Magramane : «L’Algérie est attachée aux approches pacifiques pour instaurer la paix et la stabilité internationales»
Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a affirmé, ce jeudi à Alger, que l’Algérie était profondément attachée aux approches pacifiques visant principalement à instaurer la paix et la stabilité internationales, en faisant prévaloir les dimensions humanitaires, communautaires et nationales garantes de la prévention contre la recrudescence de la violence. Lounès Magramane s’exprimait à la clôture officielle des activités du stage de formation international en partenariat algéro-roumain, qui ont pour thème «les voies de renforcement de la stabilité et de reconstruction post-conflit dans la région du Sahel», marquées par l’organisation, depuis dimanche dernier, de plusieurs conférences, visites et exercices de simulation ayant profité à 30 participants de 10 pays africains, en sus de l’Algérie, pays organisateur, la Roumanie et l’Union africaine (UA).
Le SG du MAE a émis le vœu de voir cet événement scientifique tendant à trouver des solutions aux problèmes de notre continent africain, «devenir une tradition que nous allons veiller à perpétuer en adéquation avec la conjoncture sur la scène internationale, afin d’y inclure le traitement des principales questions à dimension humanitaire, ainsi que les questions d’intérêt commun au niveau continental et mondial». Selon lui, l’organisation de cette session «ne se limite pas uniquement aux débats académiques, mais vise à dégager une vision stratégique commune pour les pays du Sahel avec pour base de trouver des solutions adéquates conformément à des exigences étudiées et fondées sur des cadres consensuels, auxquelles se réfèrent les principaux acteurs».
Ainsi, «L’Algérie, partant de sa conviction de l’importance d’instaurer la paix et la sécurité au Sahel et soucieuse d’opter pour les choix pacifiques face aux menaces qui guettent la région et de rejeter toute forme de violence, y compris les interventions militaires vouées d’emblée à l’échec, prend à chaque fois l’initiative de jouer un rôle axial». Une approche «puisée de la tradition ancrée de la politique extérieure algérienne face à ces problématiques, convaincu que notre pays partage avec les frères africains les mêmes défis et aspirations et un destin commun».
A cet égard, il a particulièrement insisté sur l’impératif de recourir aux chartes, conventions et résolutions convenues par la communauté internationale, en tête desquelles les principes de la Charte des Nations unies, «dans un contexte où plusieurs pays ont renié ces principes et ces chartes, voire les plus simples sentiments humains qu’imposent les principes du droit humanitaire international». Dans ce cadre, il a évoqué l’escalade sans précédent de la violence exercée contre le peuple palestinien sans défense à Gaza, et la violation systémique des us et chartes internationales à son encontre, exhortant la communauté internationale à «intervenir immédiatement pour faire cesser ces massacres qui représentent un génocide».
Au terme de son allocution, le SG a souligné que «l’instauration de la sécurité et de la paix internationales requièrent de nous davantage d’efforts, avec la participation de tous les pays et organisations internationales, organisations de la société civile et locale, chacun depuis sa position et selon ses responsabilités». Ceci, «pour écarter la violence et éradiquer toutes ses causes, afin de garantir la stabilité et le progrès dans les zones de conflits et les foyers de tensions et de conflits, y compris à travers les opérations de reconstruction post-conflit».
R. N.