La France bientôt totalement paralysée : les Français payent le diktat de Macron
Par Karim B. – Le numéro deux du gouvernement Borne, Bruno Le Maire, ministre des Finances de son état, promettait, non sans la superbe bien française, de mettre à genoux l’économie russe (sic) au début de la guerre en Ukraine. Dans ce qui semblait être un réflexe de survie pour l’Europe occidentale face au réveil de l’ogre russe, la France officielle, incarnée par le complexe politico-médiatique, en vérité, réagit en fonction des désidératas des Etats-Unis et des intérêts des puissants lobbies financiers faiseurs de présidents.
Plusieurs mois après le début des opérations militaires russes en Ukraine, et alors que la Russie mène la guerre au rythme qu’elle impose et qu’elle veut, les pays occidentaux auxquels Vladimir Poutine a renouvelé sa sérieuse mise en garde, exhortant les pays de l’Otan, conduits par Washington, à en finir avec leur «honteux hégémonisme», la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne et d’autres Etats membres du G7 s’enfoncent dans une crise protéiforme qui augure une situation dramatique dans les semaines et les mois à venir.
De tous ces pays, la France est sans doute celui qui a fait montre de plus de zèle, agissant comme si elle avait les moyens de faire face à une confrontation directe avec le géant militaire russe ou comme si elle comptait sur la très hypothétique solidarité inter-Alliance atlantique en cas de l’extension du champ de bataille plus à l’ouest. Bruno Le Maire tente désormais des dribbles devant la catastrophe qui se déroule sous ses yeux, sans que ni lui ni le président avec lequel il partage le fanatisme antirusse puissent affronter ce cataclysme qu’ils ont créé dans leur pays.
Les grèves se propagent à un rythme accéléré, et Emmanuel Macron ne fait qu’encourager les Français à débrayer en masse. La France est à la lisière d’une désobéissance généralisée, n’ayant pas d’autre choix face au fossé de plus en plus large qui sépare une minorité de privilégiés et une majorité qui a, jusque-là, subi sans réagir les décisions contraignantes, voire souvent coercitives prises par une classe dirigeante dont l’inaptitude se manifeste chaque jour un peu plus. Emmanuel Macron vient de procéder à un passage en force, imposant une loi sur les retraites rejetée par le plus grand nombre, sans passer par le Parlement où il ne détient plus une majorité suffisante pour lui accorder ses voix. Une grave crise politique se profile à l’horizon depuis qu’il a averti qu’il dissoudrait l’Assemblée nationale au cas où une motion de censure serait déposée contre sa Première ministre à laquelle il a confié le cadeau empoisonné de Matignon.
Sur le plan social, les Français d’en bas, rejoints par une classe moyenne laminée, se demandent, avec l’arrivée du grand froid, s’ils pourront se chauffer et se nourrir en même temps. A l’inflation globale galopante s’est ajoutée l’explosion des prix de l’électricité et des carburants, des prix qui poursuivent leur courbe ascendante sans que personne ne sache où celle-ci s’arrêtera. Le couple Macron-Le Maire continue, lui, de puiser dans les caisses de l’Etat après avoir fait passer la dette française de 2 400 milliards à 3 000 milliards d’euros durant la crise du Covid-19. Ce chiffre a évidemment été dépassé depuis et la fuite en avant des locataires de l’Elysée et de Bercy conduit la France droit dans le mur. Cela, les Français l’ont compris et ils ont décidé de braver la dictature déguisée – fichage de masse, intimidation, menace, excommunication, exclusion, ostracisation, vindicte d’Etat, etc. – que leurs médias dominants leur présentent comme LE système de gouvernance fantastique que nul autre n’égale et qu’il faut exporter par la diplomatie de la canonnière.
K. B.
P.-S. : Au moment où nous rédigeons ces lignes, nous apprenons que le géant français Total Energies a été contraint de mettre à l’arrêt une de ses plus importantes raffineries dans l’extrême-nord du pays suite à un mouvement de grève, avec les conséquences que cela induit en ces temps de grandes incertitudes dans l’Europe de l’Ouest tout entière.
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