Gaz : le Qatar et l’Algérie sous les projecteurs
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le prix du gaz naturel ne cesse de s’augmenter en Europe. La Russie, premier exportateur mondial de gaz naturel, gonfle les prix. Les pays européens tentent alors de trouver de meilleures alternatives pour se passer du gaz russe qui représente près de la moitié de leur approvisionnement. De nombreuses pistes sont explorées. Qatar et Algérie se retrouvent alors en première position.
Le Qatar : un nouveau fournisseur potentiel pour l’Europe
Le Qatar se positionne comme l’une des meilleures alternatives au gaz russe pour l’Europe. Un gros producteur de gaz naturel au monde, ce pays du Moyen-Orient prévoit aussi d’investir davantage dans le gaz. Ainsi, il entend passer de 77 millions de tonnes produites à 127 millions d’ici 5 ans. En effet, l’économie du pays dépend en grande partie de l’exportation du gaz naturel. Les nombreuses sollicitations des pays européens en vue de remplacer le gaz russe représentent également une grande opportunité pour le Qatar d’améliorer son économie.
Les négociations sont entamées avec plusieurs pays européens depuis l’invasion de l’Ukraine. C’est notamment le cas de l’Allemagne qui a déjà scellé un accord énergétique sur le long terme pour l’acheminement de gaz naturel liquéfié du Qatar dans les ports allemands. Depuis le début de l’année également, l’émir qatari effectue une tournée diplomatique à fort enjeu énergétique dans plusieurs pays européens, tels que Madrid, Londres et Paris. Particulièrement en France, TotalEnergies vient de signer récemment un contrat avec le Qatar pour l’exploitation du plus grand champ gazier du monde.
L’Algérie : le meilleur espoir des pays européens
Les pays européens dépendent fortement du gaz russe. Avec les embargos et les sanctions à l’encontre du gaz russe, l’avenir sur l’utilisation du gaz en Europe est aussi incertain que les jeux de casino777, cependant la recherche de solutions aux problèmes d’approvisionnement est en cours depuis le début du conflit en Ukraine. L’Algérie est en tête de liste en étant le premier pays exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) et le quatrième exportateur de gaz naturel. D’ailleurs, l’Europe figure déjà en tant que cliente principale du gaz algérien. Elle est fournie à hauteur de 98 % par gazoduc et à 93 % par les cargaisons algériennes de GNL.
L’Europe souhaite ainsi augmenter les importations provenant de ce pays africain. Parallèlement, la demande croissante pousse l’Algérie à augmenter ses capacités de production. À l’heure actuelle d’ailleurs, le pays exporte massivement en Italie, et ce, depuis un accord de coopération énergétique conclu entre les deux pays. De nombreuses responsables européennes défilent en Alger pour trouver les meilleurs accords afin d’assurer l’approvisionnement en gaz de leurs pays.
Pénuries de gaz en Europe : des exportations insuffisantes
Ni le Qatar ni l’Algérie ne possède de baguette de magique pour satisfaire entièrement les besoins des pays européens en matière d’approvisionnement de gaz. La demande gazière flambante en Europe représente certes de réelles opportunités économiques et politiques pour ces pays fournisseurs de gaz. Cependant, leur capacité actuelle de production ne peut répondre aux pénuries de gaz en Europe. L’Union européenne doit également faire face à ses dilemmes politiques, ses obligations climatiques et ses valeurs démocratiques dans les négociations.
R. E.