Le wendigo Benyamin Netanyahou commet un génocide vivant à Gaza
Une contribution de Saadeddine Kouidri – Nous assistons en direct, à travers nos écrans, à l’assassinat du peuple palestinien qui dure depuis presque un siècle et qui découle de la colonisation de peuplement de la Palestine. Cette colonisation doit cesser. Il est du devoir de tous ceux qui ne veulent pas être témoins et complices de l’accomplissement d’un génocide.
Le 7 octobre, le mouvement armé de la résistance à cette colonisation israélienne a prouvé encore une fois au monde, et particulièrement aux pays arabes, comme l’Egypte, que le peuple palestinien ne s’est pas soumis, sachant que lors d’une colonisation de peuplement, le peuple est condamné à se soumettre ou à mourir. Le monstre de l’exécution prend du temps, parfois des siècles. Il a des guides qui se relaient. Actuellement, il est guidé par un de ses fils, Netanyahou le wendigo, qui le dirige au-dessus de Gaza.
En ce moment, le monde est partagé en trois. Il y a la partie qui encourage le monstre et s’inquiète qu’il ne soit pas capable de venir à bout des deux millions de Gazaouis – c’est cette lenteur du monstre qui a certainement inspiré la diplomatie des petits pas de Kissinger qui a fini par avoir un baril à la place du ventre. Il y a celle qui est pour l’Etat de Palestine, dont la Russie, et il y a celle qui est solidaire avec la résistance, dont Cuba, le Venezuela, le Nicaragua, l’Afrique du Sud, la Tunisie, l’Algérie, etc. On constate que dans les Etats qui encouragent le monstre, leurs rues, quant à elles, sont plutôt solidaires de la Palestine, à l’instar des rues arabes.
Logiquement, si on a trois partis, on a trois engagements. Pourquoi on se trouve avec quatre et plus ?
Il nous vient de celui qui tout en étant solidaire de la Palestine condamne l’opération militaire de la Russie en Ukraine et condamne Poutine tout en étant solidaire de Marwan ! Le mental d’un tel individu est certainement englouti dans un corps semblable à celui de Kissinger car s’il nommait juste les acteurs sur le champ de bataille, il s’apercevrait que les véritables belligérants des peuples ukrainiens et palestiniens sont les mêmes, les maîtres de l’OTAN.
L’erreur découle du fait qu’ils prônent la sagesse du juste milieu qui conduit forcément à écouter les versets sataniques et qui, aujourd’hui, leurs dictent, au nom de la démocratie (bourgeoise), qu’ils doivent bombarder des populations de Gaza, comme hier au Vietnam, en Algérie, au Chili, en Yougoslavie, en Irak, en Somalie, au Yémen, en Libye. Ils bombardent les populations à travers le monde sans discontinuité jusqu’à addicter les dirigeants du monde occidental au génocide car leurs cerveaux, celui de Biden, de Trump, de Mohammed VI et leurs plumitifs comme Kamel Daoud et Amin Maalouf, appartiennent à la classe ennemie à la libération des peuples.
Amin Maalouf comme Kamel Daoud condamnent le dernier acte de la résistance palestinienne du 7 octobre. C’est à croire qu’ils ignorent que l’israélien est dans la demeure du Palestinien par la force depuis presque un siècle et ne cesse de tuer des innocents dans leurs demeures. Dans une telle situation, on ne discute pas les moyens pour évacuer l’intrus. C’est un préalable à toute autre condition. Ne pas le prendre en considération est propre à l’ennemi. Pourquoi n’assument-ils pas leur classe ?
Toutes résistances à leur monstre, qui prend son temps pour bouffer du peuple – 132 ans en Algérie –, sans pouvoir se rassasier, grâce aux enfants numides qui ont fini par l’essouffler, mais sans pouvoir le terrasser.
Ils parlent de libérer l’Ukraine des Russes, alors qu’elle est aux mains de cet autre monstre qui a pour acronyme l’OTAN.
Si on veut éviter la violence d’où qu’elle vienne, comme le veut la raison que le policier égyptien semble perdre jusqu’à tuer deux touristes pour recadrer ainsi son pays dans la lutte contre le génocide du peuple voisin, il faut que tout le monde s’y mette pour appliquer ne serait-ce que la résolution de l’ONU des deux Etats et faire cesser ce génocide.
Le racisme est envahissant. Au moment des bombardements de Gaza, la télé française s’inquiète du juif qui se dirige vers sa synagogue accompagné de la peur de son ombre au centre de Paris. A cela s’ajoute l’inconscience de l’enjeu dans les déclarations des partis politiques et des médias qui obèrent la source du mal qui est le colonialisme de peuplement, synonyme de génocide.
Un exemple similaire est d’un de nos concitoyens installé à Genève, directeur de Cermam. Il a raison quand il dénonce la politique des deux poids et deux mesures des pouvoirs occidentaux, sauf qu’il prend un exemple qui l’engage malgré lui dans le camp des bourreaux, du fait de faire fi des enjeux de la guerre. Si la Palestine subit le colonialisme de peuplement auquel adhère l’OTAN, ce n’est pas le cas en Ukraine où c’est l’OTAN qui est le principal belligérant de la Russie. En faisant fi des enjeux, on s’embrouille jusqu’à perdre le sens. C’était le rôle dévolu aux médias privés et ils sont tellement performants qu’ils prennent le dessus et contaminent tout le reste.
Pour les combattre, il est utile de rappeler les quatre génocides qui ont fait des dizaines de millions de morts. Le premier est celui des Amérindiens qui, malheureusement, a réussi, auquel succède le génocide des Algériens qui, heureusement, a échoué grâce à la résistance populaire. Le génocide des juifs par les nazis, surnommé la Shoah pour culpabiliser les Occidentaux et particulièrement les chrétiens. C’était d’autant plus facile, puisque la papauté avait collaboré avec le régime hitlérien et, par un retournement naturel des temps des croisades, cette collaboration cimente le génocide auquel nous assistons aujourd’hui.
Les Américains, disait Boumediene, empruntent notre slogan, «l’unité du Golfe jusqu’à l’Atlantique». Eux aussi veulent la réaliser, mais avec un ensemble de régimes arabes modérés, ce qui suppose qu’ils déstabilisent, d’une façon ou d’une autre, les régimes progressistes. C’est la raison pour laquelle l’Algérie favorise la constitution du Front du refus ou Front de la fermeté (Algérie, Libye, Syrie, Yémen du Sud et OLP) au Sommet qui se tint à Tripoli du 1er au 5 décembre 1977, pour empêcher le «front du silence», formé principalement par les Etats du Golfe, d’apporter sa caution au «front de la capitulation» constitué par l’Egypte, soutenue par le Soudan et approuvée, en catimini, par le Maroc. Si la bataille de 1973 avait insufflé l’espoir de l’unité, les étatsuniens sont toujours présents pour la détourner à leur profit et au profit d’Israël, avec leur plan qui consiste à déstabiliser tous les pays du Front et à récupérer en premier l’Egypte. En septembre 1978, Sadat signe les accords du Camp-David, désapprouvé par la rue arabe.
On peut retenir que Boumediene dénonçait cette soumission de Sadat, tout en reprochant à Yasser Arafat – là, on peut dire que le chameau ne voit pas sa bosse, comme beaucoup d’autres militants et poètes, dont Mahmoud Darwich – sa gestion caporaliste de l’OLP, qui marginalise les courants politiques radicaux. On constate de mieux en mieux que la rue et Boumediene avaient raison. On devine la suite. Boumediene a été empoisonné et les rues tétanisées avec le «haram» et le «halal», le licite et l’illicite, particulièrement en Algérie par le FIS de Chadli, légalisé anticonstitutionnellement avec l’empathie de Mitterrand.
Si, aujourd’hui, la France interdit les manifestations des Français anticolonialistes, c’est parce qu’elle est partie prenante de la colonisation de peuplement. Cette évidence est noyée y compris par les pro-Palestiniens en Algérie et ailleurs, et empêche la constitution d’un front commun.
Vive la résistance du courageux peuple palestinien pour son nième round pour mettre à mort le génocide !
S. K.
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