La gandoura constantinoise bientôt au patrimoine immatériel de l’humanité

gandoura constantine
La gandoura constantinoise. D. R.

La proposition de la «tenue traditionnelle féminine de l’Est algérien» à l’inscription dans la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité «est prévue avant le 31 mars prochain», a déclaré, mardi à Alger, le directeur du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH), Slimane Hachi.

S’exprimant lors d’une rencontre avec la presse nationale, organisé au palais de la culture Moufdi-Zakaria, pour présenter le dossier qui a récemment consacré le raï «chant populaire d’Algérie» sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité, Slimane Hachi a annoncé qu’un «dossier colossal sur la tenue traditionnelle féminine de l’Est algérien, dans toutes ses variantes locales, est en préparation».

Pour ce faire, a-t-il ajouté, une journée d’étude sera organisée le 15 décembre prochain à Constantine où plusieurs experts interviendront, entre autres, sur les aspects historique et anthropologique de la tenue traditionnelle féminine de l’Est algérien et la structuration de ce nouveau dossier qui sera déposé avant le 31 mars 2023.

Cette journée d’étude sera appuyée par une exposition de plusieurs tenues de différentes localités de l’Est algérien, certaines d’entre elles datant du XVIIe siècle, soigneusement préservées par des particuliers.

Rappelant la dizaine d’éléments déjà inscrits par l’Unesco au patrimoine immatériel de l’humanité, le directeur du CNRPAH a évoqué la «possibilité de travailler sur d’autres propositions conjointes d’éléments communs, à l’échelle maghrébine, arabe, africaine et méditerranéenne».

D’un autre côté, et après la consécration du raï, Slimane Hachi a, dans le même élan, déclaré que «d’autres genres de musiques traditionnelles appartenant à l’Algérie allaient être proposés à l’inscription».

De son côté, la directrice de la conservation et de la restauration du patrimoine au ministère de la Culture et des Arts, Nabila Cherchali, a souligné qu’il était désormais «nécessaire de mettre davantage en valeur» le raï par «l’organisation d’ateliers de formation et la prise en charge de projets d’enregistrements».

R. C.

Comment (7)

    Amin99
    11 décembre 2022 - 20 h 05 min

    Bravo aux avancées en matière de préservation de notre patrimoine culturel et son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. Quelle fierté !

    Ce travail doit continuer et ne peut s’achever qu’une fois notre patrimoine inscrit en totalité.

    CAFTAN ALGERIEN
    8 décembre 2022 - 17 h 42 min

    L’Algérie se réveille, ENFIN !!!
    Traquez tous les pilleurs du patrimoine Algérien…
    Sous le slogan de khawa khawa, les marrouki ont voulu piller tout ce qui est Algérien…BASTA !!!

    Brahms
    8 décembre 2022 - 7 h 01 min

    L’Algérie commence à comprendre, se réveille c’est très bien, mieux vaut tard que jamais.

    Si l’Algérie ne prend pas les devants pour son patrimoine culinaire également, tout va partir sous pavillon marocain avec le makhzen qui guette ce qui se fait chez nous.

    A votre avis, pourquoi, il y a plein de marocains en Algérie. Ils tournent dans toutes nos villes pour voler notre patrimoine comme les Riyad marocains qui correspond à un copier – coller de la Casbah D’Alger.

    Faîtes le ménage en Algérie assez de gugusses marocains.

    Faire VIVRE le PATRIMOINE : Mettez la CULTURE DANS LA RUE
    7 décembre 2022 - 19 h 15 min

    Il faut Impliquer la SOCIÉTÉ CIVILE , De l’AMBITION et des MOYENS
    On veut des FESTIVALS POPULAIRES et des Événements INTERNATIONAUX
    Il faut RESPIRER’
    Ouvrir les Fenêtres et LIBÉRER LA CULTURE !
    Susciter des VOCATIONS chez les JEUNES
    => JETER la CULTURE DANS LA RUE ..

    Algerien Pur Et Dur
    7 décembre 2022 - 18 h 09 min

    C’est toujours ca de gagné mais la liste est encore tres tres longue. N’oublions pas le burnous et la kachabia mais aussi les plats qui sont soudainement devenus marocains grace a Azoulay la marocaine. Beaucoup d’épices dont le nom n’existe meme pas dans l’arabe marocain sont pourtant devenus des trademarks de ce pays tel que le ras el hatoun « marocain » tel qu’écrit sur les boites a épice marocaines. Ne recommencons pas aussi l’erreur de l’ancien « ministre » du commerce mihoubi qui a introduit le couscous comme patrimoine commun de l’Algerie le Maroc et la Tunisie alors que ce plat est mentionné déja dans les écrits relevant de l’ancien roi numide Massinissa. La Tunisie a la rigueur parce qu’elle faisait partie de la grande Numidie mais le maroc???? Une autre erreur: la deglet nour qu’on a introduit comme « deglet nour de Tolga » au lieu de simplement « deglet nour » parcequ’elle existe sur une superficie bien plus grande que celle de Tolga. D’autres pays comme la Tunisie et certains pays arabes qui utilisent deja le mot deglet nour pourraient continuer a l’utiliser impunément du moment qu’ils utilisent le mot deglet nour et pas deglet nour de tolga.

      Merrikh
      9 décembre 2022 - 5 h 26 min

      Le « couscous » dénommé « couscoussou » est décrit comme plat tunisien et algérien dans le livre de Jean-André Peyssonnel médecin du roi au début des années 1720 . Donc faire remonter à Massinissa est juste mais c’est il faut clairement définir les limites (territoriales, politique,temporelles …) et c’est bien plus dur car le couscous dénommé « el meftoul’ existait au Moyen-Orient bien avant avec les ancêtres des carthaginois qui connaissaient le blé, les pâtes, … depuis le début de la révolution agraire … Syrie, Irak, Liban, Jordanie, Turquie. Comme complément : je connais bien ces régions (par exemple le Nord de la Syrie) où existent ACTUELLEMENT el frikkeh et tchicha autres spécialités nord-africaines. Les mêmes que chez nous (même préparation mais utilisation différente). J’en ai mangé à Alep et plus au nord encore.

        Algérien Pur Et Dur
        10 décembre 2022 - 14 h 10 min

        N’oublies pas aussi que beaucoup d’algeriens ont fui en Syrie dès le début de l’occupation emportant avec eux leurs traditions et leurs plats qu’ils ont continué à mijoter pour eux même mais aussi pour leurs nouveaux voisins.

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