L’Algérie face à la France des lobbies fourbes et leurs interminables cabales
Une contribution de Khaled Boulaziz – «Je sais pouvoir compter sur l’amitié et l’engagement du président Tebboune. Nous avancerons là aussi.» (Emmanuel Macron.) Des deux côtés des rives de la Méditerranée, la grande histoire de la Mare Nostrum pour les académiciens peut être qualifiée de gargantuesque. Du côté sud et pour les habitants du Grand Constantinois entre autres, elle fut en l’an de grâce 1945 l’enfer, avant l’enfer.
Depuis les palabres bellicistes d’un certain Charles X et de sa cour périclitant sous influence, fomentant desseins et plans pour l’ultime prise d’Alger la fringante – péripétie qui coûta au roi sa vie, son trône et sa descendance. Il sera le dernier de la dynastie des Bourbons –, l’Algérie, tout le long de la longue nuit coloniale génocidaire et de la courte et tumultueuse période postindépendance, n’a jamais cessé, fusse-t-il pour un moment, d’être la cible d’une certaine France des lobbies, une France fielleuse et vindicative.
Cette partie insidieuse de tout temps d’une métropole grandiloque qui n’a jamais su se faire pardonner d’avoir failli dans ses prophéties meurtrières et autres, de soumettre, au final, l’âme de la nation algérienne.
Depuis le coup de l’éventail et jusqu’à la récente actuelle actualité, l’histoire des relations entre l’Algérie et de cette France n’a été qu’une série de belligérances, de diplomatie sournoise et de calculs politiques perfides.
A l’évidence, les magiciens de l’histoire de toujours (1) et autres hâbleurs de l’ombre de ces jeux troubles ainsi que leur descendance tout le long de toutes les razzias meurtrières dont ils demeurent les maitre-instigateurs, et dont ils se tinrent à l’abri comme toujours, continuent à orchestrer, jusqu’à l’heure où nous rédigeons ces lignes, coups bas et autres conjurations avec hargne et propitiation.
A ceux-là et aux autres, les Algériens et les Algériennes ne sont nullement dupes et ne peuvent l’être. Et penser autrement, c’est prétentieusement vouloir embrasser le soleil tout en espérant ne pas se brûler par sa radiance !
Cette frange d’une nation française sous influence du présent président Macron, suppléant à plein temps de son état et porte-parole de ses maîtres, n’est qu’une pâle imitation d’une France historique où, en l’an de grâce 1411, son roi Charles VI, dit «le Fou», qui ne fut point fou, fut élevé en saint sauveur par ses pairs pour avoir su subjuguer les financiers cupides, adorateurs du Veau d’or qui saignaient son royaume.
Même De Gaulle, le plus illustre des Français dont la fracassante prise de pouvoir en 1958 pour le seul salut et prestige de la France, qui lui valut une place presque mythique dans l’Histoire, dut au crépuscule de sa vie s’éclipser politiquement, la mort dans l’âme, en empruntant les arrières-jardins de l’Elysée dans l’après-Mai 68, s’inclinant fatalement devant les conjurations des cercles subversives et liberticides d’un courant politique ethnocentrique, dans le prolongement de la grande mystification dreyfusarde qui éteint à jamais les voix d’un Barrès, d’un de Villepin et autres Français de cœur, c’est-dire de la puissance de ces factions.
Cuisine française, diront certains, certes, mais dont les exhalaisons pestilentielles traversèrent la Méditerranée et continuer à empester sur les voluptés d’une Casbah résistante, d’une capitale qui sera debout quoique leurs faux messies prédisent.
Alger est pétillante tant bien que mal, mais aucunement vassale comme l’ambitionnent cette France des lobbies et ses sbires.
La présente direction politique de notre pays n’est point ingénue quant aux pressions diplomatiques conjuguées entre efforts apparents et autres dans les coulisses d’une politique de caniveau. L’Algérie d’aujourd’hui résiste pleinement et avec sagesse, se doit de déjouer tous les casus belli que fomentent les officines interfrontières d’un Occident en perte de vitesse. Notre peuple n’est point, non plus, dans l’incrédulité ecclésiastique de présenter l’autre joue et de croire béatement et bêtement à un théâtre d’ombres de mauvaise sapidité qui se joue devant les yeux des dubitatifs.
Même si Emmanuel Macron veut aller de l’avant, l’Algérie et sa direction politique ne peuvent être que circonscrites quant aux véritables possibilités de son action politique dans un monde en devenir.
La France des lobbies se croit d’autant mieux puissante qu’elle veut étouffer la voix du sang et l’instinct ancestral. Nostalgique et ringarde qu’elle reste, elle persiste à vivre dans une histoire morte en 1962.
Sans emballement et sans discrédit, le peuple algérien n’a jamais été l’ennemi d’aucun pays, mais ne saurait être manipulé pour en devenir un.
K. B.
1- https://www.algeriepatriotique.com/2022/12/26/les-magiciens-de-lhistoire-a-lassaut-de-la-memoire-nationale-algerienne/
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