépris véhiculé dans leurs déclarations dans des journaux foncièrement réactionnaires. Ces réactions ne sont nullement motivées par une quelconque jalousie, comme le pensent leurs «avocats» bénévoles. Et pourquoi les écrivains algériens, toutes générations confondues, bénéficient-ils en général plutôt du respect et de l’admiration du public ? La différence de traitement du public algérien à l’égard des écrivains est semblable à celle de tout public dans le monde. En France, on a des exemples facilement vérifiables. Je donne deux exemples de citoyens anonymes et de grandes plumes. Celui d’un Zemmour comme «écrivain» malmené, pour ne pas dire plus à cause de sa vision de l’histoire et de sa haine pathologique de l’étranger. Et puis, il y a le BHL «philosophe» pris la main dans le sac en plagiant un philosophe qui n’existe pas. Ce BHL est tombé dans le piège tendu par un vrai philosophe qui voulait le ridiculiser et montrer le néant de sa pensée et de sa culture.
A l’évidence, chez nous comme ailleurs, il est des gens qui ont une tendance, une propension à vouloir cacher la poussière sous le tapis pour éviter d’affronter le réel. Ils lui préfèrent la méthode de l’apparence des choses à la vérité des choses. Cette technique est utilisée avec une ampleur inégalée par les temps qui courent. La guerre en Ukraine est une gigantesque construction de fiction qui invente des maladies à l’adversaire, des complots, des chiffres de morts et de blessés. Bref, une machine à fabriquer du faux et de le prendre pour du vrai, cette opération s’appelle hallucination. Je ne le souhaite pas pour le pays. Et la manière d’y échapper, c’est de ne pas s’enfermer dans la logique de l’arrogant qui se donne tous les droits. Comme cette imbécile de journaliste qui, commentant le voyage de Pelosi à Taïwan, déclare, sans rougir de sa mentalité de fasciste, que les Américains vont où ils veulent sans demander la permission à quiconque…
Pour conclure en quelques mots. La littérature algérienne n’a pas enfanté des récits à la hauteur de la tragédie de la déportation. Il n’est jamais trop tard pour fouiller d’autres secteurs de l’histoire et de la société algérienne. C’est la meilleure façon de refroidir les pulsions «intéressées» de ceux qui veulent nous imposer leur lecture de l’histoire. Nous avons un écrivain, Kateb Yacine avec son chef-d’œuvre Nedjma. Ce roman aurait dû être exploité pour donner naissance à d’autres Nedjma. Les trois écrivains Kamel Daoud, Boualem Sansal, Yasmina Khadra ont choisi de faire des signes ostentatoires ou discrets en direction de Camus. Kamel Daoud avec son Meursault, Boualem Sansal avec Rue Darwin et le quartier de Belcourt où vécut Camus et Yasmina Khadra avec Ce que le jour doit à la nuit qui se passe à Oran, ville où se déroule le roman La Peste du même Albert Camus.
A. A.
P.-S. : Les lecteurs d’Algeriepatriotique qui habitent Limoges ou sa région, je les informe qu’il s’y tient un salon du livre les 10 et 11 septembre 2022 où l’Algérie sera présente. Je serai présent le samedi 10 avec le film que j’ai réalisé sur une Russe, Isabelle Eberhart (1904), qui se considérait comme algérienne, à l’instar de Jean Sénac.
1- Le capitaine Dreyfus a été condamné pour trahison et séjourna au bagne de Cayenne jusqu’à sa libération grâce à une mobilisation symbolisée par le «j’accuse» du grand écrivain Emile Zola. Hélas, des milliers d’Algériens n’avaient pas de défenseurs pour les sortir de cet enfer. J’ai rencontré un de leurs arrière-petits-fils en Guadeloupe. C’est lui qui s’adressa à moi en me disant qu’il était algérien. Devant mon étonnement, il me raconta l’histoire du bagne de son arrière-arrière-grand-pèr, frappé d’interdiction de retour en Algérie. Une rencontre analogue se produisit dans un hôpital palestinien au Liban. Un combattant palestinien blessé m’interpella de son lit et me dit qu’il est… algérien. Lui aussi était un arrière-arrière-petit-fils d’un compagnon de l’Emir Abdelkader.
2- Becket (irlandais), Ionesco (roumain), Kundera (tchèque), Makine (russe), Littel (américain), etc.
3- La littérature algérienne en langue arabe et en langue amazighe ne franchit pas encore les «critères» que j’ai cités dans le texte. Je ne peux donc citer les noms, à part Zilzal (séisme) de Tahar Ouettar qui a été traduit en français.
4- J’ai réalisé un film sur Jean Sénac qui était le «fils» de Camus, qui partageait le même amour de l’Algérie et avait la même origine sociale (leur mère était femme de ménage). Et c’est cette Algérie qui les sépara. Sénac était pour l’indépendance de l’Algérie et Camus avait choisi sa mère à l’Algérie.
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