Développement de l’hydrogène : l’Algérie fournira à l’Europe 10% de ses besoins à l’horizon 2040
La feuille de route pour le développement de l’hydrogène vise à faire de l’Algérie un pays pionnier au niveau régional et international dans la production et la commercialisation de cette nouvelle énergie, en œuvrant à fournir au marché européen 10% de ses besoins à l’horizon 2040, rapporte l’APS selon le ministère de l’Energie et des Mines.
Selon les données communiquées lors d’un atelier organisé par le ministère consacré à la présentation de la feuille de route pour le développement de l’hydrogène, «l’Algérie entend tirer profit de ses capacités techniques et de ses avantages concurrentiels pour produire et exporter entre 30 et 40 milliards kilowatts d’hydrogène gazeux, liquéfiés et dérivés, et à approvisionner le marché européen à près de 10% de ses besoins d’ici 2040 à des prix de vente très concurrentiels».
L’Algérie est en mesure de réaliser des revenus annuels estimés à près de 10 milliards de dollars. Dans ce cadre, l’Algérie ambitionne à travers l’adoption de cette feuille de route à faire de l’hydrogène une filière stratégique pour la transition stratégique et le respect de ses engagements climatiques.
Selon la même source, l’Algérie recèle plusieurs avantages concurrentiels lui permettant de développer l’hydrogène à même d’insuffler une dynamique économique en termes de création de nouveaux postes de travail durables et réaliser des revenus supplémentaires en devises hors hydrocarbures.
Selon la feuille de route, le développement du secteur de l’hydrogène en Algérie passe par trois phases principales, à commencer par le démarrage et la formation (2023-2030), puis l’expansion et la création du marché (2030-2040) et, enfin, l’industrialisation et l’exportation (2040-2050).
Concernant les types d’hydrogène sur lesquels l’Algérie se focalise, la feuille de route nationale de développement de l’hydrogène renouvelable et propre prend en compte deux types : l’hydrogène bleu (produit par la conversion du méthane) et l’hydrogène vert (à travers l’électrolyse de l’eau à l’aide d’énergies renouvelables).
Des partenariats stratégiques internationaux couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène seront conclus, selon la même source qui a souligné la nécessité pour «l’Algérie de saisir les opportunités du financement international afin de concrétiser ces projets sur le terrain».
Cependant, le développement de l’hydrogène dépendra de plusieurs facteurs dont, notamment, la réduction du coût de production des énergies renouvelables (énergie solaire et éolienne), le renforcement du réseau électrique pour augmenter le taux d’intégration des énergies renouvelables, et la baisse du coût de production des électrolyseurs (de 1 000 USD/kw à 400 USD/kw), en sus du développement des techniques de stockage, de transport, d’infrastructures et de marchés compétitifs d’hydrogène.
Cette feuille de route avait été approuvée par le gouvernement en décembre 2022, laquelle sera «actualisée en fonction de l’évolution du marché et des avancées technologiques», rappelle la même source.
R. E.
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