30 000 Israéliens, LGBT, esclavage, hacking : le vrai visage du Mondial qatari
Par Houari A. – La Coupe du monde de football qui se tient bientôt au Qatar sera exceptionnelle, en ce qu’elle est écrasée par un lourd poids politique. On apprend, d’abord, que les autorités qataries comptent saisir l’occasion de ce rendez-vous sportif pour faire du prosélytisme. En apparence, l’idée consiste à faire connaître l’islam aux invités du petit émirat. Mais dans les faits, il s’agit de propager l’idéologie des Frères musulmans portée à bras-le-corps par le régime de Doha, qui a abrité sur son sol le prédicateur controversé Youssef Al-Qaradawi, émetteur de fatwas appelant à la guerre et à la déstabilisation de nombreux pays arabes. Le tout appuyé par Al-Jazeera, le redoutable outil de propagande et d’intoxication financé à coup de milliards de pétrodollars.
La chaîne franco-israélienne i24 nous apprend, elle, que pas moins de 30 000 Israéliens s’apprêtent à se rendre au Qatar pour suivre l’événement sportif mondial. Le Qatar officiel, qui s’oppose bec et ongles à toute normalisation, accueillera donc ces visiteurs venus d’un pays avec lequel le régime de Doha non seulement affirme n’entretenir aucune relation, mais contre lequel il assure se dresser en apportant son soutien total et indéfectible à la cause palestinienne. Si les autorités qataries ne démentent pas l’information révélée par i24, cela signifiera que le chemin vers la normalisation sera pavé par ce lâcher de «supporters» israéliens dont le pays n’est pourtant pas qualifié pour la Coupe du monde de football 2022. Un réchauffement déguisé qui débouchera sur un inévitable établissement de relations officielles dans les mois à venir.
Autre événement qui risque de créer un scandale retentissant lors de ce rendez-vous, les actions programmées par le lobby homosexuel mondial représenté par les LGBT dont l’influence gagne en importance jusqu’à dicter leurs lois aux gouvernements occidentaux et faire de leur «cause» une question fondamentale dans leurs politiques. Ainsi, il serait question de faire évoluer les joueurs de certaines équipes nationales qualifiées avec des brassards aux couleurs arc-en-ciel, symbole de ce mouvement. Comment les responsables qataris vont-ils réagir à cette intrusion ? Pourront-ils interdire cet exhibitionnisme lors de ce tournoi ou se montreront-ils penauds devant les graves accusations d’exploitation des travailleurs étrangers qui poussent de nombreuses ONG et personnalités à appeler au boycott de cet événement ?
A ce sujet, précisément, des responsables politiques occidentaux qui mènent une campagne acharnée, jusqu’à la dernière minute, en appelant les médias à ne pas couvrir le Mondial qatari et les dirigeants politiques à ne pas cautionner ce qu’ils qualifient d’esclavage des temps modernes, accusent les services secrets de ce pays de les espionner et d’avoir recruté des hackers indiens pour cracker leurs comptes sur les réseaux sociaux pour les empêcher de poursuivre leur action. De nombreux rapports ont fait état de maltraitances subies par les ouvriers asiatiques et arabes qui ont construit les infrastructures sportives pharaoniques pour cette Coupe du monde qui s’annonce mouvementée.
Passeports saisis, conditions de vie déplorables, violation des codes du travail ont été constatés par les médias internationaux qui ont enquêté sur place et dévoilé au grand jour les pratiques inhumaines des dirigeants qataris, sans que cela ait donné lieu à quelque condamnation des institutions internationales, de l’ONU à la FIFA, en passant par l’OIT. Le chiffre révélé par The Guardian est pourtant effarant : 6 500 migrants sont morts sur les chantiers depuis l’obtention par le Qatar de l’organisation de cette manifestation sportive.
La cause de ce silence coupable est-elle à chercher dans l’affaire Blatter-Platini ?
H. A.
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