Réponse cinglante de l’ambassadrice des Etats-Unis aux laquais du Makhzen
Par Abdelkader S. – La réponse aux vingt-sept membres de la Chambre des représentants qui ont appelé Antony Blinken à imposer des sanctions contre l’Algérie est venue de l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger. Dans un tweet posté à la suite d’une audience que le ministre des Affaires étrangères lui a accordée ce mercredi, Elisabeth Moore Aubin a indiqué que «c’est toujours un plaisir de rencontrer Lamamra et de discuter avec lui des solides relations bilatérales qui sont en permanente évolution entre les Etats-Unis et l’Algérie». On ne sait pas si le chef de la diplomatie a demandé à rencontrer l’ambassadrice conséquemment à la multiplication des actes hostiles à l’Algérie de la part d’élus américains connus pour leur collusion avec le régime de Rabat, mais il va de soi que cette question a été abordée lors de cette rencontre.
Voilà qui est clair. Washington n’a cure des gesticulations des membres de la Chambre des représentants, soutiens affichés à la colonisation du Sahara Occidental et lobbyistes rémunérés par le régime monarchique de Rabat. «Les responsables américains ont tous salué la position de l’Algérie dans le conflit russo-ukrainien car ils savent que l’Algérie est jalouse de sa souveraineté», a commenté un ancien diplomate, en rappelant que «même Kiev respecte la neutralité algérienne» en dépit des liens puissants qui lient Alger et Moscou. Ces mêmes liens sur lesquels les mercenaires américains se sont arc-boutés pour justifier leur courrier au secrétaire d’Etat, Antony Blinken, qu’ils harcèlent pour créer une crise avec l’Algérie, partenaire fiable et crédible dans de nombreux dossiers, au premier rang desquels la lutte contre l’extrémisme violent.
La tentative de Marco Rubio et Lisa MaClain s’est fracassée contre les intérêts suprêmes des Etats-Unis qui ne comptent pas perdre un allié sérieux et expérimenté dans la guerre que le monde livre aux hordes terroristes. Par ailleurs, l’administration Biden sait gré à l’Algérie de ne pas avoir instrumentalisé les actions menées par les Etats-Unis – exercices militaires, parrainage de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, ingérence en Libye, en Syrie et dans d’autres pays de la région, etc. – et qui sont aux antipodes de la politique étrangère de l’Algérie, maintenant une relation apaisée et concentrée sur les dossiers sur lesquels les deux pays peuvent avancer sans être perturbés par ceux sur lesquels Alger et Washington achoppent.
A. S.
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