Le petit Ben Jelloun tente de rabibocher papa Macron et maman Mohammed VI
Par M. Aït Amara. – Tahar Ben Jelloun ne s’en remet pas de la bisbille entre la France et le Maroc. Bien qu’il sache qu’il ne s’agit pas d’un divorce mais d’une simple scène de ménage et que tout finira par rentrer dans l’ordre dans ce mariage de raison, l’écrivain à la réputation surfaite par les loges médiatiques et littéraires françaises s’est fendu d’une nouvelle tribune pour blâmer son papa Macron d’avoir abandonné sa maman Mohammed VI. «Ce n’est plus un secret pour personne : les relations entre papa et maman sont au plus mal. Les raisons sont multiples et complexes. Qu’importe. Cependant, quand ça ne va plus, on essaie d’agir pour soigner la relation ou, du moins, regarder la réalité en face et faire ce qu’il faut pour que les choses reprennent leur cours normal», conseille-t-il dans Le Point.
Vantant les qualités de sa maman, l’enfant malheureux rappelle à son papa que celle-ci a une «identité solide». Son papa n’a pas à craindre donc que le fils ne soit pas de lui. Il le rassure qu’elle n’a jamais été «colonisée», qu’elle a «résisté» et qu’elle n’a été consentante qu’au protectorat de son mari, la France. «Rien à voir avec sa voisine de l’Est», écrit-il fièrement, qui, elle, a repoussé les avances de son papa qui l’a quittée la queue entre les jambes. «Entre vous, papa, maman, il y a toujours eu une certaine bonne disposition. Papa, tu as toujours été le premier partenaire de maman. Les échanges ont toujours suivi leur cours sans crise», sanglote-t-il, en se rappelant au bon souvenir de leur «lune de miel».
L’enfant meurtri conseille à son papa de «parler la langue de sa maman» car, chaque année, elle l’envoie lui et ses frères pour une garde alternée. Aussi papa Macron doit-il comprendre leurs besoins, d’autant que sa maman est «parmi ses plus appréciées et la plus sollicitée». «Entre vous, la communication a toujours eu lieu» et «les relations suivies», chiale le rejeton qui secoue un peu son papa en lui expliquant qu’il ne doit pas commettre la même erreur que son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui «croyait qu’il pouvait débarquer pour quelques heures» après un crochet à Alger. Non, non, trois fois non ! «Cela ne se fait pas !» trépigne-t-il d’agacement, en plissant le visage et tapant du pied.
«Tu as cru pouvoir te comporter avec maman avec une certaine désinvolture. Après ton retour d’Alger, tu as répondu à quelqu’un dans la rue qui te posait une question à propos d’elle que tu allais lui rendre visite fin octobre. Le problème, c’est qu’elle ne t’a pas invité à te rendre chez elle. D’ailleurs, séjournant à Paris durant cet automne, elle a refusé de te prendre au téléphone», sermonne le petit Tahar, en informant son papa que sa maman «n’a rien à voir avec toutes les autres femmes». La position de sa maman est différente, certifie-t-il. «Rien ne se fait sans son accord», ronchonne l’enfant du couple mixte qui avertit son papa qu’il faut «réparer les séquelles d’une grosse crise». «Il sait ce qu’il faudra faire», incite le coquin.
M. A.-A.
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