Les dernières tribulations des gadgets médiatiques des services marocains
Par Mohamed K. – Tout le monde sait qu’entre l’Algérie et le Maroc le temps de l’indifférence semble appartenir au passé simple. La question du Sahara Occidental continue d’envenimer fortement les relations entre les deux pays et à cela s’ajoute le rapprochement tout récent du voisin de l’Ouest et d’Israël. C’est peu dire globalement que ces relations sont devenues belliqueuses, chargées de tensions, d’incompréhensions et ponctuées de conflits, expliquant grandement les motivations de la posture qu’adoptent les médias marocains à l’encontre de l’Algérie dont la diplomatie reste, quoi qu’on en dise, souveraine, engageante et influente.
Le bras de fer diplomatique s’est donc déplacé sur l’espace médiatique qui demeure, en définitive, un espace de compétitions permanentes. Les différentes attitudes propagandistes et les stéréotypes adoptés par les médias, proches du Palais royal, sont la matérialisation d’un certain nombre d’images visant à ternir l’aura de l’Algérie et la diaboliser dans le prisme informationnel dominant, loin de toute objectivité et professionnalisme.
Démuni de moyens d’envergure, le Maroc n’a eu d’autre orientation que de jouer sa «théâtralisation coutumière», qui privilégie la carte de la propagande de «souk» dont il abuse de façon caricaturale.
L’exemple des dernières représentations véhiculées par les gadgets médiatiques de la DGED qui ont inspiré cette correction pédagogique, est celui qui intéresse l’Algérie dont la description, en tant qu’image, constitue aujourd’hui l’aboutissement d’un long processus propagandiste. En témoigne un article absurde publié, hier, par une feuille de chou connue pour être un porte-voix de la propagande mensongère marocaine par excellence qui a ouvert son éditorial à Abdessamed Naimi, un des serfs des officines du Makhzen, pour s’acharner contre la visite du président Abdelmadjid Tebboune à Lisbonne, en la qualifiant d’«impromptue».
Qui aurait cru qu’un journal aux ordres, cet autre relais de la propagande marocaine, puisse publier des articles répétitifs où il s’attaque frontalement aux symboles de l’Algérie ?
Les «médias» marocains sont allés tellement loin dans la propagande anti-algérienne qu’ils ont commencé à fomenter un scénario imaginaire, en donnant d’abord un autre récit, tel que le prétendu jet d’œufs, en tentant vainement après de chahuter la réussite du coup d’éclat du président Tebboune au Portugal, par une volonté clairement affichée de vouloir diminuer de l’importance de cette visite et en mettant ensuite en ligne un faux enregistrement dans lequel des propos grossiers et peu amènes sur l’Algérie et son Président sont attribués maladroitement au président français, Emmanuel Macron.
S’il est vrai que cette parodie, de piètre qualité, sent l’amateurisme, il n’en demeure pas moins que ces agissements récurrents ont mis le Maroc aujourd’hui dans une mauvaise posture.
En somme, les «médias» marocains ne perçoivent plus, dans leur imaginaire, l’Algérie comme un pays rival mais comme un pays ennemi qui aspire à déstabiliser le royaume, déjà affaibli et bouillonnant par une situation sociale difficile, une économie mise à mal et par une situation politique dans l’impasse, induite par le programme du très impopulaire Premier ministre Aziz Akhannouch.
Par ailleurs, les accointances entre le régime marocain et les mercenaires algériens de Rabat, Londres et Paris se confirment. Faut-il rappeler que, pour défendre ses visées farfelues, le Maroc n’a trouvé que les dénommés Hichem Aboud, Anouar Malek et Mohamed Zitout, trois personnages frustrés, qui ont raté leur parcours professionnel et prêts à vendre leur âme au diable pour compenser leur désintégration émotionnelle et professionnelle, allant jusqu’à faire du mal à leur pays et chercher à légitimer une certaine conception marocaine du droit international.
Ce tour de passe-passe, auquel s’adonnent avec la ruse bédouine ces nouveaux barbares, vise à éloigner toute évocation et toute référence positive au rôle incontournable de l’Algérie, sur fond des mutations que connaissent actuellement l’Afrique et la sphère arabe. C’est là un point commun important avec lesdites tribulations qui portent bien l’empreinte des «Goths» et des «Wisigoths».
M. K.
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