Le Coran profané en France : honteuse omerta des médias français dominants
Par Nabil D. – Pendant que les chaînes françaises d’«information» en continu rabâchent de manière fastidieuse les sujets récurrents sur la «dangereuse» immigration, l’«exécrable» antisémitisme et les «gigantesques avancées» de l’armée ukrainienne sur le terrain face aux forces russes, l’islam est encore une fois la cible d’une ignoble profanation qui subit une omerta totale. C’est un média local qui nous apprend qu’une élève de confession musulmane, interne dans un lycée de Caen, dans le nord-ouest de la France, a été attaquée pour sa religion. «La jeune femme est blessée par ces actes mais ni elle ni sa famille ne veulent porter plainte.» Un phénomène que le président de l’Observatoire contre l’islamophobie a expliqué par la conviction qu’ont les victimes que leurs requêtes demeureront sans suite.
«Lorsque la lycéenne pensionnaire de l’internat du lycée Jean-Rostand retourne dans sa chambre, ce jeudi 13 octobre 2022, elle retrouve son Coran déchiré et son voile dans la poubelle», rapporte l’antenne régionale de France 3, qui indique que la jeune fille victime de cette agression antimusulmane caractérisée «a été choquée mais surtout blessée par cette attaque qui vise sa religion».
«Les faits se sont déroulés dans les murs du lycée où elle est interne. Des actes violents qui suscitent l’incompréhension», commente la chaîne qui fait parler le chef de l’établissement. «J’ai été sidéré par ce qui s’est passé, mes collègues aussi. Nous sommes un lycée habitué à l’ouverture d’esprit et à la tolérance et nous acceptons toutes les confessions. C’est inadmissible qu’un élève vive ça !» a-t-il regretté, en dénonçant «un acte indigne, intolérable, juridiquement condamnable». Mais sa voix s’est arrêtée aux frontières de Caen où les grands médias préfèrent adopter l’attitude des trois singes qui n’ont rien vu, rien entendu, rien dit.
Le parquet de Caen a été saisi et une enquête a été ouverte pour déterminer les auteurs de cet acte islamophobe, mais il semble qu’à Paris on ne veuille pas faire de vagues, tant la situation dans le pays n’avait pas besoin de cette nouvelle infamie qui pourrait mettre le feu aux poudres, sur fond de grandes tensions sociales, économiques, politiques et communautaires.
«Aucune chaîne d’information nationale n’a évoqué l’événement. Pourquoi ? Tout simplement car la victime est musulmane», s’insurge Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM). «Si cette jeune victime était d’une autre confession, il y aurait une montée au créneau de ministres, de responsables de partis politiques et des grands médias, l’événement aurait fait le buzz et les racistes de tout bord auraient été invités sur leurs plateaux, comme d’habitude, pour casser du musulman», a-t-il déploré dans une déclaration à Algeriepatriotique, en condamnant «avec la plus grande fermeté» cet acte «lâche et ignoble», tout en assurant la jeune lycéenne de son «total soutien».
N. D.
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