Les «mises au point» de Lamamra à la conférence Rome MED-Dialogues
De Rome, Mourad Rouighi – La huitième édition de la Conférence Rome MED-Dialogues méditerranéens, qui se tient cette année du 1er au 3 décembre 2022 à Rome et qui est promue depuis 2015 par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale italien et par l’Institut d’études politiques internationales (ISPI), a été rehaussée cette année par la participation du président italien, Sergio Mattarella, de son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, et de Mohamed Cheikh El-Ghazouani, président de la Mauritanie.
L’intervention du chef d’Etat italien, portant sur les défis qui attendent la géopolitique de la Méditerranée, résume très bien l’importance qu’accorde le gouvernement italien à la situation politique et sécuritaire en Méditerranée. Et cette deuxième journée a tenu toutes ses promesses, permettant à de prestigieux acteurs de la scène internationale d’ébaucher un tour d’horizon sur les dossiers chauds de la région, sans ambages, ni fioritures.
La délégation algérienne, emmenée par le chef de la diplomatie Ramtane Lamamra – et dont fait partie le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria – a saisi l’occasion pour réaffirmer les constantes de notre pays quant à la centralité du droit international comme unique recours face aux violations répétées et récurrentes et qui minent la crédibilité de la communauté internationale quand elle veut se saisir de dossiers plutôt que d’autres.
L’action diplomatique nationale, a ajouté Ramtane Lamamra, forte de son récent succès du Sommet arabe d’Alger et de ses bons offices qui ont amené les partis palestiniens à mettre de côté leurs divergences, est encouragée à agir sur plusieurs fronts pour éviter ici et là les interprétations erronées et convaincre les nations intéressées que les solutions aux diverses crises ne peuvent que venir d’un effort exclusivement interne, des solutions africaines pour l’Afrique et des solutions arabes pour le monde arabe.
Le ministre des Affaires étrangères participant à un panel consacré à l’Ukraine, réunissant ses homologues italien, jordanien et de la Ligue arabe, a longuement évoqué, durant cette session inaugurale du Med Dialogues «les efforts de l’Algérie qui font partie d’une action que nous lançons avec nombre de pays pour un partenariat dynamique entre les deux rives de notre espace commun, pour relever ensemble les défis urgents qui monopolisent en ce moment notre attention et les transformer ainsi en opportunités d’intérêt commun, sur nombre de thèmes et à des niveaux multiples».
Abordant les relations algéro-italiennes, Ramtane Lamamra a rendu hommage aux deux chefs d’Etat, Abdelmadjid Tebboune et Sergio Mattarella, qui ont fortement marqué de leur empreinte le partenariat stratégique liant les deux pays et s’est dit convaincu que les fruits et les résultats de cette entente sauront être à la hauteur des aspirations des deux peuples.
Une conviction partagée par le nouveau ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, qui a même revendiqué son nom arabe, rappelant au passage l’aura internationale de la Tariqa Tijjania.
Ramtane Lamamra n’a pas manqué, dans une ambiance bon enfant, de rappeler que le berceau de la Tijjania est en Algérie, précisément à Aïn Madhi, à Laghouat, et par conséquent a souhaité la bienvenue au nouveau citoyen algérien Antonio Tajani.
M. R.
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