Taurillons refoulés au port d’Alger : quand le gouvernement français chicane
«Près de 800 taurillons partis de Sète en bateau et bloqués dans le port d’Alger depuis plus de deux semaines vont être rapatriés et abattus en France, après un imbroglio sur le statut sanitaire de trois animaux», indique le journal français Sud-Ouest. La cargaison se trouve à bord d’un bétailler parti du port de l’Hérault le 3 septembre, précise le quotidien qui explique que ces bovins «ont été interdits de débarquer en Algérie» à cause d’une «difficulté d’interprétation sur le statut sanitaire de trois animaux».
«Malgré une clarification apportée par la France, l’Algérie leur a refusé l’entrée sur le territoire», ajoute Sud-Ouest, en soulignant qu’à l’issue de «discussions infructueuses», la France a décidé de «faire revenir» le bateau et d’abattre les animaux qui ont été, lors de leur stationnement, affouragés avec du foin produit en Algérie. Le média français insinue ainsi que les trois taurillons infectés n’auraient pas contracté la fièvre aphteuse en France mais à leur arrivée en Algérie. «Le risque d’une contamination est extrêmement minime», relativise le gouvernement français, selon la même source. Le gouvernement français, qui «souhaite éviter l’introduction de cette maladie sur le sol européen» a donc décidé d’abattre tous les taurillons.
Il y a lieu de relever, cependant, une criante contradiction dans la position française qui affirme à la fois que le risque de contamination est quasi nul, une façon de rejeter la responsabilité sur les autorités sanitaires algériennes, et que le bétail «ne sera pas remis dans le circuit de consommation humaine» car il pourrait répandre une maladie dans toute l’Europe.
N. D.
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