Un collectif franco-algérien réclame justice pour les enfants tués par Dhina
Par Houari A. – Le Collectif unitaire franco-algérien appelle à un rassemblement à Paris «contre l’oubli du massacre terroriste d’enfants algériens». «Le 1er novembre 1994, à l’occasion de la célébration du 32e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, au cimetière du village de Sidi Ali, à Mostaganem, des jeunes scouts ont été la cible d’un odieux attentat terroriste», rappelle cette organisation. Le collectif liste les noms des quatre enfants déchiquetés par une des bombes acheminées de Suisse par le criminel du FIS, Mourad Dhina, responsable, par ailleurs, de l’assassinat de plus de 120 journalistes algériens. Les victimes, Mohamed Chawki Ayachi, Mehdi Boualem, Mohamed Hachelaf et Abdallah Chouarfia avaient entre 7 et 12 ans à peine. Dix-sept autres enfants ont été grièvement blessés, dont certains portent toujours les stigmates handicapants de cet acte barbare.
«La date du 1er Novembre et le lieu de ce forfait contre le peuple algérien ne sont pas fortuits, et cela ressemble fortement à une forme de vengeance coloniale, portée par des terroristes, précisément sur le lieu du déclenchement de la Révolution algérienne par les résistants Abdelkader Sahraoui, dit Mihoub, et Bendehiba Belhamiti, à la tête de deux sections de moudjahidine, dans la nuit du 31 octobre 1954, aux environs de 23h45», fait remarquer le collectif. Ce dernier souligne que, pour protéger les commanditaires de ce carnage du 1er Novembre 1994 contre des enfants algériens, des groupes de pression politiques en France ont inventé la fumeuse théorie révisionniste du «qui tu qui ?», qu’ils ont ensuite propagée à travers des médias occidentaux complices.
Le collectif rappelle encore que les activités terroristes du réseau du FIS commandé par Mourad Dhina ont été révélés par un inspecteur de police suisse, suite à une enquête minutieuse. En effet, Léon J., du groupe d’investigations spéciales relevant des Renseignements-généraux suisses, a traqué les membres de ce réseau et a réuni des preuves sur son implication dans les actes terroristes commis en Algérie. Cet enquêteur, dont le travail n’a pas été pris en considération par les autorités sécuritaires, judiciaires et politiques helvétiques, a, en outre, pu obtenir les noms des responsables de l’assassinat de sept marins italiens, égorgés en juillet 1994 à Jijel. Il a également rassemblé des preuves irréfutables sur la présence de relations commerciales entre ce réseau de terroristes algériens réfugiés en Suisse et une société de vente d’armes, Cannet Technologies Group, après avoir eu accès aux relevés de comptes à l’UBS de Lausanne et aux Chèques postaux de Zurich.
Le policier suisse en est arrivé à la conclusion que Mourad Dhina, toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par la justice algérienne, est impliqué dans un vaste trafic d’explosifs Semtex, achetés en Slovaquie et acheminés à Alger via Bâle et Marseille. Arrêté en janvier 2012 à l’aéroport d’Orly, en France, cet ex-dirigeant du parti extrémiste religieux du FIS et fondateur du mouvement Rachad, classé terroriste en Algérie, se verra refuser son extradition vers l’Algérie par la France.
«Léon J. avait déclaré, avant qu’il ne soit mis au placard par les services de la procureure de la Confédération, Mme Carla Del Ponte, que son refus de baisser les bras dans son enquête sur ces terroristes avait été motivé par le fait qu’il avait appris que les explosifs utilisés par le GIA contre les enfants scouts à Sidi Ali, avaient la même origine», note le collectif qui dit «refuser l’étouffement de la mémoire de ces enfants algériens assassinés par ces terroristes, le 1er Novembre 1994». «Nous venons rappeler que l’un de leurs commanditaires, Mourad Dhina, coule des jours heureux en Suisse, faisant perdurer la souffrance des familles victimes de ce lâche attentat», déplorent ces compatriotes.
«Comme si innocenter et héberger ces bourreaux du peuple algérien n’étaient pas suffisant, la justice suisse ouvre un nouveau front avec une organisation tentaculaire, TRIAL, au nom de prétendus crimes qu’aurait commis l’armée algérienne en défendant le peuple contre ce terrorisme fanatique», s’insurge le Collectif unitaire franco-algérien, qui réclame justice pour les enfants assassinés par la nébuleuse terroriste à Sidi Ali, il y a près de 30 ans.
H. A.
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