Driencourt se défausse sur l’Algérie pour cacher l’effondrement de la France
Par Houari A. – L’ancien ambassadeur de France à Alger ne pouvait rester en marge des derniers événements qui ont secoué l’Algérie, d’autant qu’ils touchent à ses anciens protégés. L’affaire du directeur d’une station de radio et d’un site financés par le Quai d’Orsay ne pouvait ne pas faire réagir celui qui se dit «ami» de l’Algérie où il compte encore un réseau tentaculaire dans les milieux médiatiques et associatifs qu’il a lui-même implantés durant son double séjour diplomatique algérois.
Dans une tribune publiée par Le Figaro, Xavier Driencourt s’inquiète de ce qu’un «effondrement» de l’Algérie, qui est «en train» d’avoir lieu «sous [ses] yeux», pourrait «entraîner celui de la France». Cette nouvelle sortie de Driencourt coïncide étrangement avec une campagne férocement anti-algérienne en France, une campagne qui n’épargne pas Algeriepatriotique attaqué par les harkis et les milieux pro-sionistes, dont le journal islamisto-gauchiste Libération.
Multipliant les apparitions publiques depuis la parution de son livre sur son «expérience» algérienne, l’ancien ambassadeur de France à Alger a été sollicité davantage par les médias au lendemain du terrible assassinat de la petite Lola par une ressortissante algérienne, dont le visa était arrivé à expiration au moment des faits, relançant ainsi le débat sur les difficultés que les autorités françaises rencontreraient dans le dossier des expulsions des étrangers indésirables. L’auteur de L’Enigme algérienne, chroniques d’une ambassade à Alger s’était exprimé dans les colonnes du même Figaro. Interrogé sur la possibilité de faire pression sur l’Algérie, accusée de refuser de recueillir «ses» sans-papiers que la France veut expulser, l’ancien ambassadeur de France à Alger avait estimé qu’«autant cela peut marcher avec certains pays, autant avec l’Algérie cela me paraît inopérant». «Les transferts privés bancaires sont peu nombreux en dinars algériens car le dinar algérien est inconvertible», avait-il expliqué, en ajoutant qu’«il existe un cours parallèle du dinar algérien, il existe un marché noir du dinar paradoxalement officiel en Algérie, qui se fait de main en main, en espèces».
Xavier Driencourt n’avait pas hésité à aiguiller les autorités de son pays sur une «gamme de moyens d’actions» que la France «n’utilise pas» contre l’Algérie, en soulignant que «fermer le robinet des visas ou réduire fortement leur nombre, comme l’a fait le gouvernement français à l’automne 2021, a été assez efficace». Si efficace, avait-on réagi à Alger, que le président Emmanuel Macron et sa Première ministre, Elisabeth Borne, se sont relayés à Alger pour y distribuer les panégyriques et vanter l’excellence des relations entre les deux pays, histoire de récupérer quelques millions de mètres cubes de gaz avant que la totalité de cette ressource énergétique vitale, difficilement disponible, ne soit pompée par l’Italie et l’Espagne – malgré la crise entre Alger et Madrid.
Dans sa dernière contribution au Figaro, le prédécesseur de François Gouyette semble chercher à détourner les regards des Français d’une France qui, elle, s’effondre réellement, privée de gaz, d’électricité et bientôt de pain, assise sur une poudrière sociale dont l’explosion est imminente et où les assassinats et les scènes de guerre – les règlement de comptes entre trafiquants de drogue se font à la Kalachnikov, en plein jour et au cœur des grands centres urbains – sèment un climat de terreur parmi la population.
H. A.
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