Interview – Le député suisse Guy Mettan démonte la propagande occidentale (II)
Guy Mettan est journaliste, artiste et homme politique suisse. Il a travaillé pour différents journaux helvétiques et a été directeur et rédacteur en chef de La Tribune de Genève jusqu’en 1998. Il a notamment proposé de créer un serment déontologique des journalistes. Il est député au Grand Conseil du canton de Genève depuis le 1er novembre 2001. Il a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels Russie-Occident, une guerre de mille ans : la russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne (2015) ; Le continent perdu : plaidoyer pour une Europe démocratique et souveraine (2019) ; La Tyrannie du bien : dictionnaire de la pensée (in)correcte (2022). Suite de l’interview.
Mohsen Abdelmoumen : Ne pensez-vous pas que les dirigeants occidentaux qui ont mené des guerres dévastatrices en Irak, Libye, etc. et qui ont déstabilisé des pays, notamment avec les «printemps arabes», devraient rendre des comptes devant les tribunaux ?
Guy Mettan : Oui, bien sûr. Si nous étions dans un monde juste, équitable, il y a longtemps qu’on aurait dû traduire les responsables américains dans des cours pénales. Les crimes de guerre qui ont été commis au Vietnam, en Afghanistan, en Irak sont avérés. Je rappelle quand même que Julian Assange est en prison parce qu’il a révélé à travers Wikileaks des crimes de guerre américains commis en Irak. Maintenant ça continue au Yémen. Il y a toujours une guerre qui ne dit pas son nom dans l’est du Congo, une guerre qui se fait aussi par proxy, via l’armée rwandaise armée par les Etats-Unis et les Occidentaux et qui approvisionne des milices armées pour semer le chaos afin de permettre aux grandes multinationales occidentales de s’approprier des minerais tels que le cobalt et le coltan, dont cette région regorge. Tous ces crimes, en principe, sont passibles de tribunaux, mais jamais la Cour pénale internationale ne s’est intéressée aux responsables occidentaux pour les crimes qu’ils ont commis. On est de nouveau dans un système «deux poids, deux mesures», un système de doubles standards où l’on condamne – peut-être à juste titre, je ne suis pas qualifié pour en juger – des prétendus criminels de guerre africains, mais jamais des criminels de guerre occidentaux. Et encore moins américains. Comme par hasard, les Etats-Unis n’ont pas ratifié la Convention sur la Cour pénale internationale. Nous sommes face à un déni de droit manifeste. Mais je pense que ce genre de chose ne s’oublie pas. Peut-être les générations futures s’y intéresseront-elles. Regardez l’esclavage. On a passé cela sous silence pendant des siècles mais c’est une thématique qui remonte à la surface un siècle et demi après son abolition officielle. La mémoire des peuples n’oublie pas les avanies subies.
Et la colonisation aussi…
Oui, le procès de la colonisation reste à faire.
D’après vous, il est immoral de voir Julian Assange en prison alors que George Bush et Tony Blair jouissent d’une totale liberté…
Exactement. Et il est scandaleux que Snowden ait dû se réfugier en Russie, alors qu’il n’avait fait que son devoir en dénonçant la mise sur écoutes illégales des populations occidentales par les services de renseignement américains. Il a fait son devoir de citoyen et il en a été puni. Quand la presse occidentale, pour revenir à elle, célèbre Navalny qu’elle considère comme le grand héros anti-Poutine, mais se désintéresse d’Assange et de Snowden, cela fait rigoler. C’est pourtant à eux qu’il faudrait donner le prix Nobel. On sait que les actions de Navalny sont souvent des montages et des mises en scène comme son dernier film sur le palais de Poutine. Bref, on voit que la presse contribue à la mise en place d’un narratif néo-totalitaire à l’encontre des plus faibles.
Votre ouvrage Russie-Occident, une guerre de mille ans : la russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne ne permet-il pas de mieux comprendre le conflit qui se déroule en Ukraine et le sentiment de russophobie qui sévit en Occident ?
Tout à fait. Cet ouvrage a paru en 2015, un an après le coup d’Etat de 2014, et a été publié en France, Russie, aux Etats-Unis, en Chine, en Italie, en Suède et en Serbie. Il essaie de remonter aux origines de la russophobie occidentale, de cette haine pour la Russie qui s’épanouit en ce moment en Occident à la faveur de la guerre en Ukraine. J’ai fait remonter cette détestation de la Russie à des origines religieuses, c’est-à-dire au premier schisme religieux qui est intervenu en 1054, donc au XIe siècle, entre la chrétienté catholique romaine, d’un côté, et la chrétienté orthodoxe byzantine, de l’autre. Ce conflit entre les deux sources du christianisme s’est ensuite répercuté sur les relations avec la Russie après que les Ottomans se furent emparés de Constantinople, car c’est la Russie qui a repris le flambeau de l’orthodoxie. L’hostilité des catholiques romains contre l’orthodoxie s’est alors reportée non plus sur Byzance, puisque Byzance n’existait plus en tant que telle, mais sur la Russie. On voit chez les diplomates du Moyen-Age, de la Renaissance, ces mêmes préjugés religieux se transférer contre la Russie à partir du XVe siècle.
La russophobie moderne est née en France à la fin de la royauté, sous Louis XV qui avait épousé une Polonaise et avait fait produire un faux testament, un fake comme on dirait aujourd’hui, un faux testament du Tsar Pierre le Grand dans lequel celui-ci aurait enjoint ses héritiers, les futurs Tsars, à conquérir l’Europe. Ce qui était parfaitement faux, mais servait idéologiquement sa cause antirusse. Napoléon a redécouvert ce faux testament qui se trouvait dans les archives de la chancellerie et l’a fait publier en 1812 en disant : «Voyez, le but des Tsars depuis Pierre le Grand est de nous envahir. Il faut donc que nous passions à l’attaque préemptive pour les empêcher de nous conquérir.» Et c’est ainsi que Napoléon a justifié sa campagne de Russie en 1813, en invoquant ce faux testament, exactement de la même manière que Colin Powell a utilisé en 2003 sa fiole et les fausses armes de destruction massive de Saddam Hussein pour envahir l’Irak, deux cents ans après. Donc, on voit que les mêmes procédés mensongers se perpétuent.
Après la victoire sur Napoléon, la Grande-Bretagne a traduit ce faux testament en anglais pour justifier sa propre hostilité à l’égard des Russes. On se souvient que les Anglais avec les Français ont envahi la Crimée en 1853. A l’époque déjà, cette guerre a été menée par les Britanniques et les Français contre les Russes pour les empêcher d’avoir trop d’influence dans les Balkans et en Asie. La russophobie a migré en Grande-Bretagne et delà, en Allemagne avec le Kaiser et Hitler. Hitler a repris le refrain à son compte en disant que les Russes étaient des barbares, des judéo-bolchéviques, des sous-hommes qu’il fallait envahir avant qu’ils ne le fassent. On connaît la suite. Jusqu’aux Américains, qui, en 1945, avant même que la Guerre froide ne commence officiellement deux ans plus tard, commençaient déjà à se dire que la Russie qui les avait aidés à vaincre Hitler en 1945 était devenue une nouvelle puissance dangereuse et qu’il s’agissait de combattre sous prétexte de lutter contre le péril rouge. Heureusement, on en est resté à une guerre froide et non chaude, parce qu’avec les armes nucléaires évidemment nous ne serions plus là pour en parler.
La russophobie a une très longue histoire derrière elle qui permet de mieux comprendre ce qu’il se passe actuellement en Ukraine et pourquoi une bonne partie des dirigeants occidentaux ont repris cela à leur compte sans broncher. Ils ont grandi dans l’univers mental de la Guerre froide et l’ont réactualisée en prenant fait et cause pour l’Ukraine avec un fanatisme antirusse qui fait peur.
Vladimir Poutine n’a-t-il pas fait voler en éclats le monde unipolaire sous l’hégémonie américaine ? N’avons-nous pas besoin d’un monde multipolaire ? Comment voyez-vous l’issue de cette guerre en Ukraine ?
Pas très bien. Je suis modérément optimiste parce que je pense qu’elle va durer pour la raison qu’aucun camp ne peut céder car il s’agit d’une guerre existentielle, tant pour la Russie que pour l’Occident, comme on l’a vu. Si la Russie perd cette guerre, cela signifiera, non pas l’anéantissement physique, mais son anéantissement politique et militaire. Elle sera transformée en colonie occidentale, en colonie américaine, ce qui est totalement inacceptable pour les Russes. Ils sont conscients de cet énorme danger, c’est la raison pour laquelle ils lutteront jusqu’au bout. Ils sont aussi conscients de leur devoir de sauvegarder leur civilisation contre ce pseudo-progressisme occidental qui consiste à vouloir imposer le matérialisme, l’individualisme, la théorie du genre, les mœurs LGBT, le transhumanisme, toutes ces notions que l’Occident veut imposer au reste du monde qui, lui, ne les souhaite pas. La Russie ne veut pas non plus de ces prétendues «valeurs» et se bat pour préserver sa manière de vivre à elle et, du coup, la manière de vivre des autres civilisations, pour un monde multipolaire, où chaque civilisation pourrait vivre comme elle l’entend, sans qu’on vienne lui dicter à coups de bombes ce qu’elle doit faire et ce qu’elle doit penser.
Cette guerre est aussi existentielle pour l’Occident, parce que si les Etats-Unis et l’Europe la perdent, ce sera pour eux une défaite majeure. Cela voudra dire que l’on assistera à l’émergence réelle du monde multipolaire, dans lequel l’Occident continuera, certes, à exister, mais plus comme puissance dominante. Il ne sera qu’une puissance parmi d’autres. Et cela, pour les Occidentaux qui se sont toujours vus comme supérieurs aux autres, c’est évidemment une issue qu’ils ne peuvent accepter, notamment pour les Etats-Unis qui s’estiment être en droit de régenter le monde sans concurrents. C’est la raison pour laquelle, du côté occidental aussi, les enjeux sont existentiels.
Tout cela fait que ce conflit risque de durer et que, même si les hostilités militaires s’arrêtent, s’il y a une trêve sur le champ de bataille, ce qui finira par arriver, les hostilités risquent de continuer, mais non plus sur le terrain militaire. Il y aura une espèce de rideau de fer, une coupure civilisationnelle, le maintien des sanctions économiques – et cela pour longtemps. Je vois une fin possible, un peu comme on le voit en Corée entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Il y a eu une armistice mais pas de paix. Les hostilités se sont arrêtées sans qu’on fasse la paix. Cela pourrait finir un peu de cette manière-là, aucun camp n’ayant totalement gagné, ni totalement perdu, chacun d’eux continuant à nourrir une inimitié très forte l’un envers l’autre.
Que pensez-vous du scandale Marocgate qui secoue l’Europe et qui a dévoilé le vrai visage de nombreux politiciens européens ?
Pour moi, ce n’est pas du tout une surprise, parce qu’on voit que la classe politique européenne a perdu son intégrité morale depuis longtemps, parce qu’il n’y a plus de contrepouvoir effectif. C’est toujours la même classe qui règne. Qu’elle soit de gauche ou de droite, elle partage la même idéologie matérialiste et se succède au pouvoir en alternance, mais sans qu’il y ait vraiment de différence. Ces gens se sont habitués à diriger sans contestation et sans qu’il y ait des contrepouvoirs efficaces qui limitent leurs actions, qui posent des questions ou qui contrôlent ce qu’ils font. Les Parlements sont complices et ne jouent plus leur rôle. Des élus finissent par accepter grossièrement des valises de billets, mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Si vous regardez l’évolution de la Commission européenne, vous vous souvenez peut-être de Jacques Delors auquel on n’a jamais fait le reproche de ne pas être intègre. Il avait sans doute des défauts mais, en tout cas, pas celui d’être corrompu. Mais la Commission qui a suivi, avec l’affaire Cresson, avait déjà connu un problème d’intégrité et de corruption. Manuel Barroso n’a pas été inquiété, mais il a tellement rendu de services aux néolibéraux et aux multinationales qu’à peine avait-il quitté la Commission qu’il était engagé par Goldman Sachs dans le conseil d’administration. Il est aujourd’hui président du CA de la plus grande banque d’affaires américaine où il gagne dix fois le salaire qu’il avait auparavant. Il a donc été récompensé pour les services qu’il a rendus quand il était à la Commission. Pour moi, c’est aussi une forme – je ne vais pas dire «corruption» parce qu’on pourrait être attaqué en diffamation – mais de «corruption légale». On rend des services, on fait le jeu des grandes banques et, quand on quitte le service public, on touche les dividendes. Son successeur, le Luxembourgeois Juncker s’était, lui, fait un nom en transformant son pays, le Luxembourg, en paradis fiscal, comme l’ont révélé les Luxembourg Leaks. La présidence de la Commission est venue couronner sa carrière au service de la finance.
Madame Von der Leyen aussi est attaquée à juste titre. Elle était déjà suspecte de ne pas avoir rempli les conditions d’attribution des marchés quand elle était ministre de la Défense allemande, raison pour laquelle on l’a mutée à Bruxelles. Là, on a vu ce qu’elle a fait à travers son mari, très actif dans le milieu des entreprises pharmaceutiques. Durant la crise du Covid, elle a fait acheter des millions de doses de vaccin Pfizer dont elle connaît bien le patron, Monsieur Bourla. Elle a même empêché qu’on regarde son téléphone et qu’on publie ses mails. Donc, ce ne sont pas seulement quelques députés ou une vice-présidente grecque qui touchent des valises d’argent. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg. En fait, c’est tout le système qui est gangrené car ceux qui le dirigent ont perdu tout sens éthique et ne sont guidés que par les purs intérêts de leur classe. Nous vivons désormais dans des Républiques bananières et entretenons une forme de corruption légale, grâce à des lois faites sur mesures et faciles à contourner pour qui a accès à des conseillers fiscaux et juridiques qualifiés. Malheureusement, ces comportements finissent par faire perdre son crédit à la démocratie. De plus en plus de gens s’abstiennent de voter lors des élections. Lors des dernières élections françaises, 50% de la population se sont abstenus parce que les gens ne font plus confiance aux institutions, à ceux qui les dirigent et ont l’impression qu’ils sont gouvernés par un réseau de gens qui a perdu tout sens moral. C’est beaucoup plus grave pour la démocratie que l’autoritarisme de Poutine ou Xi Jinping.
Que pensez-vous de la souffrance d’un peuple comme le peuple sahraoui qui fait les frais de cette corruption ?
Les Sahraouis subissent une occupation depuis cinquante ans, mais il y en a beaucoup d’autres.
Comme les Palestiniens…
Les Palestiniens, en effet, et aussi la population des montagnes du Yémen. On a déjà évoqué l’est du Congo, on peut aussi parler des Kurdes, dans une certaine mesure, auxquels on n’a jamais donné l’Etat qu’on leur avait promis après la Première Guerre mondiale. Il y a aussi les Arméniens, assiégés au Karabagh. Beaucoup de peuples mènent des combats depuis des années, voire des décennies, qui sont ignorés, dont on ne veut pas parler et qui sont mis délibérément de côté. On les laisse dans l’ignorance du public, parce que les médias évitent d’en parler. Et puis, en revanche, il y en a d’autres qui sont subitement, comme par miracle, courtisés. Prenez le cas du Kosovo. Personnellement, je n’ai rien contre les Kosovars, ils ont le droit d’exister. Mais, via une guerre montée de toutes pièces avec des mensonges et le fameux «plan fer-à-cheval» en 1999 en Yougoslavie, on a bombardé la Serbie et proclamé l’indépendance du Kosovo sans aucun problème, avant d’y établir la plus grosse base militaire américaine en plein cœur du Kosovo. Là, ça ne pose aucun problème. Mais pour les Sahraouis, pas question. Pour les Palestiniens, pas question. Encore une fois, je le dis pour être clair, je n’ai rien contre les Kosovars, ni contre les Israéliens. Mais on voit qu’on a encore affaire à un «deux poids, deux mesures». Si certains tirent leur épingle du jeu par opportunisme, tant mieux pour eux. Mais quand d’autres ne sont pas écoutés, c’est encore un exemple de la duplicité de l’Occident, qui n’a jamais voulu écouter les légitimes revendications de ces peuples-là.
Ne pensez-vous pas que cette histoire du Marocgate est complètement immorale ?
Bien sûr, c’est totalement immoral. On sait que la morale et la politique font rarement bon ménage. Cela dit, en politique, il faut aussi se méfier de la morale, parce que, comme on le disait tout à l’heure, quand on invoque la morale, la démocratie, les droits de l’Homme, et qu’on les utilise contre les autres, on voit que l’on peut faire de la morale un bon et un mauvais usage. La morale, on doit l’appliquer à soi-même et pas aux autres.
Des sénateurs américains ont demandé à Antony Blinken d’appliquer des sanctions à l’encontre de l’Algérie, parce que celle-ci achète son armement à la Russie. Raphaël Glucksmann et d’autres députés au Parlement européen ont fait la même demande auprès de la Commission, en prenant le même alibi. Récemment, l’ancien ambassadeur français en Algérie Xavier Driencourt a tapé sur l’Algérie dans une tribune publiée dans Le Figaro, et Emmanuel Macron s’en est pris à l’Algérie dans une interview au Point. Pourquoi ces attaques synchronisées, selon vous ?
Il y a deux raisons. D’une part, ils s’estiment supérieurs aux autres, donc ils pensent être les seuls à détenir le droit, la justice, les valeurs, etc. Ils sont persuadés d’en être les uniques dépositaires et ils n’ont aucune honte, aucun problème, à s’ingérer dans les affaires des pays étrangers quand ils le jugent bon, du seul fait de cette supériorité morale dont ils se sont arrogé l’exercice exclusif. Tous ces noms que vous avez énumérés sont les exemples typiques de ce comportement, de ce suprémacisme – parce que finalement il n’y a pas d’autre mot – occidental et européen. A partir de là, plus de limite, plus de borne, tout est permis.
Ensuite, la deuxième raison, c’est que l’Algérie ne se laisse pas faire. Parce que si l’Algérie se laissait faire, si elle était aux ordres, à leur botte, il n’y aurait aucun problème. Ces gens s’attaquent exclusivement aux pays qui leur résistent et comme l’Algérie, justement, n’a pas l’envie de céder et résiste, ils redoublent d’agressivité. Heureusement, même si c’est une situation pénible et délicate dont elle se passerait bien, l’Algérie a les moyens de sa politique, et tant qu’elle aura la force et la volonté de s’opposer et de résister à ce type de pressions, elle sera victime de pressions.
La raison pour laquelle ce conflit en Ukraine, pour en revenir à lui, est importante, c’est que si les Russes parvenaient à gagner, ce serait une grande victoire, pas seulement pour les Russes, mais surtout pour le reste du monde. Parce que, justement, cela lui ouvrirait de nouvelles marges de manœuvre et cela rabattrait le caquet de tous ces gens que vous avez évoqués et qui se permettent de donner des leçons à tout le monde sans se les appliquer à eux-mêmes.
En fait, ils n’arrêtent pas d’attaquer surtout l’Armée algérienne…
Bien sûr, parce qu’on sait que c’est l’armée qui est l’ossature, la colonne vertébrale du pays.
Interview réalisée par M. A.
(Suite et fin)
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