La leçon de morale d’un supplétif du Makhzen aux Algériens via Al-Jazeera
Par Kamel M. – «A notre voisinage oriental : pouvez-vous nous prêter une oreille attentive ?» s’interroge un certain Mohamed Ahmed Kine, président d’un institut qui se donne pour mission de «construire la paix» et de «transformer les conflits», dans une tribune publiée par le média qatari Al-Jazeera. C’est à une véritable leçon de morale que nous avons droit en tant qu’Algériens qui devons, selon ce supplétif du Makhzen, prendre exemple sur le Maroc qui nous devance toujours en matière de bienséance et de générosité. Il en veut pour exemple les discours de «sa majesté» Mohammed VI qui tend sans cesse la main aux décideurs algériens auxquels il rappelle à l’envi la fraternité qui lie les deux peuples depuis la nuit des temps.
Si les relations entre l’Algérie et le Maroc sont pourries, c’est donc à cause du voisin de l’Est qui ne sait pas se comporter comme le Makhzen, prompt, selon lui, à agir dans le sens de l’entente et de la cordialité. Mais notre «reconstructeur de la paix» et «transformateur des conflits» omet, en focalisant sur le soutien apporté par le Maroc à la Révolution armée algérienne, de rappeler qu’une fois l’indépendance de l’Algérie arrachée au prix d’incommensurables sacrifices, Hassan II s’est ensablé à Tindouf d’où il a été remballé, lui, son armée et le Mossad israélien dont il était le servile informateur jusqu’à sa mort. Le père de l’actuel roi avait au moins la pudeur de se vendre à Tel-Aviv en cachette pendant que le fils s’exhibe sans retenue aux côtés des tenants du régime raciste et criminel de Netanyahu auprès duquel il cherche – comportement sui generis oblige – le protègement et le parrainage.
L’auteur de l’article, berceur en apparence mais baveux en filigrane, éclipse aussi les mille et une provocations dont le Makhzen en faveur duquel il plaide se rend coupable, allant de l’hébergement de chefs terroristes algériens jusqu’au soutien ouvert au mouvement séparatiste du MAK, en passant par le financement des cyber-mercenaires de Rachad. Il ne dit pas que ce n’est pas sa main que Mohammed VI nous tend en signe de salut, mais un grossier piège qui se referme sur lui-même, pendant que l’Algérie continue son bonhomme de chemin en gardant l’œil bien ouvert, rivé sur les complots qui s’ourdissent et s’échafaudent dans les obscures officines israéliennes pour le compte de leur antrustion maghrébin.
K. M.
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