Insécurité, crimes policiers, violences : faut-il retirer les JO-2024 à la France ?
Par Karim B. – C’est le crime policier de trop, clame-t-on en France. Un crime dont a été victime un jeune adolescent de 17 ans, tué d’une balle dans la tête à bout portant. L’affaire a provoqué des émeutes à travers toute la France, et cette situation risque de durer, comme en 2005, lorsque Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, promettait de «nettoyer les banlieues au Karcher». Cette énième bavure policière intervient à un moment où des quartiers entiers, soumis au diktat des barons de la drogue, sont devenues des zones de non-droit où ni les polices, municipale et nationale, ni la gendarmerie, ni les pompiers n’ont accès. Les différentes bandes rivales qui dominent le marché du hash et de la coke s’entretuent à la Kalachnikov en pleine rue et en plein jour, sans que les services de sécurité français puissent mettre fin à ces règlements de comptes, au début cantonnés dans certaines villes et certains quartiers, puis s’étendant à l’ensemble du territoire français.
Cette situation qui semble échapper aux pouvoirs publics est aggravée par une crise politique profonde induite par une gouvernance catastrophique d’Emmanuel Macron depuis son avènement au pouvoir, en 2017. Malgré un premier mandat calamiteux, le protégé des Rothschild a réussi à rempiler grâce à la montée fulgurante du Rassemblement national conduit pas Marine Le Pen. Et l’éternel scénario s’est répété, les électeurs, bien que ne s’étant pas déplacés en nombre aux bureaux de vote, ayant été contraints d’éloigner la candidate de l’extrême-droite de l’Elysée en maintenant un président défaillant sur tous les plans, entouré d’une poignée d’apprentis – Olivier Véran, Gabriel Attal, Marlène Shiappa, etc. – qui tiennent leur influence sans limite des lobbies qui les ont imposés aux Français.
La gestion désastreuse du match qui avait opposé deux équipes européennes au Stade de France avait déjà donné l’alerte sur la capacité de la France à gérer un événement sportif de l’envergure des Jeux olympiques qui doivent se tenir à Paris dans un an. Des jeunes de Seine Saint-Denis avaient réussi à pénétrer dans le stade et suivre la rencontre gratis en escaladant les grillages, alors que les supporters anglais qui avaient payé leur billet jusqu’à 1 000 euros n’avaient pas pu accéder aux gradins, les services de sécurité français, pourtant mobilisés en grand nombre, s’étant montré incapables de maîtriser la situation.
Qu’en sera-t-il des Jeux de la XXXIIIe Olympiade prévus du 26 juillet au 11 août 2024, sachant que les conditions sont loin d’être réunies pour en assurer le bon déroulement, avec, notamment, la multiplication des vols à l’arraché, les migrants éparpillés par dizaines de milliers sous les ponts, les règlements de comptes entre dealers au cœur même de la capitale, l’incivisme ambiant et l’inhospitalité légendaire des Parisiens ? Le CIO agira-t-il avant qu’il ne soit trop tard, en les reportant et en les confiant à une autre ville moins dangereuse et un autre pays plus qualifié ?
K. B.
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