Qui veut saboter l’effort de règlement de la crise politique au Niger par l’Algérie ?
Par Kamel M. – Des médias étrangers, arabes notamment, ont relayé un «démenti» des autorités du Niger au communiqué diffusé hier [lundi] par le ministère des Affaires étrangères sur l’accord donné par celles-ci à l’initiative algérienne de règlement de la crise qui secoue ce pays voisin depuis le renversement du président Mohamed Bazoum, le 27 juillet dernier. Ce «démenti», qui se réfère à des sources douteuses, a déformé le contenu de l’annonce faite par notre ministère, faisant preuve d’un manque de précision qui révèle des interférences dont l’objectif est de maintenir le statu quo dans le pays au bénéfice d’intérêts étrangers et au détriment de ceux du peuple nigérien.
En effet, le communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public ce lundi, parle clairement de l’acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique, ce qui signifie un accord de principe de la part de la nouvelle équipe dirigeante nigérienne. Ledit communiqué indique, par ailleurs, sans aucune ambiguïté, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, de se rendre au plus tôt à Niamey pour paver la voie à des discussions préparatoires sur la mise en œuvre de l’initiative algérienne, après sa soumission à l’appréciation et à l’accord des parties prenantes. Le communiqué n’a, à aucun moment, évoqué une durée de six mois, tel qu’indiqué dans le communiqué nigérien. Cette échéance [de six mois] est, en fait, incluse dans les six propositions qui ont été présentées par le président Tebboune.
On n’est, donc, que dans la phase de l’accord de principe qui précède les pourparlers.
De nombreuses parties, qu’un règlement pacifique de la crise au Niger dérange, tentent ainsi de saboter l’initiative algérienne dès qu’elles ont pris conscience que celle-ci allait être couronnée de succès et que les protagonistes nigériens avaient montré leur disponibilité pleine et entière à adhérer aux inlassables efforts de l’Algérie pour éviter une escalade dans ce pays et un drame supplémentaire dans la région du Sahel, maintenu sciemment dans le sous-développement et la misère par la longue néo-colonisation française et déstabilisée par la présence de groupes islamistes armés à la solde d’officines étrangères.
Les sources de cette nouvelle manœuvre sont connues. Elles se reconnaîtront d’elles-mêmes.
K. M.
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