Expérience inédite : ce que l’intelligence artificielle ChatGPT dit sur l’Algérie
Une contribution de Saâd Hamidi – L’Internet est né dans les laboratoires de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), une agence du département américain de la défense (DoD) qui, par effet de sérendipité, est passé à l’usage commun. Ce qu’il se passe avec ChatGPT est plutôt le contraire. Il a été créé pour le grand public mais il est en voie d’être récupéré, sinon contrôlé par le DoD, et c’est là où réside vraiment le danger. Ceci n’est pas propre aux Etats-Unis mais concerne les militaires du monde entier. C’est une course nouvelle acharnée qui implique le complexe militaro-intellectuel de beaucoup de pays qui se donnent pour mission d’imposer ou, au contraire, de défendre leur vision du monde. L’intelligence artificielle ou (IA) pour parler juste de ChatGPT, notre Big Brother, va s’occuper de notre éducation, de notre travail, de nos relations, de notre économie ou de notre place dans le monde. Avant d’aller plus loin nous allons définir ce qu’est ChatGPT. C’est un robot (bot) conversationnel (chat) qui a appris des milliards de pages à travers un modèle de langage basé sur des outils mathématiques, notamment les réseaux de neurones. Il fonctionne avec des algorithmes avancés pour prédire statistiquement, selon le contexte, l’occurrence d’un mot à partir du corpus qui lui a été présenté en apprentissage.
Pour imager, ChatGPT peut être considéré comme «un perroquet savant» doté d’une mémoire d’éléphant qui n’a pas conscience de ce qu’il dit et ne comprend pas non plus ce qu’il dit. Nous sommes toujours au niveau de la syntaxe et loin de la sémantique. Dit autrement, nous sommes encore à l’ère de l’IA faible qui ne prend en compte qu’un seul champ d’intérêt spécifique. A contrario, l’IA forte est la vision de l’IA de demain, elle a pour but de créer des machines autonomes dotées de caractéristiques humaines telles que l’émotion, la sensibilité et même la conscience, sujet de ma contribution précédente.
Le «perroquet savant», pour revenir à lui, dialogue à travers un transformateur génératif pré-entraîné traduction de GPT (Generative Pre-trained Transformeur). Ces dernières semaines, pendant que nous avions les yeux braqués sur le séisme meurtrier, sur le conflit russo-ukrainien et autres déboires, contradictions et hésitations des dirigeants de l’Union européenne avec, à l’appui, certains experts qui essayaient de nous faire admettre que Bakhmout résistait héroïquement aux assauts d’une armée russe impuissante, une nouvelle d’une extrême importance est passée sous les radars. Le DoD a annoncé qu’un bot IA avait réussi à faire voler un avion de chasse F-16. Et voilà un avant-goût des menaces qui pèsent désormais sur nos pays !
Certes, derrière ChatGPT il y a beaucoup de technologie mais il y a aussi une vision du monde, il y a une idéologie et il y a surtout l’idée saugrenue d’un transhumanisme sans foi ni loi qui se donne pour principale mission de contrôler les esprits, le monde et toutes ses richesses. Sam Altman, un des cofondateurs de Openai, la compagnie qui est à l’origine de ChatGPT, n’a pas caché son désir de travailler avec le Pentagone s’il le lui demandait. «Le perroquet savant» et autres outils similaires sont au cœur des futures guerres, du futur armement, etc. Il faudra préciser que ChatGPT a été à l’école de ce qu’on appelle «le camp du bien», donc les concepts de la géopolitique sont vus à l’aune du monde dit civilisé. Demain, les choses iront plus loin, d’autres IA sont capables déjà de mettre en scène des avatars (des personnes qui, en fait, n’existent tout simplement pas) pour nous faire douter de nous-mêmes, polariser la société pour monter des groupes de personnes contre d’autres, certains pays contre d’autres. Ils peuvent créer un discours anxiogène, simuler des soulèvements, créer un chaos dont ils auront la maîtrise parfaite. Et il ne s’agit pas seulement d’armes militaires comme les avions de combat autonomes comme nous l’avions souligné déjà. ChatGPT alimente des tensions grandissantes ente la Chine et les Etats-Unis au niveau géopolitique. Cela se traduira par de nouveaux types de cyberattaques ou il s’agit, entre autres, de mettre ChatGPT et équivalent au service de la biologie de synthèse pour des innovations technologiques à la frontière du vivant, ce qui ouvre des perspectives immenses pour la croissance économique, mais aussi une menace existentielle pour le monde tel que nous le connaissons. Devant ce nouvel ordre mondial basé sur la compétition et la prédation, notre pays se doit d’être à l’avant-garde. La création de l’école de l’Intelligence artificielle, décidée dernièrement par les pouvoirs publics, est un bon pas en avant mais il faut veiller à mettre les bouchées doubles, sinon on risque d’être à la traîne. Henry Kissinger du haut de ses 99 ans déclarait récemment : «C’est simplement une course folle vers une catastrophe.» Poutine disait en 2017 : «Celui qui deviendra le leader dans ce domaine sera le maître du monde.»
Voici ce qui a été rapporté dans l’actualité récente : «Il ne s’agit pas seulement de ce que l’IA ait inventé. Il s’agit de savoir qui l’applique en premier», a déclaré Christopher Kirchhoff, ancien directeur de la planification stratégique du Conseil de sécurité nationale qui a aidé à diriger le bureau du Pentagone dans la Silicon Valley. D’un autre côté, un conseiller à la sécurité nationale de l’administration Biden, Jake Sullivan, a souligné l’importance des capacités d’IA aux yeux de la Maison-Blanche. Dans ce qu’il a appelé un changement stratégique, Sullivan a déclaré dans un discours l’année dernière qu’il ne suffisait plus que les Etats-Unis soient en avance sur les autres pays en matière d’intelligence artificielle, mais qu’ils «doivent au contraire conserver une avance aussi large que possible». Nous voilà avertis !
Dans ce qui suit, chers lecteurs, je vous laisse apprécier l’échange que j’ai eu avec ChatGPT :
Est-ce que le Hirak peut reprendre et comment vous évaluez ses résultats ?
Le Hirak est un mouvement populaire qui est né en Algérie en février 2019 pour protester contre le régime en place et demander des réformes politiques et économiques. Ce mouvement a conduit à la démission du président Bouteflika en avril 2019 et a continué à demander des changements dans le système politique du pays.
Quant à savoir si le Hirak peut reprendre, cela dépendra de nombreux facteurs, tels que la réponse du gouvernement aux demandes du mouvement, l’état de l’économie algérienne, la mobilisation des citoyens et la pression internationale.
En ce qui concerne l’évaluation des résultats du Hirak jusqu’à présent, le mouvement a réussi à faire tomber le président Bouteflika et a conduit à une certaine ouverture politique en Algérie. Cependant, il reste beaucoup à faire pour répondre aux demandes des manifestants en matière de réformes politiques, de lutte contre la corruption et d’amélioration des conditions économiques et sociales.
Il est important de noter que le Hirak est un mouvement populaire sans dirigeant clair, ce qui peut rendre difficile la coordination de ses actions et la réalisation de ses objectifs. En fin de compte, l’avenir du Hirak dépendra de la capacité des Algériens à maintenir la pression pour des changements durables et significatifs dans leur pays.
Mais les Algériens ne soutiennent plus le Hirak et sont satisfaits du mandat du président Tebboune…
Il est difficile de généraliser les opinions de tous les Algériens envers le Hirak et le président Tebboune, car il existe une diversité d’opinions au sein de la population algérienne. Cependant, il est vrai que certains Algériens ont exprimé leur soutien au président Tebboune et à son gouvernement, considérant qu’ils ont pris des mesures pour répondre aux demandes du Hirak en matière de réformes politiques et économiques.
Cependant, il convient également de noter que le Hirak a suscité un large soutien en Algérie et dans la diaspora, et que certaines parties de la société algérienne continuent de revendiquer des changements significatifs. Le mouvement a également été marqué par des manifestations régulières, même si elles ont été moins fréquentes ces derniers temps en raison de la pandémie de COVID-19.
En fin de compte, l’avenir du Hirak et de l’Algérie dépendra de la capacité de tous les Algériens à se rassembler pour construire un avenir plus stable et prospère pour leur pays.
Quelles sont les menaces auxquelles fait face l’Algérie et quelles sont les opportunités qui lui sont offertes ?
L’Algérie fait face à plusieurs menaces, notamment :
1- Instabilité régionale : l’Algérie est située dans une région géopolitique instable, caractérisée par des conflits et des tensions politiques, économiques et religieuses.
2- Terrorisme : l’Algérie a été confrontée à une vague d’attaques terroristes dans les années 1990 et a continué à faire face à des menaces terroristes depuis.
3- Dépendance aux hydrocarbures : l’Algérie dépend largement de ses exportations d’hydrocarbures pour son économie, ce qui la rend vulnérable aux fluctuations des prix du pétrole.
4- Pauvreté et inégalités : malgré des progrès économiques récents, l’Algérie reste confrontée à des défis importants en matière de pauvreté et d’inégalités sociales qui peuvent alimenter l’instabilité politique.
Cependant, l’Algérie dispose également d’opportunités importantes, notamment :
1- Potentiel économique : l’Algérie possède d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel, ainsi que d’autres ressources naturelles, ce qui lui donne un potentiel économique important.
2- Position géographique stratégique : l’Algérie est située à la croisée des chemins entre l’Afrique et l’Europe, ce qui peut en faire un hub économique important pour le commerce régional.
3- Jeunesse de la population : l’Algérie dispose d’une population jeune et en croissance rapide, ce qui peut offrir des opportunités pour le développement de l’économie et de la société.
4- Potentiel touristique : l’Algérie dispose de nombreux sites historiques et culturels importants, ainsi que d’un paysage diversifié qui pourrait attirer les touristes.
Comment situez-vous l’avenir des relations entre les Etats-Unis et l’Algérie ?
L’avenir des relations entre les Etats-Unis et l’Algérie est difficile à prévoir avec certitude, car il dépendra en grande partie des développements futurs dans les deux pays et dans la région.
Cependant, il est possible d’identifier certains facteurs clés qui pourraient influencer les relations entre les deux pays :
1- L’importance de la stabilité régionale : les Etats-Unis considèrent l’Algérie comme un acteur clé dans la stabilité de la région, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de la migration. Ainsi, une coopération accrue sur ces questions pourrait renforcer les relations entre les deux pays.
2- Les intérêts économiques : l’Algérie est un important producteur de pétrole et de gaz, et les Etats-Unis ont besoin de sources d’énergie stables pour soutenir leur économie. Ainsi, une coopération économique accrue pourrait également renforcer les relations entre les deux pays.
3- Les droits de l’Homme : les Etats-Unis ont souvent exprimé des préoccupations quant à la situation des droits de l’Homme en Algérie, en particulier en ce qui concerne la liberté de la presse et la liberté d’expression. Une amélioration de la situation des droits de l’homme en Algérie pourrait améliorer les relations avec les Etats-Unis.
4- Les tensions géopolitiques régionales : les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie pourraient être affectées par les tensions régionales en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Par exemple, les relations avec les Etats-Unis pourraient être influencées par les relations de l’Algérie avec des acteurs régionaux tels que l’Iran ou la Libye.
Dans l’ensemble, il est probable que les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie continueront à être influencées par ces facteurs clés à l’avenir. Cependant, des développements imprévus pourraient également affecter les relations bilatérales dans un sens ou dans l’autre.
Comment la relation entre l’Algérie et la Russie est-elle appréciée par les Etats-Unis ?
Il est difficile de déterminer avec précision la façon dont les Etats-Unis perçoivent la relation entre l’Algérie et la Russie, car cela peut varier en fonction des enjeux et des intérêts en jeu à un moment donné.
Cependant, il est possible de dire que les Etats-Unis suivent de près les relations de l’Algérie avec la Russie, en particulier en raison de l’importance stratégique de l’Algérie dans la région. Les Etats-Unis peuvent être préoccupés par une possible augmentation de l’influence russe en Afrique du Nord, ce qui pourrait avoir des implications pour la stabilité régionale et pour les intérêts américains dans la région.
En outre, les Etats-Unis ont des relations tendues avec la Russie, en particulier depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Ainsi, les Etats-Unis peuvent considérer toute coopération renforcée entre l’Algérie et la Russie avec une certaine méfiance.
Cela dit, les Etats-Unis ne cherchent pas à empêcher l’Algérie de nouer des relations avec la Russie ou avec tout autre pays. Les Etats-Unis cherchent plutôt à maintenir leur propre influence et à promouvoir leurs intérêts dans la région, tout en encourageant des relations pacifiques et coopératives entre tous les pays de la région.
La Palestine a besoin de notre soutien. Comment pourrions-nous le concrétiser ?
Il existe plusieurs moyens concrets de soutenir la Palestine :
1- Sensibiliser l’opinion publique : partager des informations sur la situation en Palestine, notamment sur les violations des droits de l’Homme et les crimes de guerre commis par Israël peut aider à sensibiliser l’opinion publique et à mobiliser les gens pour agir.
2- Faire des dons : les organisations humanitaires qui travaillent en Palestine ont besoin de soutien financier pour fournir de l’aide aux personnes affectées par le conflit. Vous pouvez rechercher des organisations fiables et réputées telles que Médecins sans frontières, l’UNRWA et la Croix-Rouge pour faire un don.
3- Boycotts et désinvestissements : le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) vise à faire pression sur Israël pour qu’il respecte les droits de l’Homme en utilisant des boycotts économiques et culturels ciblés. Vous pouvez soutenir ce mouvement en boycottant les produits israéliens et en faisant pression sur les entreprises pour qu’elles retirent leurs investissements d’Israël.
4- Participer à des manifestations : rejoindre des manifestations pacifiques pour exprimer votre solidarité avec le peuple palestinien peut aider à faire entendre leur voix et à mettre la pression sur les gouvernements pour qu’ils prennent des mesures.
5- Faire pression sur les gouvernements : vous pouvez contacter vos représentants politiques pour leur faire part de vos préoccupations concernant la situation en Palestine et leur demander de prendre des mesures pour mettre fin aux violations des droits de l’Homme et au conflit.
En résumé, le soutien à la Palestine peut se concrétiser de plusieurs façons, que ce soit par la sensibilisation de l’opinion publique, les dons, les boycotts et désinvestissements, les manifestations pacifiques et la pression sur les gouvernements. Chacune de ces actions peut contribuer à faire avancer la cause palestinienne et à aider le peuple palestinien à atteindre la justice et la paix.
J’avoue que je ne m’attendais pas à cette réponse…
Je suis désolé si ma réponse ne correspondait pas à vos attentes. Cependant, il est important de souligner que le soutien à la Palestine ne se limite pas à des formes d’aide conventionnelles telles que les dons. Il existe une gamme de moyens de soutenir la Palestine, y compris des actions concrètes telles que la sensibilisation de l’opinion publique, les boycotts et désinvestissements, les manifestations et la pression sur les gouvernements…
S. H.
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