Les atlantistes, biff ! Allez donc jouer à colin-maillard au bord de la falaise !
Une contribution d’Amar Djerrad – Ces «journalistes» et «analystes» occidentaux, en particulier français, sont arrivés au plus haut degré d’abrutissement et d’aliénation, jusqu’à ne rien voir des dangers. Ils croient encore que les gens écoutent leurs excentricités intentionnelles ou dictées. La pire corruption d’un journaliste ou d’un analyste est de distordre la vérité pour tromper les gens. Ils sont ainsi plus dans le gangstérisme avec des malfaiteurs des crimes organisés. Le comble, c’est qu’ils ne le cachent plus. La guerre, dans cette Ukraine, a tout mis à nu.
Avec la guerre en Ukraine, on voit bien que les atlantistes impérialistes ont perdu – non pas le nord et/ou le sud – mais carrément la boussole et la vue. Ce sont des signes effrayants et implacables qui prouvent la déchéance de l’ordre impérialiste occidental qui n’a que trop duré avec ses injustices, ses prédations et ses agressions. Ils n’ont plus de morale ni d’intelligence. Leurs «plans et actions» ne sont que des réactions instinctives ; tels des sangliers blessés. Leur arrogance et leur faux sentiment d’invulnérabilité les poussent à agresser d’abord, puis à réfléchir aux conséquences ensuite ; pour répliquer avec plus d’insanités et ainsi de suite pour se retrouver face à des situations inextricables et dévastatrices qui leur fait dire, par effronterie et inconscience, que c’est parce qu’ils n’en ont pas assez fait.
En fait, c’est de bonne guerre. Plus ils en font avec leur «système» diabolique de pensée, de menterie et de propagande, plus ils sombrent dans la déchéance ; plus ils perdent du terrain, plus ils touchent le fond et, bizarrement, plus ils continuent à creuser ce fond. Il ne leur reste plus qu’à enjamber la falaise ou admettre les changements irréversibles dans le monde et s’y accrocher. Gageons qu’ils vont poursuivre cette voie jusqu’à la limite du précipice !
Cette aliénation touche encore plus les intellectuels et responsables qui décident ou veulent décider de l’avenir de leur pays et celui des autres pays, par esprit néocolonialiste. L’exemple de François Bayrou avec son intervention «cosmique» – comme disait Asselineau – est atypique : «Si Vladimir Poutine ne livre plus de gaz à l’Europe, c’est justement la preuve que les sanctions européennes lui font du mal». A ce point ? Il nous rappelle cet autre titre de dingue dans Libération : «Derrière la chute de Marioupol, une défaite russe». Ils s’offusquent – tout en condamnant – des ripostes russes à leurs sanctions, même de l’arrêt du gaz qu’ils ont décidé pourtant de proscrire, se voyant le maître qui sanctionnent et non l’élève.
Mieux, la Ursula va jusqu’à menacer les Italiens : «Nous avons des outils s’ils votent dans le mauvais sens» lors des prochaines élections italiennes. Les responsables non élus sont souvent enclins à plus de culot pour imposer les choses par la menace et le diktat sans risquer une sanction populaire. C’est l’avantage des bureaucrates. C’est le cas aussi de Borrell et de ses collègues de l’Union européenne. Quelle dégénérescence !
Vu ainsi, les pays anciennement colonisés, dits du tiers-monde, sous-développés, sans culture, apparaissent, avec cette affaire ukrainienne – que dénude la Russie – plus raisonnables, plus sages, plus habiles, plus moraux et plus humains que cet Occident qu’un léger vent ouralien révélé au grand jour, laissant se manifester ses tares, ses travers, ses manques de principes et ses maléfices.
Malgré leur position de victime, les Russes sont plus méthodiques et raisonnables. Tout ce qui est perçu par les atlantistes comme une faiblesse de l’armée russe, cette dernière semble les laisser le croire pour mieux les impliquer et se découvrir afin de les réduire. Quand c’est le cas, ils les laissent encore dans leur doute et leurs narratifs débiles pour qu’ils en fassent davantage. Curieusement, à tous les coups ça marche, car les leçons de l’histoire ne sont pas du niveau de l’incompétence des dirigeants occidentaux. Elles ne sont pas dans leur activité intellectuelle préférée, prioritaire et compréhensible. Pour eux, l’objectif de «dénazifier et démilitariser» l’Ukraine n’est qu’une vue d’esprit de Poutine, une propagande pour échapper à une débandade militaire et économique assurée face à une coalition d’une «communauté internationale» composée des Etats-Unis – le chef de file –, l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada et le Japon. Leur «vérité» et leur «puissance», croient-ils, ne peuvent que triompher face à un pays seul.
Ces six premiers mois nous ont donné plus qu’un aperçu, malgré l’engagement de 10% seulement des capacités russes, semble-t-il. En effet, pour l’armée russe, pourquoi faire dans la précipitation en lançant de fortes forces terrestres de la coalition russo-donbassienne et perdre inutilement des soldats quand la tactique de se retirer, en laissant les champs libres à être occupés par les ukro-nazis, a fait ses preuves du fait de l’incompétence des Otaniens ? Laisser les forces otano-ukro-nazies essaimer les terrains à découvert puis permettre à la redoutable artillerie et à l’aviation d’accomplir leur mission à distance. Un ennemi est plus vulnérable étant visible qu’en défensive bunkérisée. Cela a réussi et ça réussi encore. Alors, «n’interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur !» (dixit Napoléon Bonaparte).
Contrairement aux atlantistes qui feignent, par arrogance, tout savoir sur la Russie, cette dernière feint aussi leur faire croire qu’ils sont dans le vrai, tout en leur distillant habilement ce qu’ils veulent savoir pour élaborer leurs tactiques. Ils doivent bien se demander, in fine, quelle est cette «main» mystérieuse qui met en échec toutes leurs actions. Disons que c’est la «main» qui veut prendre en même temps la Russie et l’Europe pour dominer le monde. Cette «main» qui veut, comme dit un proverbe perse, «porter deux pastèques dans une seule»
Pendant que les atlantistes – ayant épuisé leurs ressources disponibles, leurs idées saugrenues et leurs boîtes à mensonges – voient leur échec imminent devant les coups de boutoir de l’armée alliée russo-donbassienne, ils s’évertuent encore à faire dans la diversion, en parlant de ce qu’ils nomment «mobilisation» partielle en Russie. Une occasion pour détourner l’attention des médias internationaux d’Ukraine vers les manifestations anti-guerre en Russie, sans envergure, pour les présenter comme une «révolution russe». Au moment même où le monde voit des populations entières russophones de l’est et du sud, des régions du Donbass, de Zaporijia et de Kherson – Odessa suivra –, martyrisées depuis au moins 2014 par le régime de Kiev, organisent des référendums d’intégration à la Fédération de Russie. Ironie du sort, ils répondent, d’une certaine manière, à Zelensky qui a demandé à tous les pro-russes d’Ukraine (qui sont des millions) de quitter le pays pour la Russie. Ils l’ont fait collectivement tout en restant sur leur terre, dans leur ville, dans leur maison.
En voulant tout avoir par insolence, dédain et complexe de supériorité, ils se voient par leur abrutissement perdre irréversiblement l’essentiel de «leurs» territoires et une recomposition du monde en leur défaveur.
Quand on observe l’ONU et ses satellites, les organisations dites ONG devenir des structures entièrement contrôlées par les Etats-Unis.
Quand on entend un Macron reprocher aux pays «non alignés» – ayant pour la plupart subi la colonisation, l’agression atlantiste, la néocolonisation, l’impérialisme occidental, l’ingérence, la «printanisation» pour les pays réfractaires à leur hégémonie, les coups d’Etat – leur «neutralité» et le fait de ne pas avoir condamné «l’hégémonie et l’impérialisme russes» (rien que ça !), «oubliant» les génocides commis par la France en Afrique, ses ingérences, taisant le fait qu’il ait cédé la souveraineté de son pays, la France, aux Américains en jouant leur partition. C’est que le bonhomme est soit inapte à gouverner, soit «gazé», soit habité par un «djinn» anglo-américain, soit venu d’une autre planète.
Quand on voit toute leur philosophie «humaniste», tous leurs «principes», toutes leurs «valeurs» tomber pour devenir instruments de tromperie et d’escroquerie des nations, le reste du monde est bien en droit de les réfuter, dans le fond et la forme, quand cela vient précisément d’eux. Des valeurs qui ne valent, d’ailleurs, que par le bon usage qu’on en fait dans la vie et non que l’on prétend avoir. Dans ce cas, on rabâche des mots.
Quand il n’y a de modèle de civilisation et de règles dans le monde que les leurs qu’ils veulent imposer pas la contrainte sans possibilité de faire admettre les différences naturelles, historiques, culturelles, religieuses, coutumières, géographiques, climatiques – tout y entre.
Quand toutes les relations internationales dans tous les domaines, régies par des lois et des règles concertées, sont bafouées par une minorité se sentant puissante, au point où vos biens sont séquestrés, volés, où l’on se ligue pour vous bloquer, par chantage, tous les moyens d’échange, de transport, de communication et de paiements dans le but de vous contraindre à vous soumettre à ses désidératas, sinon vous détruire, la situation devient grave, car on touche à l’existentiel. Ce qui pousse à réfléchir à d’autres issues et moyens.
Alors, il y a bien de quoi choisir rapidement un autre camp plus sécurisé, sans plus de réflexion. Le camp de la diversité, de la souveraineté, du vrai respect des valeurs humaines, de la non-ingérence, du respect des droits des conventions et des contrats, de la coopération véritable, sincère et équitable. Certainement celui d’un nouvel ordre mondial multipolaire qui laisse les peuples et les Etats souverains vivre leur volonté, dans leurs libres choix des voies pour leur développement dans tous les domaines, et ce, sans véto, sans ingérence, sans diktat ou tutelle d’une puissance hégémonique quelconque.
A. D.
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