Je suis Palestine !
Par Youcef Benzatat – On me dit que je suis terroriste, quelle effronterie ! En plus de me prendre ma terre, m’expulser de mon pays, me frapper à mort, voilà qu’ils m’accablent d’être terroriste ! Je ne suis pas terroriste. Je suis Palestine et je suis chez moi. D’où on m’a chassé par la force sans respect de la loi. Le devoir de me faire justice, pour me maintenir sur la terre de mes aïeux, me contraint de résister avec tous mes moyens, que mon identité et ma foi ont tracés pour réparer mon humanité blessée. Demandez aux prophètes et aux saints, ils vous instruiront sur mon histoire, ma généalogie et mes racines, sur mon hospitalité, ma générosité et mon inaltérable humanité.
Des signes irréfutables de mon identité. Ils vous blâmeront de m’avoir confondu avec des terroristes et vous sermonneront de me restituer mon identité philistine. Vos accoutrements de faux prophètes et de vils saints, corrompus par la luxuriance et égarés dans le mensonge, ne sauront être un gage de ma culpabilité fantasmée de Crétois trouble-fête. C’est par vous que les troubles sont venus sur cette terre bénite. Par votre cruauté et celle de vos complices, qui chuchotent inlassablement au reste du monde que je suis terroriste, s’acharnant sur les fils d’Israël, que je haïs et donc antisémite. Il ne manquerait plus que ça !
J’ai toujours vécu en bon voisinage avec mes cousins juifs, sur cette terre en fête et trois fois sacrée par les écritures célestes. Et sur toutes les terres que Dieu a faites depuis la nuit des temps. Et voilà soudainement qu’une poignée de puissants et mal nés parmi eux ont décidé autrement. Ils ont érigé des barrières entre nous. Importé des armes meurtrières et destructrices et sévi contre nous. Non, je ne suis pas terroriste. Et je ne vous laisserai pas me séparer de mes cousins hébreux. Avec qui je vis d’amour et de fraternité depuis la nuit des temps. Vos crimes et vos mensonges vous mèneront droit en enfer. Qui sera pire que celui dans lequel vous m’avez acculé depuis votre intrusion sur cette terre.
L’enfer qui vous attend n’est pas celui qui est dans les cieux car celui-là ne participe pas de votre moralité, ici sur terre. Mais celui situé juste sous vos pieds, là ! Sous terre. Gaza en est témoin. Pour tous ces enfants que vous assassinez misérablement. De nuit comme de bonheur. Hélas, pour vous, de leurs cadavres meurtris par vos bombes, lâches et sans répit, s’envoleront des anges aux cieux pour témoigner pour l’éternité de votre misère, comme autrefois pour celle d’Hitler. Votre heure a sonné et je suis votre fossoyeur. Je vous attends de pied ferme sous terre, là où vous attend l’enfer. Venez donc !
Ah, vous avez certainement peur car vous savez que mes enfants ne grandissent plus, par fidélité à cette terre perdue. Que dans leur mort, faite d’abnégation et de sacrifices, il y a leur vie, qui vous hantera à jamais et qui se réincarnera toujours et toujours dans chaque enfant qui naîtra, jusqu’à votre mort et jusqu’à la disparition de votre folie.
Y. B.
Comment (17)