Président de l’UA : «Nous demandons à certains de nos partenaires de ne pas s’immiscer dans nos affaires»
Le président des Iles Comores et président en exercice de l’Union africaine (UA), Azali Assoumani, a affirmé que les Etats africains demeurent attachés au principe de non-ingérence dans les affaires internes du continent.
«Nous demandons à certains de nos partenaires de ne pas s’immiscer dans nos affaires. Nous nous opposons aux changements non constitutionnels et nous rejoignons, à ce propos, la communauté internationale», a poursuivi le président Azali, réitérant la dénonciation par l’UA des changements inconstitutionnels en cours au Niger.
Evoquant les perspectives de coopération économique russo-africaine, Azali a mis l’accent sur l’importance d’associer les jeunes à la dynamique de partenariat et d’investissement entre les deux parties, notamment en matière de technologie numérique.
Pour le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, les développements internationaux et leurs répercussions exigent la présence d’une voix africaine «influente et entendue» dans les fora internationaux, espérant voir «les revendications africaines dans le cadre du G20 et les efforts pour la réforme des institutions financières internationales appuyés et soutenus par le partenaire et ami russe».
Il a, à cet égard, relevé l’importance de trouver des solutions d’urgence pour assurer les aliments et les engrais à des prix adéquats pour le continent africain, tout en explorant des mécanismes innovants de financement qui y renforcent les systèmes agricoles et alimentaires.
Al-Sissi a aussi souligné l’impératif de tenir compte des besoins des pays en voie de développement notamment les Etats africains, eu égard aux retombées des conflits et des défis de l’heure, à l’instar de la sécurité alimentaire, des chaines d’approvisionnement et de la hausse des prix de l’énergie.
A propos du Sommet actuel, le président égyptien a mis en avant les larges perspectives de partenariat offertes entre les deux parties, susceptibles de renforcer la paix et la sécurité et de promouvoir le développement économique, en se focalisant davantage sur les infrastructures de base, l’agriculture et la transformation industrielle, et en tirant profit de la technologie russe.
Pour sa part, le président d’Afrique du sud, Cyril Ramaphosa, a estimé que le Sommet Russie-Afrique offrait l’opportunité d’approfondir et de renforcer la coopération et le partenariat pour le développement en Afrique, saluant la focalisation de la réunion et du Forum économique et humanitaire sur la coopération et les investissements, et la mise à profit des capacités et compétences des deux parties.
Evoquant les perturbations géopolitiques émaillant le continent, Ramaphose a affirmé «l’importance de se conformer aux mécanismes internationaux», appelant à une plus grande représentation de l’Afrique, à travers la réforme des institutions internationales, en particulier le Conseil de sécurité des Nations unies.
«Il est inadmissible que le Continent africain avec ses 1 300 000 000 habitants ne jouisse pas d’un siège au Conseil de sécurité», a-t-il soutenu, mettant en avant «le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». «Nous avons des ressources que nous devons exploiter pour l’intérêt de l’Afrique», a-t-il ajouté.
Après avoir passé en revue la coopération avec les pays membres du groupe BRICS, le président de l’Afrique du Sud a souligné que ces Etats contribuent «à la promotion économique de l’Afrique», estimant que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) «ouvrira la voie à la consécration de nos intérêts communs avec nos partenaires étrangers».
R. I.