L’éruption sociale volcanique risque de consumer le pouvoir macronien
Une contribution de Khider Mesloub – Devant l’éruption sociale volcanique, le pouvoir de Macron est agité de tremblements de peur, secoué de spasmes de l’agonie. Les laves revendicatives sociales ont submergé toutes les villes françaises, désormais noyées de prolétaires fulminants de colère noire, animés d’une force tellurique à même de provoquer un séisme politique, un ébranlement économique aux répliques systémiques internationales.
Ces prolétaires menacent d’embraser toutes les institutions, d’enflammer les palais du pouvoir par leurs rassemblements subversifs populaires, par leurs déferlantes manifestations emplies de marées humaines bigarrées, enflées d’audacieuses forces bagarreuses, ravageuses, rageuses, prêtes à laver leur honneur social bafoué, par la mise à mort d’un système prédateur financier, responsable de leur dégradation sociale, de leur avilissement professionnel.
Rien n’entame cette masse incendiaire travailleuse, chauffée à blanc, déterminée à poursuivre sa séditieuse lutte sociale annonciatrice d’un nouveau monde. La violente colère qu’elle porte au sein de son ventre, éviscéré par les transperçantes politiques antisociales infligées par les équarrisseurs de la macronie, accouchera assurément d’une nouvelle société.
Armée de ses seuls bras nus, bravant une armée de bras cassés payés par les impôts pour casser du peuple, cette masse populaire montante éruptive brûle de rage de vaincre cet ennemi de classe appartenant au corps financier aux pieds d’argile, aux institutions fragiles, quoiqu’il se croie économiquement puissant et stratégiquement agile.
Jusqu’à maintenant, la force du pouvoir reposait sur la faiblesse du prolétariat, écrasé par sa réactivité timorée, sa soumission adorée, son artificielle existence éphémère dorée, accordée provisoirement par l’Etat-providence, dorénavant voué à être immolé sur l’autel du capital en crise mortelle.
Aujourd’hui, avec la crise économique comme seul horizon, le peuple laborieux, après avoir subi la pressuration de ses budgets sociaux, la compression de son pouvoir d’achat, la pulvérisation de ses services publics, le démantèlement de son système éducatif, la décapitation de son secteur de santé, refuse d’être sacrifié comme un mouton de l’Aïd au nom de l’adoration du Veau d’or capitaliste.
La vie moutonnière du prolétariat a pris fin. Le prolétariat est résolu à sortir de l’étable existentielle sociale dans laquelle les puissants, ces bergers du capital mondialiste, le cantonnent à vivre pauvrement depuis plusieurs décennies, en ruminant son offensive. Le prolétariat est déterminé à rentrer dans la cour royale de la lutte révolutionnaire pour en finir avec ses conditions de vie de basse-cour, par sa guerre sociale menée contre les châteaux des temps modernes, occupés par les seigneurs de la finance, ces saigneurs des prolétaires.
L’époque des fins de mois difficiles subies dans la résignation est révolue. La fin de l’époque du monde capitaliste renversé par la révolution est venue. Surgie comme un coup de tonnerre insurrectionnel dans le ciel bourgeois, longtemps épargné par les orages révolutionnaires, rien n’arrête la tempête sociale en cours en France, propagée aussi dans d’autres pays soulevés par le même déchaînement de bourrasques revendicatives, subversives. Les vents de la révolte sont houleux, tumultueux, rugissants de colère fracassante. Les révoltés sont survoltés. Leur énergie surchauffée. Leur combativité électrisée. Leur détermination aiguisée, tranchante. Leur pugnacité intransigeante, vigoureuse. Leur soif de justice sociale insatiable. Leur faim d’émancipation sociale dévorante. Leur avidité de contrôle réelle de leur vie politique inextinguible. Leur boulimie de démocratie authentique populaire horizontalement administrée ardente.
Tout semble indiquer que la tempête de la révolte, une révolte profondément enracinée dans l’inique et indécent paysage social bourgeois dorénavant impétueusement secoué par la contestation séditieuse, en dépit de la brutale répression policière, n’est pas près de refluer avant d’avoir emporté le régime absolutiste macronien (microbien), balayé les mafias gouvernementales capitalistes des autres pays atlantistes en proie aux mêmes raz-de-marée revendicatifs subversifs, ces mafias gouvernementalo-financières pourvoyeuses de famines et de guerres.
Au reste, le pouvoir de Macron, saisi d’affolement et d’apeurement, agité par la crise institutionnelle, épouvanté par l’affaiblissement de l’encadrement syndical, l’étiolement de l’emprise politique, le dépérissement de l’influence médiatique, au lieu d’accéder aux revendications légitimes des travailleurs en lutte contre la réforme des retraites, pressé par ses parrains de ne pas fléchir (quoi qu’il en coûte), préfère engager un bras de fer par l’instauration d’un climat de terreur effarant et effrayant par l’imposition d’une ultra-violence policière, dans le but de circonscrire la révolte sociale, de faire plier les protestataires.
Pour ce faire, aux fins de susciter un climat de psychose propre à décourager les protestataires à poursuivre leur combat, à maintenir et amplifier leurs manifestations, les médias asservis au pouvoir, en particulier BFMTV, la chaîne la plus honnie et la plus domestiquée, diffusent en boucle les images de violence des «casseurs», ces casseurs (frères siamois des CRS) qui croient que la Révolution est au bout d’un pavé, d’un briquet ou d’une barricade.
Ces médias stipendiés diffusent en permanence des images des violences de quelques black blocs (ces affidés du pouvoir), mais jamais celles de la police, cette institution répressive française, composée de professionnels du tabassage des civils. Diffusent les images des vandales cagoulés saccageant les magasins, mais jamais celles des vandales financiers occultes détruisant la vie de millions de travailleurs réduits à survivre dans la précarité, anéantissant les infrastructures sociales, dévastant les outils de production encore performants, ces milliers d’entreprises high-tech fermées, décimées par avidité boursière. Diffusent les images des protestataires bloquant quelques minutes les axes routiers ou ferroviaires, mais jamais les images de ces «terroristes politiciens» radicalisés de l’Elysée et du Parlement explosant pour toujours la vie de millions de travailleurs par leurs ordonnances et lois assassines exécutives des acquis sociaux ou par leur 49.3 despotique dévastateur, instaurant des réformes de destruction massive des politiques sociales, pour complaire à leurs commanditaires du capital financier international.
Quoi qu’il en soit, l’offensive populaire en France, pour triompher, ne doit pas se cantonner à fustiger le pantin Macron propulsé aux commandes de l’Etat par les multinationales. Se contenter d’exiger sa démission. Infailliblement, son successeur, quand bien même de gauche, appliquera la même politique de prédation sociale, de dépravation politicienne, de privatisation économique, de privation alimentaire, de précarisation professionnelle, de paupérisation ouvrière.
C’est le capitalisme, pourvoyeur d’horreurs économiques, qu’il faut anéantir pour sauver la planète de son épuisement écologique et préserver l’humble humanité (le prolétariat) de sa destruction sociale.
K. M.
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