Le chanteur pro-sioniste Enrico Macias perd tout espoir de retourner en Algérie
Par Abdelkader S. – «Il faut les dégommer physiquement». C’est ainsi que s’est emporté Enrico Macias, face à l’animateur raciste Pascal Praud, sur le plateau de CNews, une chaîne de propagande entièrement dédiée à la défense du sionisme et à l’islamophobie. Le chanteur français en veut particulièrement aux députés de La France insoumise (LFI), qui refusent de cautionner les graves atteintes aux droits humains commises par Israël à Gaza et dont la position tranche avec le soutien inconditionnel au régime criminel de Tel-Aviv, qui s’est emparé de la classe politique et des médias dominants français.
Enrico Macias, qui rêve de visiter son pays natal avant de mourir, amenuise chaque jour un peu plus toute chance de voir ce souhait se concrétiser. En mars dernier, l’artiste de confession juive, natif de Constantine, réitérait son vœu de retourner en Algérie. S’exprimant dans l’émission «L’invité» de TV5 Monde, l’interprète d’Enfants de tous pays – hormis ceux de Gaza, visiblement, qui se font massacrer par l’armée terroriste d’Israël sans que cela l’émeuve – estimait qu’«il faut se rappeler d’où on vient, il faut se rappeler du passé pour mieux corriger l’avenir, parce que le passé nous donne des leçons». Des leçons qu’il ne semble pas lui-même avoir retenues, du haut de ses 84 ans.
Pourtant, le beau-fils de Cheikh Raymond a côtoyé la mort de très près et sait à quel point elle est amère. «Je n’ai pratiquement pas eu de jeunesse, mon adolescence, c’est dans la violence, c’était la Guerre d’Algérie», confessait-il, encore bouleversé, en soulignant que «la mort de [tonton] Raymond a été un très gros coup dur pour moi et, jusqu’à présent, je le ressens, il a été tout le temps présent dans ma vie, même maintenant, de là où il est». Et d’ajouter, la voix chevrotante : «Quand on sait qu’on ne peut pas retourner quelque part, le choc est double, est triple, est quadruple. Quand on sait qu’on ne peut pas revivre des souvenirs qu’on a eus, qu’on a dans notre cœur, c’est trop dur, c’est une première mort.»
Enrico Macias, que la mort de centaines de Palestiniens ne semble pas affecter outre-mesure, affirmait, hypocritement – son insincérité se confirme –, que «la paix que je chante depuis mes débuts, cette paix, je la vois, elle est en marche. Je suis optimiste malgré toutes les guerres, toutes les violences, même en ce moment, je suis quand même optimiste parce qu’un jour les hommes vont se réveiller et vont se dire mais c’est stupide ce qu’on est en train de faire». Parlait-il de l’entité sioniste ? On eût pu le croire, jusqu’à cette énième déclaration pro-israélienne qui contraste avec sa «certitude» qu’«il y aura la paix entre les Israéliens et les Palestiniens». «Mon cœur est avec les Israéliens et avec les Palestiniens, tous les êtres humains, qu’ils soient palestiniens ou israéliens, juifs, musulmans, chrétiens ou bouddhistes, on a tous un cœur, on a tous des sentiments», avait-il soutenu, faussement.
A. S.
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