Conflit israélo-palestinien : la fin d’un mythe et le crépuscule de ses faux prophètes
Une contribution de Khaled Boulaziz – 7 octobre 2023. Une date qui, à bien des égards, marquera le début d’une nouvelle ère. Le 5 octobre 1973, le conflit israélo-arabe débuta. Les nations arabes se sont mesurées à l’entité israélienne lors d’une féroce guerre de deux semaines. Cette confrontation allait ébranler les fondements de l’occupant, si ce n’était l’assistance massive des Etats-Unis et les manigances du sioniste et criminel Henry Kissinger.
Aujourd’hui, cinquante ans et deux jours après, dans la bande de Gaza, qui est assiégée depuis des décennies, le Hamas, une faction palestinienne retranchée, se réveille et réalise une manœuvre militaire extraordinaire en perçant la citadelle israélienne supposée invisible, une percée qui défie le temps et la croyance.
En cette journée d’octobre, une histoire se déroule, inimaginable depuis la naissance d’Israël en 1948. Les forces palestiniennes ne se contentent pas de transpercer les défenses israéliennes, mais adoptent des tactiques inédites, se déployant à des kilomètres des confins de Gaza, conquérant des terres au-delà de leurs rêves les plus fous.
Dans la brèche béante de cette histoire, un mythe autrefois enraciné s’est effondré, lorsque mille hommes téméraires ont lancé une audacieuse offensive contre les avant-postes israéliens, à la lisière de Gaza. Les images qui en découlent sont empreintes de terreur, annonciatrices d’un avenir marqué par des conflits, des déplacements forcés et des exodes. La prophétie de l’ancien président irakien Saddam Hussein à l’égard d’Henry Kissinger résonne encore, prédisant l’extinction de cette anomalie historique qu’est Eretz Israël. Les colons israéliens à Gaza se retrouvent pris en otage, inaugurant ainsi un nouveau chapitre dans un conflit sans commisération.
Comme à l’accoutumée, les néoconservateurs et leurs suppôts accourent au secours de l’entité sioniste. Selon les dernières informations, l’armada américaine à sa tête le plus grand porte-avions du monde, l’USS Gerald-Ford (1) sillonne les mers, tandis que des largages aériens acheminent des armes, répétant ainsi le scénario de 1973. Cependant, cette fois-ci, l’ennemi n’est plus l’Egypte ou la Syrie, mais les modestes forces du Hamas palestinien et du Djihad islamique dans la bande de Gaza.
Cette situation met en lumière la vulnérabilité inhérente d’Israël, ainsi que de son appareil militaire imprégné des préceptes d’un Talmud en déliquescence, dépourvu d’humanité. Les calculs de Netanyahou, forgés dans l’agitation des troubles politiques et des crises existentielles du sionisme, engendrent des conséquences inattendues. L’armée israélienne se trouve désormais confrontée à une humiliation sans précédent, suscitant la rancœur rabbinique du Premier ministre contre les civils, dont la réputation de criminel n’est plus à démontrer. Les répercussions de cette situation vont bien au-delà d’une apparence sciemment manipulée, les pertes subies franchissant toutes les limites jusqu’ici établies.
L’intrusion du Hezbollah libanais réanime le front nord, englobant ainsi la Syrie et l’Iran, qui étaient déjà en conflit avec Washington et ses alliés. La fragilité d’Israël face au Hamas nécessite une intervention américaine à l’encontre de l’Iran et du Hezbollah. Le retrait de l’OTAN du conflit russo-ukrainien penche en faveur de la Russie, marquant ainsi l’agonie de Zelensky et sa bande de psychopathes. Voilà l’énigmatique nœud gordien de la guerre hybride mondiale actuelle. Tandis qu’une fiction expire lentement, le monde évolue et les failles profondes se transforment, irrémédiablement altérées.
La révocation du mythe du peuple élu et l’occlusion de ses faux prophètes d’un messianisme chimique, les enfonce dans l’obscurité et l’oubli éternels, en ce jour du 7 octobre, opérant un bouleversement décisif dans le destin de cette élite des ténèbres.
Les croyances, les récits et les idéaux qui ont façonné notre perception du monde et de notre destinée ont été annihilés, érodés par la résistance d’un millier de Palestiniens. En cet instant d’incertitude, de questionnement et de transformation, il devient impératif pour tous les hommes et pour toutes les femmes de bonne volonté d’apporter leur soutien matériel et spirituel aux Palestiniens, nos frères damnés sur cette terre.
K. B.
1) https://www.eurasiantimes.com/israel-war-worlds-biggest-aircraft-carrier-gerald-r-ford-dispatched/
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