Magramane : «Les défis de sécurité en Afrique exigent la conjugaison des efforts onusiens et africains»
Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a déclaré, ce dimanche à Alger, que la lutte contre les défis de sécurité, de stabilité et de développement dans le continent africain, notamment au Sahel, exigeait la conjugaison de tous les efforts onusiens et africains, mettant en exergue la détermination de l’Algérie à consacrer le principe de «solutions africaines aux problèmes africains». Lounès Magramane a appelé à «relancer les systèmes d’alerte précoce des crises et des conflits, encourager le règlement des conflits internationaux par les voies pacifiques et renforcer les mesures d’établissement de confiance mutuelle».
«Le président de la République a tenu à consacrer le principe de solutions africaines aux problèmes africains, notamment à travers l’approche qu’il a initiée pour ouvrir la voie à un règlement politique fluide dans l’Etat du Niger, inspiré de la doctrine inébranlable de la politique étrangère de l’Algérie qui encourage le règlement pacifique des conflits régionaux, exclut toute ingérence étrangère et refuse de recourir à la force pour les résoudre», a précisé le responsable.
«Nous souhaitons voir cette initiative aboutir à un terrain d’entente entre les différentes parties concernées et contribuer au rétablissement de la sécurité, ainsi qu’à la lutte contre le terrorisme dans la région et au tarissement de ses sources», a ajouté l’intervenant. Il a précisé que «cette vision éclairée se manifeste dans l’approche du président de la République en sa qualité de coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, ce qui s’est traduit dans son engagement constant à relancer l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, et rétablir la confiance entre les parties au conflit».
Le même responsable a, en outre, souligné le soutien de l’Algérie au développement socioéconomique en Afrique, notamment dans la région du Sahel, l’Algérie étant consciente, a-t-il affirmé, de «l’étroite corrélation entre la paix et le développement, ce qui s’est traduit dans la création de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD), dotée d’une enveloppe conséquente d’un montant d’un milliard de dollars pour le financement de projets de développement dans les pays africains».
Sur le plan diplomatique, M. Magramane a indiqué que l’Algérie ne ménagera aucun effort pour défendre les intérêts du continent dans le cadre de son prochain mandat au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025. Il a rappelé, par ailleurs, l’organisation par l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) d’un stage de formation au profit de cadres diplomatiques africains, dans le cadre de la coopération avec le Fonds arabe d’aide technique aux pays africains, pour renforcer l’approche algérienne en matière de partenariat et de coopération, et consolider les liens de fraternité et de bon voisinage.
R. N.
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