Dirigeants sadiques
Par Khider Mesloub – La classe dirigeante française, cynique et sadique, refuse dorénavant au peuple, non seulement son droit de manifester sans subir préalablement les fouilles humiliantes et arrestations préventives arbitraires, mais lui inflige également des exactions et des violences policières sanglantes s’il s’avise à fixer librement son itinéraire de manifestation, à occuper massivement l’espace public pour revendiquer ses droits, dénoncer les injustices. En France, la démocratie de la matraque est l’arme de la matraque de la démocratie.
Depuis son intronisation à l’Elysée, Macron a les mains souillées de sang. Il est devenu le chef d’état-major des assassins en uniforme. Aucun président de la cinquième République ne peut s’enorgueillir d’être responsable de tels massacres et violences policières (excepté le début de la présidence de De Gaule durant la Guerre de libération de l’Algérie). En l’espace de quelques années, au cours des multiples mouvements sociaux, en partant de celui des Gilets jaunes jusqu’à la récente révolte des jeunes prolétaires des quartiers populaires de l’été 2023, en passant par les multiples contestations sociales, plus d’une dizaine de morts ont été enregistrés, des milliers de manifestants blessés, certains gravement estropiés, d’autres éborgnés. Des milliers d’arrestations, des centaines de personnes condamnées, certaines à des peines d’emprisonnement ferme.
Force est de constater que, pour discréditer et neutraliser les mouvements de contestation légitimement révoltés, le pouvoir macronien aura employé tous les moyens : la manipulation médiatique, la calomnie, les arrestations préventives, la répression tous azimuts, l’utilisation de casseurs assermentés.
Du reste, l’instrumentalisation de ces casseurs vise à discréditer toutes les révoltes sociales et politiques, associées à la violence. De là s’explique l’outrancière focalisation médiatique sur les violences de ces casseurs. Cette focalisation s’applique à occulter la vraie source de toutes les violences : la violence sociale patronale et gouvernementale infligée aux millions de travailleurs précipités dans la paupérisation. Une violence sociale appuyée par la violence répressive étatique.
Les médias stipendiés se gardent bien d’épiloguer sur ces violences patronales et gouvernementales, sur la violence des mesures antisociales (des millions de personnes réduites à l’indigence pour cause de chômage, exclusion sociale, de retraite misérable, de salaires faméliques, d’isolement familial notamment pour les femmes seules avec enfants, etc.)
De même, l’ensemble des médias et la classe dirigeante s’indignent des quelques vitrines brisées ou matériels brûlés, mais n’expriment jamais d’indignation devant la vie de millions de travailleurs brisée par la misère, brûlée socialement dans la fleur de l’âge.
K. M.
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