Affaire Khaled Nezzar : les confessions fracassantes du principal plaignant
Par Karim B. – L’un des principaux plaignants dans l’affaire Khaled Nezzar en Suisse, s’est confié à nos confrères de Khabarpress, un site électronique arabophone édité à Msila. A la question de savoir s’il a reçu des menaces pour retirer sa plainte, Seddik Daadi a affirmé n’avoir été «ni menacé ni acheté». «Plusieurs années après avoir porté plainte contre Khaled Nezzar, j’ai découvert que les personnes qui m’y ont poussé ne se soucient aucunement des droits de l’Homme, ces gens-là obéissent à des agendas étrangers et agissent pour le compte de groupes et d’organisations hostiles à l’Algérie et à son peuples», a-t-il reconnu.
L’ancien garde du corps d’Abassi Madani, le patron décédé du FIS dissous, a admis que des membres du parti auquel il appartenait «recouraient effectivement aux moyens d’action violents, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur». «Certains de ces militants distribuaient des tracts en Suisse, en France et en Grande-Bretagne, incitant à la violence. Quelques-uns parmi eux ont été jugés à l’étranger», a-t-il poursuivi.
«Je suis le premier à avoir intenté le procès au général Khaled Nezzar, avec le défunt Hassan Kerdadi, les autres nous ont rejoints plusieurs mois plus tard, d’autres après 2020», a encore indiqué Seddik Daadi, qui admet n’avoir jamais rencontré l’ancien ministre de la Défense nationale avant le jour de son interpellation à Genève, en octobre 2011. «J’étais à côte de lui lors de notre audition qui a duré sept heures», a-t-il précisé. «Ceux qui disent maintenant que tout le pouvoir est impliqué dans les événements des années 1990 sont tout aussi impliqués et ceux qui affirment que j’aurais retiré ma plainte deux fois mentent et sont dénués de scrupule. Quand le dossier a été clos en 2017, je n’ai pas voulu interjeter appel», a objecté le militant islamiste. Et d’ajouter : «Je l’ai dit en toute franchise aux juges fédéraux – et tout est consigné dans l’instruction après que j’ai retiré ma plainte de façon officielle alors que j’ai été entendu pendant cinq jours en 2022 : je ne me dresse pas contre mon pays et mon peuple, mais contre les pratiques illégales, et je m’oppose à toute action malveillante qui ciblerait ma patrie et mon peuple conséquemment à cette affaire.»
«Je soutiens les droits de l’Homme dans le monde entier, mais je suis contre la destruction des Etats sous le prétexte de ce vocable», a-t-il conclut.
K. B.
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