Mosquée incendiée près de Paris : Abdallah Zekri dénonce un «phénomène récurrent»
Le président de l’Observatoire contre l’islamophobie a dénoncé un «phénomène récurrent» suite à l’incendie criminel qui a ravagé une tente servant de mosquée à Rambouillet, à l’ouest de Paris. «Le discours islamophobe ambiant encourage les actes antimusulmans de ce genre, et rien ne semble arrêter cette spirale infernale qui vise la communauté musulmane en France», s’inquiète Abdallah Zekri, qui fustige le silence de la classe politique, hormis le maire et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a exprimé sa «solidarité avec les musulmans de Rambouillet qui ont vu leur lieu de culte détruit par un incendie cette nuit», indiquant qu’une enquête «est ouverte et permettra de faire toute la lumière sur son origine».
L’association des musulmans de Rambouillet a fait savoir que «malgré l’intervention rapide des pompiers et leurs efforts, tout s’est embrasé et il ne reste plus rien, si ce n’est les structures métalliques» du lieu de culte mis à sa disposition par la mairie. «Personne ne se trouvait sur place, les dégâts sont uniquement matériels», a rassuré l’association sur les réseaux sociaux.
Deux personnes auraient été aperçues quittant les lieux «rapidement munies d’un bidon», vraisemblablement rempli d’un liquide inflammable. Des flammes de couleur bleue significatives de présence d’hydrocarbure ont alors jailli de la mosquée incendiée, selon la police.
«Cette action criminelle coïncide avec le matraquage fait autour de l’affaire d’un imam recherché par la police européenne pour avoir fui la France alors qu’il devait être expulsé», constate Abdallah Zekri, qui pointe «les mêmes amalgames et la concentration devenue coutumière sur les musulmans que certains cercles cherchent à représenter dans ce que ce prédicateur incarne, à savoir un islamisme extrémiste dans lequel l’écrasante majorité de la communauté musulmane de France ne se reconnaît évidemment pas». «Cette saturation médiatique encourage les milieux hostiles à l’islam et aux musulmans à passer à l’acte», regrette le président de la Mosquée de la Paix, à Nîmes.
H. A.
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