Grande Mosquée de Paris : chacun à sa place et…
Une contribution de Mostefa Zeroual(*) – Une institution religieuse se doit de s’intéresser en priorité à son domaine qui est le culte et tout ce qui s’y rattache. La tendance actuelle est qu’à travers toutes les villes de France, où une certaine concentration de population musulmane prévaut, il se dégage un besoin d’œuvrer à la réalisation de lieux de culte dignes pour la pratique de la religion. Ainsi, plusieurs villes ont vu la construction d’édifices religieux : mosquée où centre cultuel et culturel. La plupart de ces lieux sont le fait de la communauté algérienne.
Exemple dans les Bouches du Rhône, la belle mosquée de la Busserine à Marseille, celle des Cèdres, celle de Camille Peilletan, celle de la Capelette , bientôt le grand centre de Bougainville. A Vitrolles : le grand Centre cultuel et Culturel ; à Istres, la Grande Mosquée ; à Port de Bouc, la Grande Mosquée et j’en passe. Tous ces lieux et bien d’autres ont-ils été conquis par la Mosquée de Paris ? Hélas non ! Peu d’entre eux seulement le sont et certains du bout des lèvres.
Pourquoi ? Parce que la Mosquée de Paris à leurs yeux ne joue pas son véritable rôle et ne s’est pas intéressée à eux au moment où ils en avaient le plus besoin. Quel gâchis ! On rate ici une possible véritable force si elle se coalise. La mission de la Mosquée de Paris devrait-être de réfléchir aux voies et moyens qui permettront de rassembler toutes ces énergies de notre communauté dans ce domaine. Les autres domaines ne doivent-être qu’accessoires pour elle. Mais, hélas, elle en a fait sa principale activité et elle s’en acquitte mal.
C’est tel le fameux proverbe qui dit : «Le corbeau, en voulant imiter la marche du pigeon , a oublié et la sienne et celle du pigeon et s’est mis à sautiller».
Cependant, il n’est jamais trop tard pour bien faire. En commençant tout d’abord par reconnaître ses erreurs et, ensuite, changer de stratégie et de mode opératoire. L’humilité doit guider nos actions en nous amenant à ne pas prendre les choses de haut. Et comme nous ne possédons pas forcément seuls la vérité absolue, il faut alors initier une large concertation qui pourrait aboutir à dégager une position consensuelle permettant à chacun de s’y reconnaître et de pouvoir s’impliquer dans une action commune.
M. Z.
(*) Représentant du Rassemblement national démocratique (RND) en France, ex-député, président de l’Amicale des Algériens en France, région sud.
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