Deux esprits colonisés marocains gigotent : «Merci, m’siou Driencourt !»
Par Kamel M. – Deux récepteurs ont jubilé à la lecture du pamphlet de l’ancien double ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, publié par Le Figaro : les appendices du Makhzen et la télévision du FIS, Al-Magharibia, qui émet à partir de Paris, animée par un staff d’agglomérés fait de nervis de l’ancien parti islamiste et du mouvement séparatiste de l’excentrique Ferhat Mehenni. Deux éléments de Yassine Mansouri gigotent plus particulièrement à la lecture du brûlot du diplomate frustré qu’ils remercient d’avoir exprimé sa haine de l’Algérie sans retenue aucune.
«Voici un diplomate qui grandit la France : pourquoi ? Dans l’article de Xavier Driencourt du Figaro du 9 janvier 2023, honnêteté, lucidité, clairvoyance et prévoyance sont de mise. Il tire la sonnette d’alarme. L’acuité et la perspicacité du diplomate le fait, comme il se doit, véritable lanceur d’alerte. Il sort ainsi de sa réserve ou de l’atmosphère feutrée des cabinets car il s’agit d’une question majeure à laquelle les réponses apportées s’avéreront primordiales à court et à moyen terme», s’agitent un certain Abderrahmane Mekkaoui et son compère Chekib Abdessalam, qui se présentent l’un comme politologue et l’autre comme essayiste.
«Monsieur l’ambassadeur, quand on a le nez dedans, l’Algérie ne peut tromper personne. Ceux qui gardent toutefois une attitude dithyrambique ou mitigée, c’est qu’ils ne détiennent pas les capacités de jugement suffisantes ou les clés de l’énigme, à moins que leur jugement ne soit corrompu par la peur ou par l’appât du gain», brossent-ils dans le sens du poil de l’ambassadeur glabre. «Quel est donc cet esprit bien affûté qui a pris conscience du fait que la réalité dépasse la fiction ? […] Il suffirait juste de citer monsieur Xavier Driencourt : 45 millions d’Algériens n’ont qu’une obsession, partir et fuir», hallucinent les deux fumeurs dont les propos seraient plus justes si on remplaçait le mot «Algérie» par «Maroc». Jugeons-en : «On assiste à la fuite des cerveaux, qui va de pair avec la chute du niveau intellectuel moyen, éducation, université, recherche, fondamentale et opérationnelle compris» et «au délabrement total de l’économie».
Dans cet élan qui fait perdre aux auteurs de l’article – qui empruntent le langage de la France coloniale : l’Oranie, le Constantinois, la [haute] Kabylie, etc., preuve que l’aiguille de leur horloge est bloquée sur les années 1950 – le sens de l’orientation, ces derniers osent accuser l’Algérie de trafic de drogue, de prostitution et de pédophilie et reprennent à leur compte le terme catastrophiste de Driencourt – effondrement –, remplacé par un synonyme : ruine. Les deux plumitifs en réfèrent, avec la même extase, à Emmanuel Macron qui se plaint de ce que «l’histoire officielle réécrite par Alger» est «construite sur la haine de la France». Puis ils apposent un addenda subtil : «Et de ses voisins.» Comprendre le Maroc que les deux barbouilleurs «annexent» à la France en faisant dire à son Président ce qu’il n’a pas dit.
«Merci, Monsieur Xavier Driencourt, récidivent-ils, pour ce rayon de soleil de vérités qui autorise un espoir après plus d’un demi-siècle de tristesse, de larmes et de sang, de torture et de souffrance en Corée d’Afrique du Nord. Au 35e parallèle Nord.» Les paillasses de Yassine Mansouri croient ainsi faire rire de l’Algérie et ignorent que si ce Français qu’ils flattent servilement était en poste à Rabat, il aurait fait preuve de la même infamie à l’égard des Marocains qu’il aura passé sa mission-farniente au Maroc à complimenter hypocritement. «Merci, excellence pour cette respiration salutaire, cet oxygène empli de cet air pur et frais qui nous vient des sommets ou des grands espaces naturels», yoyotent les deux consommateurs en se passant le joint.
K. M.
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