Le Makhzen marocain en mode panique
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Rien ne va plus au royaume du cannabis et de la pédophilie. Le Makhzen prend des gifles de tous les côtés et crache son venin sur l’Algérie, dans sa rage de se voir éconduit un peu partout. Déjà, l’angoisse se propage à Rabat en raison des appels du pied de l’Espagne vers l’Algérie, Madrid redoutant de voir arriver l’hiver en se passant du gaz algérien et en privant ses entreprises du partenariat avec le marché algérien. Même l’Union européenne réaffirme s’en tenir aux résolutions de l’ONU concernant le Sahara Occidental. Le gaz russe va manquer cruellement cet hiver et les exportations de GNL américain vers l’Europe étant insuffisantes, le gaz algérien est particulièrement attrayant pour les pays européens qui ne veulent surtout pas déplaire à l’Algérie.
On l’a vu avec la récente performance de Cheb Macron au Disco Maghreb à Oran où il ne manquait pas grand-chose pour qu’il nous chante un petit couplet de raï. Il a voulu faire un bain de foule à Oran mais, peu sensible à son charme, le peuple algérien l’a reçu par des One, two, three, viva l’Algérie ! Après trois jours en Algérie, Freluquet le Perruqué est rentré bredouille en France avec juste un match de foot amical dans sa besace. Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, l’Algérie n’est plus une vache à lait pour Fafa !
Pour ajouter aux maux de tête du Makhzen, le torchon brûle entre le Maroc et la Tunisie, les ambassadeurs des deux pays ayant été rappelés. Motif de la discorde : le Maroc est ulcéré du fait que Kaïs Saïed ait accueilli le président sahraoui Brahim Ghali au sommet Afrique-Japon, le TICAD, qui se déroulait à Tunis ces 27 et 28 août. Le Makhzen estime que la Tunisie a porté atteinte «à l’intégrité territoriale d’un Etat maghrébin souverain et blessant des millions de Marocains». Depuis, dans les feuilles de chou du Makhzen, les mercenaires de la plume se déchaînent sur le président tunisien qui se fait traiter de tous les noms d’oiseaux, tels que, entre autres, «despote à la botte de la junte algérienne qui le tient en laisse en distillant au compte-gouttes gaz, touristes et crédits». Le Maroc serait-il jaloux de l’aide algérienne offerte à la Tunisie qui n’est pas, loin s’en faut, distillée au compte-gouttes et qui va bien au-delà des allégations de ces plumitifs verts de rage ? Et de gémir, comme savent si bien le faire les Marocains : mais pourquoi nous faire ça à nous qui avons toujours été si proches de la Tunisie ?
«Le Maroc et la Tunisie ont en commun d’avoir été toujours considérés comme les pays maghrébins les plus stables et les plus modérés» dixit un plumitif makhzénien. Le Maroc stable ? Hum… Une «stabilité» toute relative, dirons-nous, et obtenue en ouvrant les vannes de l’immigration vers les pays européens, en encourageant la consommation de shit et le trafic de drogue, en fermant les yeux sur la prostitution et la pédophilie pratiquées à l’échelle quasi industrielle, sans parler de l’encadrement et de la manipulation par le Makhzen des réseaux terroristes destinés à faire pression sur les pays européens. Peut-on parler de stabilité dans pareil contexte ?
Et puisque l’on parle de terrorisme, revenons au grand prédicateur du djihad, Ahmed Raissouni, l’aboyeur attitré du roitelet. On ne l’a pas vu à la tête de ses troupes de rats d’égout dégoutants des FAR envahir Tindouf et la Mauritanie. Au lieu de ses rêves de conquêtes, il a été forcé de présenter sa démission à la tête de l’organisation internationale des oulémas-terroristes. Mais en parlant de récupération, c’est à l’Algérie de récupérer ses territoires jusqu’à Oued Moulouya, nous ne cesserons jamais de le dire. En tout cas, l’exemple de ce Raissouni démontre ce qu’il arrive à ceux qui s’en prennent inconsidérément à l’Algérie et à sa grande armée, l’ANP, digne héritière de la glorieuse ALN, la première ayant vaincu l’hydre du terrorisme et l’autre ayant expulsé le monstre maléfique du colonialisme.
Et donc, le plus grand lupanar du monde qu’est le Maroc se targue d’avoir volé au secours de la Tunisie dans les moments les plus difficiles. Pour preuve, selon le Makhzen, le roi de la tomate et du cannabis s’est rendu en visite officielle en Tunisie au printemps 2014 et s’est promené dans les rues sans le moindre protocole, montrant ainsi au monde entier que la Tunisie au lendemain de la «Révolution du jasmin» était un pays démocratique où l’on pouvait se promener sans crainte. C’est ce qu’on appelle une aide d’exception qui mérite de figurer en première place dans les plus beaux actes de bravoure de la monarchie marocaine, n’est-ce pas ? Rendez-vous compte : le roi du Maroc déambulant comme n’importe quel quidam dans les rues de Tunis ! Nous ne doutons pas un seul instant que la balade parisienne nocturne du poivrot couronné émane du même souci de montrer à quel point les rues de France sont sécurisées.
En effet, comble de malchance, le roi des débauchés lui-même a prouvé que son surnom n’était pas surfait en se montrant en train de tituber sur les trottoirs de Paris, complètement ivre, un verre à la main, en compagnie de ses favoris chéris, les incontournables frères Azaitar aussi éméchés que leur généreux bienfaiteur. La panique d’un des agents sécuritaires quand il a vu que son pochtron royal était filmé dans cet état est particulièrement amusante. Eh oui, il est bien difficile de contenir un ivrogne en état d’ébriété, fût-il le «commandeur des croyants». Le cerbère a voulu intervenir en interdisant la prise de vue, mais trop tard, les quelques secondes enregistrées ont fait le tour des réseaux sociaux et provoquent l’hilarité générale au niveau international.
Ah, messieurs du Makhzen, votre monarque est décidément un joyeux drille, et vous aurez beau dessiner une ligne rouge, vous n’empêcherez pas votre roitelet d’opérette de faire des frasques à Paris avec ses amants ! Quant à la «communion spontanée et naturelle» entre le chef de l’entité voyou du Maroc et le peuple, elle s’étale en long et en large avec les frères Azaitar flanquant Mohammed VI dans les boîtes de nuit gay du Marais et dans les chambres douillettes du palais à Rabat.
Pour dénoncer «l’offense» de la Tunisie à l’égard du royaume de la prostitution, du cannabis et du terrorisme, le Makhzen nous a même sorti un politologue, un certain Mohamed Benhamou, pompeusement nommé directeur du Centre marocain des études stratégiques (CMES) – études «stratégiques» marocaines, ça ne s’invente pas –, président de «l’Observatoire marocain pour la citoyenneté et la démocratie» – Ah, ces termes ronflants qui donnent une apparence d’honorabilité à des pays qui n’en ont aucune – et «expert international» sur les questions de sécurité et de terrorisme – ce qui, en parlant d’un agent du Makhzen marocain, équivaut à prendre des cours de moralité et de vertu auprès d’une prostituée ! Cette nouvelle «lumière» en matière de sécurité et de terrorisme, donc, s’est fendu d’une déclaration selon laquelle «le président tunisien aurait opté pour un suicide politique consécutif à une hostilité envers le Maroc depuis qu’il est à la tête de la Tunisie».
Nous reprenons un passage des propos de ce grand «politologue» éclairé qui, vous le verrez, vaut son pesant de cacahuètes : «C’est un suicide politique, car Kaïs Saïed a agi sous les ordres du régime militaire algérien et rien ne pouvait justifier cet acte inamical, si ce n’est des décisions dictées par Alger sous le fort prix du marchandage algérien pour placer la Tunisie sous une respiration artificielle.» Et voilà. C’est encore un «coup» de la «junte» algérienne. Nous sommes béats d’admiration devant cette brillante analyse. Décidément, notre armée est devenue l’obsession principale du Makhzen marocain. Ils doivent en rêver la nuit. Ajoutons à cette déclaration hautement pénétrante que Rabat a toujours en travers de la gorge l’abstention de la Tunisie lors du vote concernant la résolution 2602 du Conseil de l’ONU sur le Sahara Occidental en octobre 2021, ce qui est tout à l’honneur de la Tunisie. Encore la faute de l’Algérie, bien sûr. Eh non, Messieurs du Makhzen, le Sahara Occidental n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais marocain. Comme la Palestine n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais la propriété de l’entité sioniste d’Israël. Et tôt ou tard, ces deux nations retrouveront leurs territoires et en chasseront les colons, comme le peuple algérien a éjecté le colonialisme français en 1962.
Dans un désir éperdu de trouver des alliés susceptibles d’appuyer la colonisation marocaine du Sahara Occidental, le ministre des Affaires étrangères Bourita est prêt à se contorsionner dans toutes les positions du Kamasutra pourvu qu’on lui laisse «son» Sahara. Ainsi, déçu par la France qui privilégie de faire la cour à l’Algérie pour ses richesses gazières et pétrolières, Bourita le bourriquot s’est jeté littéralement aux pieds d’Analena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, en visite au Maroc ce 25 août. Nous vous livrons une petite pépite de ce que publient les torchons du Makhzen : «Les positions claires des autorités de Berlin vis-à-vis de notre souveraineté font de ce pays une alternative stratégique fiable face aux positions politiques vacillantes de la France.» Pauvre Bourita, a-t-il seulement compris à qui il a affaire ?
Cette Baerbock est arrivée au pouvoir portée par l’engouement du peuple allemand pour les Verts, croyant que ceux-ci sortiraient l’Allemagne de l’impasse dans laquelle les politiques européennes l’ont conduite. Mais Baerbock, comme tous les écologistes, est d’une incompétence crasse en matière de politique et à plus forte raison de géopolitique. La preuve, elle vient chercher des solutions au Maroc. Cette Teutonne arrogante et russophobe, parfaite marionnette de l’empire, encourage son pays à couper tous les liens avec la Russie, à refuser le gaz et le pétrole russes et, donc, à mettre l’industrie allemande à l’arrêt et en conséquence à mettre son pays sur la paille.
Si donc le Maroc compte sur l’Allemagne pour lui apporter quoi que ce soit, il ne peut qu’être perdant car l’Allemagne est définitivement et irrémédiablement engagée dans une voie de garage. A tel point que le peuple allemand est encouragé par son gouvernement à ne se laver qu’épisodiquement et seulement certaines parties du corps pour faire des économies. Espérons qu’il n’y ait pas de pénurie de déodorants en Allemagne cet hiver… Quant aux autres partenariats «stratégiques» du Maroc avec l’Angleterre, l’Espagne, les Pays-Bas et le Portugal, tels qu’annoncés dans les pages des torchons makhzeniens, eh bien, ils sont voués au néant, ces pays entrant incessamment en récession.
Le Makhzen peut mettre en avant toutes les analyses émanant des outils de propagande américaine et sioniste tels que The National Interest, qui vante «le rôle du Maroc en faveur de la paix et la sécurité de l’Afrique» – quelle blague ! – dans une analyse datée du 25 août et signée par deux personnalités du système impérialiste, à savoir John Peter Pham, l’ancien ambassadeur de Donald Trump pour la région du Sahel et aujourd’hui membre du Conseil de l’Atlantique, et Sam Millner, chercheur en politique étrangère spécialisé dans la normalisation israélo-arabe à l’Institut d’études sur la sécurité nationale (INSS) de Tel-Aviv – des gens d’une «objectivité» incontestable, bien sûr, sachant le rôle de l’administration Trump dans les Accords d’Abraham et la soumission viscérale du Maroc à l’entité sioniste d’Israël –, le royaume archaïque du Maroc est une entité voyou et colonialiste aux velléités expansionnistes, qui exerce un chantage sur l’Europe via l’immigration, le trafic de drogue et le terrorisme.
Nous ne cesserons jamais d’énoncer ces vérités. Le royaume féodal du Maroc a choisi le camp de l’empire et des sionistes, l’Algérie a choisi la voie de la multipolarité. L’entité voyou du Maroc, comme la grenouille qui se prenait pour un bœuf et qui a fini par éclater, appartiendra bientôt au passé et finira dans les poubelles de l’histoire en compagnie de ses maîtres impérialistes et sionistes. L’Algérie, elle, est définitivement tournée vers le futur, vers les BRICS, vers des partenariats avec des pays amis tels que la Russie et la Chine et de tout Etat-nation qui acceptera une collaboration basée sur le respect de la souveraineté et permettra des échanges profitables pour nos peuples respectifs.
M. A.
Comment (31)