Droits de l’Homme : opposition à la candidature du Maroc au CDH de l’ONU
Par Mohamed K. – La candidature du régime dictatorial de Rabat à la présidence du 18e cycle du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU passe mal. Le Groupe de soutien à Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara Occidental le fait savoir avec véhémence, dans une lettre ouverte aux membres de l’Union africaine. «La présidence marocaine du Conseil des droits de l’Homme porterait atteinte à la crédibilité du Conseil», avertit d’emblée cette ONG qui compte 313 organisations membres, lesquels ont exprimé leur «profonde préoccupation de voir une puissance occupante présider le principal organe mondial de promotion et de protection des droits de l’Homme».
«Il est donc recommandé que la présidence [du Conseil des droits de l’Homme] soit confiée à un Etat membre qui, au moins, respecte le droit international, en particulier le droit international humanitaire et le droit des droits de l’Homme. Ce n’est clairement pas le cas du royaume du Maroc», s’indigne l’organisation basée à Genève, en Suisse. Après avoir rappelé les nombreux cas de violation commis par le Makhzen marocain, l’ONG note que ce dernier, «au mépris de l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU […], continue de refuser (depuis 2015) l’accès au territoire occupé au Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) et à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, M. de Mistura», faisant ainsi montre de mépris envers l’organisation internationale et les Etats membres qui la composent, en rejetant «systématiquement» les conclusions de tous les mécanismes onusiens.
«Pour toutes les raisons exposées, les 313 organisations membres du Groupe de soutien à Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara Occidental appelle le membre de l’Union africaine à rejeter fermement la candidature de la puissance occupante du Sahara Occidental, le royaume du Maroc, pour la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU en 2024», conclut l’ONG.
«La qualité de membre du Conseil s’accompagne de la responsabilité de respecter des standards élevés en matière de droits de l’Homme, un critère sur lequel les Etats eux-mêmes ont insisté en créant le Conseil», stipule cette instance relevant des Nations unies et composé de 47 Etats membres élus directement et individuellement au scrutin secret à la majorité des membres de l’Assemblée générale pour un mandat de trois ans et ne seront pas immédiatement rééligibles après deux mandats consécutifs.
M. K.
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