Le New York Times arme médiatique des néocons qui cible perfidement l’Algérie
Une contribution de Khaled Boulaziz – Dans son édition du 11 mars (1), le journaliste Constant Méheut du New York Times basé à Paris a publié un pamphlet suite à la rocambolesque évasion d’une certaine dame qui a fait la une il y a de cela quelques jours. L’auguste dame qui fait la Une du journal s’est fait photographier dans une posture qui lui donne l’impression d’être une Rosa Luxembourg prête à en découdre avec le fascisme montant à Alger.
En principe et dans le fond, personne n’est contre une information juste et équilibrée dont le seul objectif est d’éclairer l’opinion publique. Mais connaissant le NYT et ses antécédents, le doute est amplement permis en ce qui concerne sa neutralité.
Dans l’article en question, le journaliste, en manque de créativité, reprend sans convaincre la sempiternelle rhétorique des droits de l’Homme, après un survol qui ne peut être qualifié que de pathétique, de la toute récente actualité algérienne depuis 2019.
Mais personne n’est dupe quand à ces plumes qui se louent au plus offrant sur le marché de la politique des caniveaux. Elles sont celles de la pestilence et de la haine de toujours qu’on déverse à l’accoutumée sur l’Algérie, son peuple et sa direction, spécialement ces derniers temps.
La semaine passée, un vétéran de la petite histoire s’est fait hara-kiri suite à une déclaration qui traduit si on voit bien son véritable état d’âme envers les Algériens et les Algériennes. Et cette semaine, un petit journaliste, très proche de sa tribu, et dans le sillage de la même constellation, nous sort dans le pure style vindicatif un pseudo-réquisitoire contre une nation qui ne veut s’agenouiller devant personne.
Il serait plus honorable à Constant Méheut de porter son attention et son temps pour l’espace qu’on lui accorde au New York Times aux terribles exactions que subit le peuple palestinien dans toutes ses composantes.
S’il est honnête comme il le prétend, il devrait écrire un article sur l’insoutenable souffrance des enfants palestiniens. Ignore-t-il seulement, ce petit scribouillard, qu’au cours des cinq dernières décennies, on a estimé à 45 000 le nombre d’enfants palestiniens détenus par l’armée d’occupation (2) ?
Depuis 2000, près de 12 000 enfants palestiniens ont été détenus par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, et maintenus dans le système de détention militaire israélien – nombre d’entre eux âgés d’à peine 12 ans. Des enfants de 6 ou 7 ans ont également été détenus par l’armée.
Chaque année, Israël fait comparaître entre 500 et 700 enfants palestiniens devant des tribunaux militaires. Par ailleurs, ils sont des centaines à être arrêtés puis libérés sans procès. Tous les mois, 200 à 300 enfants en moyenne sont incarcérés dans le système pénitentiaire israélien.
Voilà le véritable journalisme, celui qui informe et œuvre sans répit à dénoncer la violence, l’injustice et le mépris des plus forts et des plus nantis envers les plus faibles et les sans voix de ce monde.
Quoi qu’il en soit, il se trouvera toujours une plume nationaliste pour répondre dans un langage qui ne porte aucune équivoque aux voix du mensonge, du doute et de la haine, chaque fois qu’il serait nécessaire.
Comme disait Mouloud Feraoun, il y a des gens qui se croient obligés d’en donner des leçons. On les lit par civilité, en songeant qu’ils feraient mieux de s’en donner à eux-mêmes.
K. B.
1- https://www.nytimes.com/2023/03/11/world/africa/algeria-activist-escape.html
2- http://www.militarycourtwatch.org/files/server/MCW%20ANNUAL%20REPORT%20-%202016%20(FINAL).pdf
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