L’empire du mal est en train de vivre ses derniers moments
Une contribution de Nacer Achour – Ce qui arrive à la population de Gaza ne peut pas nous laisser indifférents et nous nous refusons à nous complaire dans un silence assourdissant à l’instar de beaucoup d’«intellectuels» dans le monde, dans le monde arabo-musulman surtout.
La solidarité avec le peuple palestinien frère qui continue à subir, depuis soixante-quinze ans maintenant, les affres d’une colonisation de peuplement qui grignote chaque jour que Dieu fait, un peu plus de ce qui reste de ses territoires, est un devoir de toute personne éprise des valeurs de l’humanité, voire de toute personne normalement constituée. Le drame vécu par nos frères et sœurs à Gaza interpelle toutes les consciences.
Je suis horrifié par toutes ces images d’enfants et de femmes ensevelis sous les décombres. Comment peut-on justifier un tel génocide ? Comment ces criminels trouvent-ils le sommeil ? Ont-ils une conscience ? Sont-ils des humains ? Qui va les arrêter dans leur folie meurtrière ?
Dieu peut-être. Qui sait ?
L’empire du mal est, sans doute aucun, en train de vivre ses derniers moments. Il vacille, il s’affole pour mener ainsi une guerre, plutôt une vengeance contre les civils. Les hommes se battent en principe contre d’autres hommes, non pas contre les femmes, les enfants et les vieillards.
L’empire du mal ne sait plus. Il perd brusquement cette certitude qu’il avait. Il s’écroule et le monde entier découvre un géant aux pieds d’argile. Le monde entier découvre les atrocités dont il est capable et, comme moi, le monde entier est horrifié.
Permettez-moi donc de saisir cette occasion pour avoir une pensée pour la population de Gaza qui subit depuis le 7 octobre, l’enfer des bombardements aveugles de l’armée de l’entité coupable de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, et m’incliner devant la mémoire de chaque victime d’une extermination qui ne dit pas son nom.
Je voudrais, par ailleurs, rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui se sont élevés contre cette barbarie sans précédent, ce génocide perpétré contre un peuple dont les territoires sont, rappelons-le, occupés depuis 1948 et qui restera comme une tache indélébile dans l’histoire de l’humanité.
Il faudrait espérer que cette agression sans état d’âme contre une population sans défense, cesse au plus vite, que les coupables soient condamnés pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, que la résistance persiste et que justice soit rendue au peuple martyr.
N. A.
Ecrivain (Essonne, France)
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