Pourquoi deux, pourquoi trois et pas les autres…

attentat Constitution
Alger, 2007. Les islamistes ont utiliser la violence pour arriver au pouvoir. Archives/New Press

Une contribution de Saadeddine Kouidri – Et si les décideurs avaient dans la première Constitution défini l’Algérie par sa géographie et son histoire dans toute sa diversité, on aurait évité la violence légitime de l’Etat contre la violence des islamistes et des Berbéristes. On se demande parfois pourquoi la première Constitution limite le pays par deux identités, arabe et musulmane, auxquelles elle ajoute l’amazighité, alors que le pays a été numide, gétule, romain, byzantin, phénicien, ottoman, français-musulman ! L’Algérien, identifié comme africain et numidien, aurait suffi à décourager toute illusion d’une oumma ou d’une Tamazgha.

Quant à la foi, elle est personnelle, comme tout un chacun peut le constater. Celle ou celui qui l’affiche en fait un acte politique. Cette pratique est d’abord propre aux ambitieux, aux leaders politiques, ceux du pouvoir. Elle remonte à l’ère égyptienne. Sa genèse est truffée de secrets dans les méandres de l’écriture, des mythes, des coutumes et des habitudes. Le mimétisme l’insuffle. L’éminent philosophe de Cordoue Ibn Rochd précise à ce sujet que «le commerce de la religion est très florissant dans les sociétés où règne l’ignorance».

L’instinct de survie connecté par les prophètes à la vie dans l’au-delà nourrit non seulement les rêves mais les fantasmes, et particulièrement ceux des transhumanistes à une vie d’ici-bas éternelle ! Si la foi est parfois d’un grand secours, pour l’individu, elle peut mener certains jusqu’à la confusion entre ce qu’est la vie et ce qu’est la mort.

Le capitaliste sème cette confusion, comme sa nième carte pour survivre avec ce leitmotiv : nal3ab wala nfassad (je participe [au jeu] ou je sabote). Il a utilisé toutes les philosophies, et il est retourné aux religions pour façonner opportunément son idéologie. Tout en étant l’athée parfait, il colle cette étiquette à ses ennemis. Il est sans foi avec sa loi. La loi de l’intérêt et de la croissance qu’il veut toujours imposer au monde jusqu’à l’ensauvager.

La guerre, elle, est innée. La politique des peuples comme la laïcité et la démocratie s’avèrent enfin comme des pratiques qui relèvent de l’utopie dans ce système. L’opposition violente de l’autorité française aux manifestations légales des Français contre la réforme des retraites l’illustre bien. Face aux Gilets jaunes, elle nous avait déjà donné un aperçu du retour des tortionnaires. Ce retour était prévisible car le colonialisme français en Algérie n’a pas encore été jugé par les institutions françaises comme un crime contre l’Humanité. Ce dernier n’étant pas complètement enterré, ne fait pas partie, seulement, du passé.

L’opération de Poutine en Ukraine, comme l’opposition à la réforme de Macron vont dans le sens de la libération des peuples de ce capitalisme occidental. On constate que le président français, sous la pression de la rue, est prêt à faire toutes les concessions, pourvu qu’il fasse passer sa réforme sur la retraite. Il affirme au sujet du conflit entre la Chine et les Etas-Uniens sur Taïwan que «la pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes». Une façon d’avoir du lest, de la part du Conseil Constitutionnel, à son «Etat qui veut mettre à genoux toute contestation sociale». Comme le dénoncent les parents de l’une des 200 victimes de la police à Sainte Soline et qui est toujours dans le coma. Que dit à ce sujet, l’«opposition» algérienne en France, qui ne cesse de chanter la liberté ?

Le matérialisme affirme que tout être vivant a une conscience. L’évolution de la conscience de l’être vivant rend l’homme capable de s’adapter à son environnement mais aussi à le transformer pour ses besoins. La bourgeoisie ne l’entend pas de cette oreille et tente de façonner le milieu à ses intérêts et non à ceux de la vie. Pour lutter contre le système politique de la bourgeoisie, Marx nous éclaire sur le processus, celui du capitalisme, dans son livre Le Capital. Au préalable, il avait actualisé le matérialisme jusqu’à accoucher du concept du matérialisme historique pour en faire un outil de la connaissance, une méthode qui l’avait aidé à critiquer objectivement la société anglaise, leader, dans le temps de ce système politique.

Le pouvoir national a été contaminé par les tenants du capitalisme occidental avec lequel notre Président a parfois des liens d’apparences intimes dont la justice est celle de deux poids et deux mesures adossée à l’hypocrisie.

En sus, on ne peut à la fois parler au nom de Dieu et au nom des citoyens dans une République et continuer, comme si de rien n’était, à qualifier le révolutionnaire de moudjahid. Ce qui équivaut aussi à sous-entendre que les novembristes combattent la religion chrétienne et non le colonialisme pour plaire à tous les réactionnaires et aux Orientaux qui étaient du côté des assassins et des voleurs de Abassi et de Bouteflika.

Les islamistes ont utilisé la violence, une violence des plus sauvage qui rappelle celle de la colonisation pour prendre le pouvoir, les Berbéristes et pas seulement, pacifiquement revendiquent l’amazighité qui a été inscrite dans la Constitution, mais les plus radicaux sont passés de l’autonomie, puis au séparatisme et à cause de leur violence à Larbâa Nath Irathen, ont été, à juste titre, qualifiés de terroristes.

Au nom du code noir qui hiérarchise la valeur de l’être humain en fonction de sa couleur de peau succède celui de l’indigène qui fait de l’autochtone un sous-homme, l’Occident capitaliste, raciste, assassine, viole, vole impunément l’Afrique durant plusieurs siècles. Aujourd’hui, c’est au nom de la religion que certains peuples, particulièrement ceux du Moyen-Orient, sont maintenus à l’ombre des dictateurs de palais et permettent aux sionistes de danser sur les corps des Palestiniens à deux pas de chez eux.

Les conclusions du rapport Meadows fait en 1972 par un groupe du MIT, à la demande du Club de Rome, avaient débouché sur une alerte forte portant sur les limites de la croissance. Les libéraux les réfutent et, depuis, ils déploient à transformer le potentiel critique de l’écologie scientifique en une opinion, comme d’autres l’avaient fait deux siècles auparavant sur l’évolutionnisme jusqu’à la transformer en une idéologie bourgeoise conforme au capitalisme, à l’inverse de son théoricien, Charles Darwin. Pour son intérêt, le capitalisme politise la science pour brouiller toutes les connaissances, jetant le doute sur les scientifiques pour semer l’ignorance.

S. K.

Comment (10)

    z
    17 avril 2023 - 21 h 23 min

    le mot berbere attribue par les francais pendant la colonisation de l algerie berbere emprunter par les francais aux romains qui signifiait barbare au contact des numides barbare voulant dire etranger a rome pour nous les algeriens berbere ne veut rien dire plutot amazigh numide la france a divise les algeriens pendant la colonisation pour maintenir sont pouvoir creeant des ethnies de toute piece il y a forcement en algerie des descendants arabes et de turcs qui sont depuis des siecles des algeriens et sont nos freres

    Ali
    17 avril 2023 - 6 h 03 min

    L’ordre est le suivant : l’Algérie est d’abord amazigh (non pas berbère), ensuite musulmane et enfin arabe. Il y a une chronologie à respecter, non ?

    Merrikh
    16 avril 2023 - 7 h 34 min

    En vérité, les questions qu’il faut se poser, ce n’est pas par rapport à l’histoire et aux civilisations passées sur notre territoire (qui se sont d’ailleurs toutes imposées de l’extérieur, sauf la berbère, d’une façon ou d’une autre – en tout cas pour ce que nous en savons -). C’est par rapport à aujourd’hui, c’est-à-dire pour la constitution d’un pays et d’un état stables dans lesquels les habitants ne sentent pas rejetés (identité, langue, économie, etc.). Composition, vision d’avenir, etc. Cela n’empêche l’enseignement de l’histoire « complète » mais pas le but d’y chercher une identité, cela n’a aucun sens. Donc arabité/berbérité comme substrat identitaire mais reconnaitre aussi (constituttion ?) la religion majoritaire aujourd’hui et permettre l’expression des autres.

    TAHIA EL DZÉZAÏRIOUNE
    15 avril 2023 - 23 h 53 min


    Les algériens ne sont qu’un peuple, ils sont frères pour de vraies.
    Ils se respectent et s’aiment à travers la particularités spécifiques qu’ils pourraient éventuellement avoir chacun dans leurs 58 wilayas, 44 wilayas déléguées et 1 541 communes et ceci à travers nôtres grande Algérie et c’est cela qui fait nôtres forces sachez le.
    Alors pourriez-vous regarder l’avenir tous ensemble, est-ce compliqué pour vous !!!!!

    Belveder
    15 avril 2023 - 21 h 22 min

    Le législateur est la pour fixe des Cadres
    La constitution en ai un de ses textes
    Il Faut fixer des règles et des limites
    Cela est délimité par la majorité pas par la minorité Sinon on autorise toutes les dérives
    L Algerie est Arabe et Musulmane

      Chelieth
      16 avril 2023 - 2 h 52 min

      Alors il n’y a plus de berberes d’après toi. Tu les effaces comme ça d’un coup de stylo. Honte à toi. Il n’y peut être rien d’algerien en toi. Mouhal. Abadan. Rien d’étonnant de la part de quelqu’un qui s’affuble d’un tel pseudo.

        Belveder
        16 avril 2023 - 6 h 59 min

        C est par ce que je suis Algerien que je défends l unite de l Algerie
        Oui il y des diversités
        Mais ils ne sont pas là majorité
        Toi tu défends les extrémistes
        Tu défendes les meurtriers de Djamel Allah yerahmouu
        Tu défendes les Girouette que le président TEBBOUNE a classé comme organisation terroriste

          DZ
          17 avril 2023 - 20 h 46 min

          belveder je suis d accord avec vous sur ce sujet

      Soso
      16 avril 2023 - 16 h 14 min

      Mon Algérie et musulmanes arabes, berbères-chaoui et berbère du désert,un seul drapeau une seul terre nous ont as jamais cherché la division certains chez nous en Algérie ce sente ni arabes ni berbères et revendique un drapeau une langue et une terre, la fitna cet eux qui la cherche ,ils ont même créé des groupes séparatiste terroriste interdisent l’arabe ce convertisse aux christianisme et judaïsme par rejet pour l’islam jusqu’à quand ont va les laisser nous salir et revendiqué ce qui est a nous arabes et berbère.
      Aujourd’hui ils ont créé la mak et des barbu le rashad pour divisé et créé le ko chez nous l’Algérie cet pas une terre de haine cet vaste beau et grand ils y a de la place pour tout les algériens sauf nos ennemis que j’ai cité plus haut.. l’Algérie et es restera musulmane arabes et berbère a jamais.
      TAHÏA NOTRE PAYS L’ALGÉRIE TAHÏA NOTRE PEUPLES TAHÏA NOTRE ARMÉE.

        Chelieth
        18 avril 2023 - 16 h 55 min

        La seule difference avec ce que vous dites est que ce belveder dit que l’Algerie est seulement arabe et musulmane. Ce qui est faut bien sur. Les autres ce sont de petites minorités ça et là qui ne meritent pas qu’on s’y étende. Il parle de Farhat et ses barbouzes mais en dédaignant le socle de l’Algerie, se présentant ainsi comme étant encore plus divisionnaire que ce Farhat qui semble lui faire de la concurrence.

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