Exclusif – Nouveaux éléments dans le scandale des taurillons refoulés d’Alger
Par Houari A. – Algeriepatriotique a obtenu de nouveaux éléments dans l’affaire de la cargaison de taurillons d’origine française refoulés par les autorités sanitaires algériennes. L’association Welfarm pour la protection mondiale des animaux de ferme, à l’origine de la révélation du scandale, indique que le ministère français de l’Agriculture a réagi après que les médias ont relayé l’information. Notre source révèle que «la France voulait faire euthanasier les animaux en Algérie mais a essuyé un refus catégorique des autorités algériennes».
Notre source, qui fait remarquer que l’Algérie a refusé de débarquer les animaux au port d’Alger car trois ou quatre d’entre eux n’étaient pas accompagnés des documents certifiant qu’ils n’étaient pas porteurs de la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), une maladie extrêmement contagieuse, précise que, contrairement à ce qui a été rapporté par la presse, «il n’était alors pas question de fièvre aphteuse». Il semble, par ailleurs, que l’histoire du foin potentiellement porteur de la fièvre aphteuse soit clairement un prétexte de la part des autorités françaises pour se défausser sur l’Algérie, même si le risque existait. Au regard du scandale que cela suscite en France, où la cause animale est populaire, c’est un moyen de justifier l’euthanasie des animaux, croit-on savoir, car ces taurillons, qu’ils aient été atteints par la fièvre aphteuse ou non, auraient dû être euthanasiés du fait de leur potentielle contamination à la rhinotrachéite infectieuse bovine. Et on revient donc à la faute originelle de la France sur les certificats nécessaires à l’exportation.
L’association, qui œuvre pour une meilleure prise en compte du bien-être des animaux à toutes les étapes de leur vie, de l’élevage à l’abattage, en passant par le transport, avait dévoilé au grand jour le scandale des animaux exportés depuis le port français, refusés par l’Algérie, et qui ont passé trois semaines sur un navire hors d’âge battant pavillon togolais. «Malgré les scandales qui se multiplient depuis des années et les enquêtes des associations de protection animale, rien ne change à Sète. Le principal port français d’exportation d’animaux vivants à destination des pays tiers – hors Union européenne – est une nouvelle fois au cœur de la polémique», avait écrit Welfarm, fustigeant les autorités françaises qui «n’auraient jamais dû donner leur accord» et appelant, dès le retour du bateau d’Alger vers Sète, en France, à «mettre un terme à cette situation cruelle pour les animaux».
H. A.
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