Quand le Hamas démontre que le Maroc est une passoire pour l’armée algérienne
Par Kamel M. – Si, hélas, dans toute guerre, les premières victimes sont les civils – la guerre propre n’a jamais existé nulle part –, l’offensive que le Hamas et le Djihad islamique viennent de lancer contre Israël à partir de Gaza permet, cependant, de se rendre compte de la grande vulnérabilité de l’armée israélienne, surestimée et considérée par les médias occidentaux comme une des plus fortes au monde. Le porte-parole de cette armée vient, il y a quelques instants, d’admettre, obligé, qu’il n’en est absolument rien.
Les deux mouvements de la résistance palestinienne ont envahi des «territoires israéliens» par les airs et par la voie maritime, en se servant de parapentes et de petites embarcations qui ont pu s’approcher au plus près des côtes israéliennes. Des parachutistes sont passés derrière les lignes ennemies et ont fait plusieurs dizaines d’otages, ce qui leur permettra de négocier la libération de prisonniers palestiniens. Mais cet assaut-surprise réussi aura surtout prouvé que l’arsenal militaire israélien, sa technologie de pointe et le dôme qui était censé prévenir toute attaque aérienne ne sont guère plus qu’une propagande creuse qui vient d’être démontée sur le terrain.
Israël a riposté, comme à son habitude, en menant des raids aériens à l’aveugle, faisant, selon le ministère palestinien de la Santé, quelque deux cents morts parmi les civils. C’est tout ce dont l’Etat hébreu est capable, en somme : répliquer en tirant dans le tas. «On n’a jamais vécu une situation pareille», avouent les Israéliens qui découvrent, non pas la force de frappe des Palestiniens, mais la faiblesse de leur armée, dont on a vu des soldats tirant de façon désordonnée en direction d’éléments armés du Hamas et du Djihad islamique. Des soldats à découvert, peu formés, transis par la peur et incapables de neutraliser l’ennemi sur ce qu’ils considèrent être leur propre territoire.
Ces images nous ramènent à nos frontières ouest que le régime marocain croit avoir «blindées» grâce aux équipements et aux moyens d’espionnage «sophistiqués» de son nouvel allié. Dans le même temps, et avant l’opération d’envergure lancée par le Hamas, le Makhzen a actionné ses moucherons pour «expliquer» que les équipements russes «sont obsolètes» et «inefficaces», en voulant pour preuve «la déroute de l’armée russe en Ukraine. Arguties risibles auxquelles c’est l’opinion marocaine elle-même qui a répondu, en mettant en garde d’éviter de « trop provoquer l’armée algérienne qui rayerait des villes marocaines entières de la carte en vingt-quatre heures et occuperait la majeure partie du pays sans coup férir».
Cette mise en garde n’a pas été confirmée par la très expérimentée ANP et ses impressionnantes manœuvres à munitions réelles, mais par une armée palestinienne embryonnaire qui est en train de flanquer une raclée à la «puissance» protectrice du Makhzen. Les pays arabes du Golfe qui ont pactisé avec l’entité sioniste pour «se protéger de l’ennemi iranien» n’ont, eux aussi, qu’à bien se tenir.
K. M.
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