Tebboune inaugure la ligne ferroviaire Boughezoul-Djelfa-Laghouat et relance le projet de barrage vert
Le président Tebboune a procédé, ce dimanche à Djelfa, à l’inauguration et à la mise en service de la ligne ferroviaire Boughezoul-Djelfa-Laghouat, sur une distance de 250 km et d’une vitesse de 220 km/h. Accompagné du chef d’état-major de l’ANP et de membres du gouvernement, il a procédé à la mise en service et l’inauguration de cette ligne Nord-Sud et d’une gare multimodale de transport de voyageurs et de marchandises, située au Sud-est de la ville de Djelfa.
Après la cérémonie d’inauguration, le président de la République a inspecté les différentes installations de la gare multimodale de la ligne ferroviaire du chef-lieu de Djelfa, réalisée selon les normes internationales et dans une architecture moderne traduisant les hautes aptitudes des compétences des entreprises nationales.
Selon les explications fournies sur place, un réseau ferroviaire de 321 km de long a été réalisé dans la wilaya, par des compétences 100% algériennes, et dont il est attendu une importante contribution pour faire basculer cette wilaya agro-steppique vers une nouvelle étape d’un développement durable.
Projet de réhabilitation et de relance du barrage vert
Le projet de relance et de réhabilitation du barrage vert, dont le coup d’envoi a été donné ce dimanche également, vise à renforcer la contribution de cet espace important à la diversification de l’économie nationale, dans le cadre d’une approche écologique et de développement.
Dans une première phase, des superficies de 400 000 hectares seront plantées, d’ici à 2026, puis 600 000 autres d’ici à la fin 2030.
Ainsi, la superficie du barrage vert, devenu un «projet national stratégique», selon les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, sera augmentée d’un million d’hectares, passant de 3,7 millions d’hectares actuellement à 4,7 millions à travers 13 wilayas steppiques. De nouvelles espèces d’arbres seront introduites, tels le pistachier, l’amandier, l’arganier, l’olivier, etc., au vu de leur rôle environnemental et notamment économique important.
Ce projet a été confié, dans sa première phase au Bureau national d’études pour le développement rural (BNEDER) et au Groupe génie rural (GGR), avec la mise en place d’une plateforme d’interaction et d’un plan d’observation et de contrôle du projet qui permettra le suivi instantané des phases de réalisation.
Les petites entreprises et les start-up contribueront dans le cadre de la sous-traitance à la réhabilitation et à l’extension du barrage vert inscrit comme important projet de reboisement en Afrique qui remonte aux années 1970.
La nouvelle approche vise à renforcer la plantation de variétés fourragères et pastorales pour augmenter les unités pastorales, en sus de la création de bandes forestières le long des routes et de ceintures vertes autour des régions habitées pour exploiter leur production par la population locale. Les travaux de maintenance toucheront également les superficies alfatières.
Il s’agit également de la préservation des ressources naturelles à travers la création de zones protégées et d’ouvrages pour la préservation de l’eau et de la terre, en sus de la mise en place de structures hydriques et pastorales sous protection au profit des éleveurs.
Au niveau de la wilaya de Djelfa, «cœur du barrage vert», 70 hectares sera reboisés par différentes espèces d’arbres, comme le pistachier atlantique, le caroubier, les oliviers, l’arganier, l’amandier, le pin d’Alep et le cyprès.
Le projet de la wilaya est supervisé par le ministère de l’Agriculture, la direction générale des forêts et la conservation des forêts de la wilaya.
La durée de réalisation de cette opération est fixée à 36 mois, d’après les informations données en marge du coup d’envoi des travaux de plantation.
R. N.
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