Eric Zemmour débouté par la CEDH : Zekri condamne la permissivité du CSA
Par Mohamed K. – Le président de l’Observatoire contre l’islamophobie en France s’est félicité de la décision rendue ce mardi par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qui a débouté le candidat malheureux à la présidentielle française et validé sa condamnation pour «provocation à la discrimination et haine religieuse envers la communauté musulmane» suite à des propos qu’il avait tenus sur France 5 en 2016.
Sollicité par Algeriepatriotique, Abdallah Zekri s’est dit, néanmoins, «étonné» par le silence du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) «devant tous ces appels à la haine et au racisme rampant par certains hommes politiques». «Les actes antimusulmans ont été à ce point banalisés que rares sont ceux qui les dénoncent, y compris parmi certains soi-disant responsables du culte musulman qui se murent dans un silence coupable par crainte de déplaire», s’est indigné le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM). «Eric Zemmour continue de déverser son fiel sur les plateaux des chaînes d’information en continu qui l’invitent régulièrement pour porter son discours fétide librement sans jamais être inquiété par l’autorité censée interdire ce genre d’écarts dangereux qui, non seulement sèment la discorde dans la société française, mais créent une animosité chez la communauté musulmane hors de France à l’égard de cette dernière.»
L’ancien chroniqueur converti à la politique sur le tard a continué à distiller ses messages ségrégationnistes avec une virulence et une violence jamais égalées durant la dernière Coupe du monde qui vient de s’achever à Doha, au Qatar. Eric Zemmour, se sentant impuni, a explicitement pointé les joueurs français de couleur en dénonçant leur «nombre élevé» au sein de l’équipe nationale française de football. Une attitude incriminable qui n’a pourtant suscité aucune réaction officielle. Auparavant, celui qui se dit fier de son appartenance berbère et algérienne ne s’en était pas moins pris brutalement à cette même Algérie dont il a fait son leitmotiv lors de sa campagne électorale, appelant à cesser toute délivrance de visas aux ressortissants et aux hauts responsables algériens, à stopper toute coopération économique avec l’Algérie et à mener une opération d’expulsion d’Algériens d’envergure.
La stratégie du candidat à l’Elysée, qui a voulu faire de la haine de l’Algérien un marchepied pour arriver au pouvoir, a fait pschitt puisqu’il obtiendra un taux ridiculement bas qui a mis à nu le véritable poids sur l’échiquier politique français de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf.
Pour rappel, Eric Zemmour avait écopé d’une amende de 3 000 euros pour avoir notamment affirmé que la France vivait depuis trente ans une invasion et que dans les banlieues se jouait une lutte pour islamiser un territoire, donc un jihad.
M. K.
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